L'annonce officielle de son arrivée en plein match de l'OM (lors du 8e de Coupe de France contre Montpellier) avait surpris autant que la réalisation de son transfert dès cet hiver. Certes, Samuel Gigot, était de temps en temps lié au club phocéen dans les rumeurs mais comme il pouvait l'être avec Lyon, Lille ou Rennes par exemple. Surtout, sa situation contractuelle - il était en fin de contrat en juin 2022 avec le Spartak Moscou - lui offrait le luxe de choisir sa future destination sans qu'un club n'ait la moindre indemnité de transfert à payer. Sauf que Pablo Longoria, certainement craintif d'une potentielle interdiction de recruter l'été prochain, a probablement fait accélérer la manoeuvre, quitte à verser une petite indemnité au club russe dès cet hiver tout en lui laissant son joueur jusqu'à la fin de saison. Tout bénéf pour les Moscovites. S'il a bien signé un pré-contrat d'une durée non révélée mais qui devrait probablement porter sur au moins quatre saisons, le défenseur français ne sera un joueur de l'OM qu'au 1er juillet 2022. Actufoot a ressorti quelques-unes des déclarations du joueur publiées dans nos colonnes il y a un peu plus d'un an.

Il jouait dans "l'OM de Russie"

Il faut être capable de jouer sous pression lorsqu'on signe à Marseille et contrairement à certains venus sur la Canebière pour se "tester", Samuel Gigot a déjà plus qu'un aperçu d'un environnement où il faut performer en permanence. "Le Spartak Moscou, c'est un peu l'Olympique de Marseille de Russie. C'est le club le plus populaire", nous confiait-il en exclusivité le 21 janvier dernier, comparant le derby face au CSKA à l'opposition entre l'OM et le PSG. A chaque déplacement, on a l'impression de jouer à domicile. Les fans sont partout ! C'est le club du peuple. Le gros derby, c'est contre le CSKA. C'est l'ennemi. Et le match face au Zénit, c'est une grosse affiche aussi, comme OM-PSG. C'est l'adversaire le plus puissant financièrement. Les deux clubs sont nos ennemis." De quoi tonner le ton avant même de débarquer.

Il avait la Ligue 1 dans le viseur autant qu'elle l'avait lui

Dans le viseur de plusieurs clubs de Ligue 1 lors des derniers mercatos, Samuel Gigot, qui a connu la Ligue 2 avec Arles-Avignon en 2013/2014, aspirait à revenir en France pour y découvrir le plus haut niveau. "Honnêtement, je suis quelqu'un qui profite pleinement de ce qui m'arrive, de la chance d'être dans un super club où je suis très heureux. J'avance au jour le jour. C'est à moi d'être le plus performant possible et si j'obtiens dans ma carrière la possibilité de jouer en Ligue 1, ce sera avec grand plaisir". Cette opportunité arrivera dans quelques mois, à l'aube de ses 29 ans.

Dur sur l'homme et rage de vaincre le caractérisent

Sans le réduire à cet aspect de son jeu, beaucoup d'observateurs des matches de Samuel Gigot le décrivent comme un joueur dur sur l'homme en plus d'être doté d'une belle qualité de relance avec son pied droit. Interrogé par nos soins sur le premier point, il répondait par ceci : "Je ne sais pas si je suis le joueur que vous décrivez parce que j'essaie juste de mouiller le maillot. C'est toujours compliqué de parler de soi en bien. Je suis quelqu'un qui tente de donner le maximum pour aider au mieux l'équipe. Tant mieux si ça plait, je veux rendre fier ce peuple de Moscou." Aperçu sur des vidéos en train de faire des cris de guerre digne des Spartiates, le natif d'Avignon semble posséder un état d'esprit qui devrait correspondre et plaire aux Marseillais devenus fans d'un Mattéo Guendouzi au caractère bien affirmé.

Il suit le football amateur

Passé par plusieurs clubs amateurs du Vaucluse d'où il est originaire, Samuel Gigot continue de suivre les clubs par lesquels il est passé. "Je suis toujours un peu l'actualité. La MJC, Le Pontet et Arles-Avignon ont dégringolé et c'est dommage pour le football régional" observait-il. J'espère que les clubs du coin pourront remonter à un bon niveau, surtout pour les jeunes parce qu'on sait il y a énormément de talents dans le secteur. Il a gardé beaucoup d'attaches avec ceux qu'il a côtoyés durant sa jeunesse sur les terrains de football. Je sais que les divisions ont changé de nom mais j'ai des amis qui évoluent encore dans les niveaux PHA, DHR etc. J'essaie de suivre leurs résultats et d'aller les voir jouer quand j'ai l'occasion de rentrer en France." Ces occasions vont se présenter bien plus souvent à compter de la saison prochaine.

Son frère Tony est rugbyman pro

Si Samuel a réussi dans le foot, son grand-frère plus vieux de trois ans, Tony, réussit lui une belle petite carrière dans le rugby à XIII. Les deux frangins, en plus de vouer une passion commune au sport, sont étroitement liés dans la vie de tous les jours. "On s'appelle très régulièrement. On vit des choses extraordinaires via nos sports mutuels et c'est vrai qu'on se téléphone après les matches, on se fait des petits comptes-rendus. C'est aussi quelqu'un qui donne tout pour son maillot mais il est beaucoup plus talentueux que moi. Je m'appuie beaucoup sur lui, sur ce qu'il fait. J'ai grandi à travers lui, j'ai toujours essayé de reproduire ce qu'il était capable de faire. C'est mon modèle. Il m'a montré l'exemple en gagnant un titre, à moi d'en faire de même", déclarait le footeux à Actufoot. Dans le Dauphiné il y a quelques jours, Tony a lui aussi rendu un bel hommage à son cadet. "Quand on connaît d’importance du club dans la région, quand on sait qu’on est supporter de l’OM, qu’on y allait petit, c’est un truc de fou. Il va jouer à l’OM, au stade Vélodrome. On ne réalise pas encore vraiment. On s’en rendra compte quand il aura le maillot de l’OM sur les épaules. C’est un sacré challenge sportif à relever pour lui. Il y a deux mondes entre signer et performer à Marseille. C’est tout le mal que je lui souhaite. C’est une très grande fierté dans la famille. On est à 300 % derrière lui. Son plan de carrière a fonctionné, tout le mérite lui en revient."