Allan, tu as décidé de rejoindre Les Lilas pour avoir plus de chances de jouer la montée en N3 ?

Forcément, c’est quelque chose qui était dans un coin de ma tête mais ça n’a pas été l’élément le plus important pour venir aux Lilas FC. Il y a beaucoup d’équipes qui veulent monter et seule l’équipe championne accède à la N3. J’ai décidé d’aller jouer aux Lilas car je pensais avoir fait mon temps à Vincennes et que je voulais trouver un projet intéressant en R1 ou en N3. J’avais besoin de trouver une équipe compétitive et un club sain et ambitieux pour que je puisse m’épanouir sportivement et personnellement. Les Lilas réunissaient ces critères, c’est pour ces raisons que j’ai décidé de les rejoindre.

Comment le coach Magne a-t-il réussi à te motiver ?

Ça n’a pas été si difficile de me motiver (sic). C’est Mats Olivier qui m’a contacté pour connaitre mes envies pour la saison qui arrive. J’ai longuement discuté avec lui et avec le coach Michael. Ils m’ont présenté le projet et le club. Le courant est très bien passé et j’ai vite su que c’est aux Lilas que je voulais aller. J’ai vraiment eu la sensation qu’ils comptaient sur moi pour essayer d’apporter une forme de solidité défensive avec les défenseurs pour la saison à venir et c’est un challenge que je trouvais très intéressant. Je pense que nous avons tout ce qu’il faut pour y parvenir.


Tu as connu une année sans jouer dans ton parcours. Que s’est-il passé ?

Ce n’était pas vraiment une année mais plutôt 5 mois. J’étais à cette époque au Paris FC et j’avais décidé de reprendre les études s’il n’y avait pas de contrat professionnel à la fin de l’année 2017. C’est ce qui s’est passé. Cela a été un moment compliqué car je m’entraînais de septembre à fin janvier assez régulièrement avec la National et du jour au lendemain, tout s’est arrêté. Plutôt que de reprendre les études en ayant le foot dans la tête, j’ai préféré arrêter pour être sur d’avoir la tête complètement tournée vers l’université.

Est-ce que tu as songé arrêter ?

Oui totalement, je m’étais mis dans la tête que le foot, c’était terminé et que je continuerais à jouer avec des amis quand j’aurais du temps. Heureusement, Fabrice, un ami que j’avais eu comme coach en U14 au RC Joinville m’a proposé de venir jouer à l’UJA Maccabi Paris car ils étaient à la recherche d’un gardien en senior R1. C’est comme ça que je me suis remis dans le football fédéral.

Passé par Rennes en U19, même pour un gardien de but, le niveau est différent en région parisienne et la Bretagne ?

Pour moi oui. Enfin, c’est assez différent. Je trouve que le football en Ile-de-France est plus athlétique et plus physique. Il y a plus d’intensité et de contacts. A l’inverse, je trouve aussi qu’en Bretagne, on pratique un football plus technique et plus tactique. Ce n’est pas valable pour toutes les équipes mais on va dire que c’est une tendance qui m’a marquée.


Le rôle de gardien de but est en pleine évolution. Il fait partie intégrante aujourd’hui d’une équipe de foot ?

Je pense que oui. Et sans vouloir surévaluer ce poste, aujourd’hui c’est peut être un des postes les plus importants dans une équipe et le plus complet. On doit être capable à la fois de protéger notre but, de soulager l’équipe dans le jeu aérien, de gérer la profondeur dans le dos des défenseurs mais surtout d’avoir un bon jeu au pied pour aider l’équipe dans les relances. C’est ce qui rend le poste si spécial et je pense qu’on s’en rend de plus en plus compte ces dernières années.

D’ailleurs, pourquoi ce poste de gardien ?

C’est sûrement dû à ma morphologie quand j’ai commencé le foot à 6 ans. On m’a mis dans les cages très tôt et ce rôle de dernier rempart m’a plu avec le temps. C’était sûrement le poste où j’étais le plus à l’aise et où je pouvais être le plus utile et finalement, j’y ai pris goût !

Propos recueillis par Farid Rouas