Est-ce que vous attendiez un aussi bon début de saison ?

Je m’attendais à ce que l’on démarre bien, puisque le groupe a été renforcé en qualité. Nous avons doublé les postes. Ce serait quand même prétentieux de notre part de dire que nous pensions gagner toutes nos rencontres ! Nous performons aussi grâce à d’autres aspects, tels que l’expérience de vécu et un bon amalgame entre la jeunesse et les recrues plus chevronnées. La saison dernière, malgré l’absence de compétition, nous avons gardé un lien avec les joueurs en poursuivant les entrainements. Nous avions une séance par semaine, y compris les dimanches, contrairement à d’autres formations. Ce maintien de cohésion doit être un autre facteur de notre réussite. Le groupe travaille bien aussi. Il est assidu. Il y a une bonne ambiance. Bilan : 8 victoires de rang, un 6^e tour de coupe de France.

Quel est le jeu symbolisant l’US Escaudain Football ?

Au regard des résultats et des buts marqués, nous sommes quand même acteurs de nos matches. Nous essayons de produire du jeu. Nous avons basé notre recrutement en ce sens. Nous essayons d’avoir la possession. Nous avons enregistré les venues de six joueurs pour trois départs.

Quels domaines souhaitez-vous améliorer ?

Il n’y a pas grand-chose qui me chiffonne. Ce que je demande aux joueurs avec l’aide de mon staff c’est vraiment de garder l’humilité. Avec un bilan aussi positif, certains pourraient avoir tendance à s’enflammer. Je suis là pour rappeler qu’il n’y a que 8 matches. La phase aller n’est pas terminée. Il y aura bien sûr celle des retours. Le football, cela va vite dans les deux sens. Nous savons que nous sommes attendus chaque week-end. Ce n’était pas forcément vrai avant. C’est le cas aujourd’hui. Nous devons confirmer ce statut qui est le notre. Nous allons assumer tout en gardant les pieds sur terre. Il y a trois ans, nous avions perdu beaucoup de joueurs. Nous nous sommes reconstruits avec des jeunes. Nous savons d’où nous venons.

Pour le club, à quoi sert votre fauteuil de leader ?

Je pense que l’on est une locomotive. Forcément, les bons résultats attirent les autres équipes vers le haut. Dans le bassin du denaisis, l’US Escaudain est l’équipe numéro un. Notre club de 450 licenciés attire grâce à cela de nombreux jeunes. Nous avons beaucoup plus de gens de l’extérieur qui s’intéressent à nous. C’est une vraie vitrine. Nous avons aussi de bons espoirs, encadrés par des éducateurs tous diplômés. D’ailleurs, au sein de l’équipe première, beaucoup de joueurs ont été formés chez nous. Cela a été et cela reste notre force encore aujourd’hui.

Quels sont les principaux projets du club ?

Parmi nos attentes, il y a celle concernant nos terrains de jeu. Depuis longtemps, nous espérons un terrain d’honneur digne de ce nom. Cela fait plus de cinq ans que nous jouons à côté sur un terrain synthétique, lui-même vieillissant. Les demandes datent d’avant mon arrivée il y a trois saisons. Un projet a été récemment mis en place avec une étude réalisée par un bureau compétent dans ce domaine. Des solutions ont été apportées. Notre choix a été fait. Maintenant on attend toujours l’action. On se demande quand cela va arriver. Nous avons quand même joué notre 6^e tour de coupe de France sur synthétique et sans tribune. C’est assez triste pour un club en progression comme celui d’Escaudain ! Je n’ai jamais caché que cela pourrait remettre en cause mon avenir ici dans le sens où le club, pour pouvoir grandir, a besoin de deux terrains dignes de ce nom. Nous pourrions y jouer et nous y entrainer. Sans cela, nous savons que la progression sportive va s’arrêter. C’est un fait ! Nous faisons plus que le maximum pour permettre à toutes nos catégories d’évoluer sur notre actuelle pelouse synthétique en fin de vie. Pour le moment, nous possédons des terrains de D3 sans pour autant manquer de respect pour les équipes de District.