Pourquoi avez-vous créé le label environnement ?

On avait déjà l’habitude de mettre en place des actions à destination des jeunes. Des actions telles que le sport santé et la citoyenneté mais rien en lien avec l’environnement. Nous avons donc engagé une réflexion pour améliorer notre impact sur la nature en impliquant les jeunes dans ce projet. C’était il y a 2 ans.

Quelles ont été les premières étapes ?

On a commencé par un état des lieux sur notre consommation au sein de l’association. Nous comptions, au départ, près de six-cents licenciés. On générait, à l’époque, cinq-cents kilos de déchets plastique par an par le biais de bouteilles d’eau données à nos équipes à chaque match. On polluait aussi les sols parce qu’on lavait tous nos maillots chaque week-end. Nous possédons vingt-cinq équipes. Dans le domaine du transport, il nous arrivait, lors de certains déplacements, de prendre plusieurs véhicules. Cela pouvait atteindre jusque onze par moment ! Notre empreinte carbone n’était pas exemplaire.

Quelles solutions avez-vous apporté ?

Nous avons défini quatre volets. Le premier a pour but d’atteindre le zéro déchet plastique que ce soit pour les matchs ou à l’entrainement. Nous avons donc distribué des gourdes de quatre-vingts centilitres par joueur. On y trouve le logo du club et un numéro. On ne distribue plus de bouteilles d’eau les week-ends. Les équipes extérieures, quant à elles, reçoivent un pack de six gourdes de un litre. Pour le lavage des tenues, on a conçu notre propre lessive biologique. Notre recette : du bicarbonate de soude, des copeaux de savon de Marseille. On fait chauffer dans une casserole d’un litre d’eau. Au niveau des transports éco-responsables, nous avons la chance sur le territoire de la Communauté Urbaine de Dunkerque de pouvoir bénéficier de transports en commun gratuits. On en profite notamment pour les petites catégories jeunes car elles jouent à proximité de Grande-Synthe. On favorise aussi le covoiturage avec le concours des parents. Pour la pratique du foot à onze, nous avons opté pour la location de camionnettes.

Quel est le principe du concours ?

Nous avons postulé pour le Grand Prix Santé et Environnement aux Trophées Philippe Séguin sous l’égide de la Fondaction du Football. Entre deux-cents et trois-cent cinquante dossiers ont été étudiés selon différents critères. Nous avons été retenus dans les quatre derniers. On a dû, en visio, défendre notre label devant un jury composé de personnalités. Trois mois après, nous avons appris notre succès par Didier Deschamps. Le sélectionneur des bleus s’exprimant en vidéo. Nous avons bénéficié d’une grosse communication au niveau national. Nous avons aussi obtenu une subvention.

Comment expliquez-vous votre victoire ?

Ce qui a fait la différence, c’est très certainement notre quatrième volet. Des jeunes de notre section U13 ont crée la POGS BALL. Ce sont des ballons recyclés usagés du club pour en faire des poubelles. Elles sont situées à proximité des terrains. Nous sommes fiers de l’implication de nos licenciés. Il y a eu, de leur part, beaucoup d’investissements. Désormais, eux-mêmes sont capables d’éduquer leur entourage.