17 décembre | 14h39
Akli-Persico : avant Wasquehal-Vannes, les capitaines se livrent
Parmi les 15 affiches de Coupe de France programmées dimanche 19 décembre, le Wasquehal Football de Tony Akli accueillera le Vannes OC de Sébastien Persico. A 48 heures de ce rendez-vous, les deux capitaines se sont prêté à l'exercice de l'interview croisée.
Que sais-tu de votre adversaire ?
Tony Akli (Wasquehal) : On s’est quand même renseigné. On prend ce match très au sérieux. On sait que c’est une très belle équipe. Elle est 8e au classement. Cela ne reflète pas son niveau actuel. Il y a au moins cinq, six joueurs qui sont très bons. Le collectif est bien huilé. On a pu aussi regarder des vidéos. L’organisation est bonne. Les Bretons laissent peu d’espaces à leurs adversaires.
Sébastien Persico (Vannes) : On ne va pas se mentir, on n’a pas encore travaillé la vidéo dessus (interview réalisée mercredi), mais le coach s’y attelle. Après, on sait qu’ils ont de bons joueurs, qui jouent bien au ballon, et qu'il ne faudra pas les prendre à la légère. En tout cas, ça a tout l’air d’un piège pour nous.
Comment as-tu réagi au moment du tirage ?
T.A.: Personnellement, je voulais tirer soit un très gros ou alors un vraiment petit. Finalement, c’est le Vannes OC. Je connaissais le club de nom mais je n’en savais pas plus à part son niveau. Dès le tirage, j’étais déjà concentré sur le match en me disant que l’on allait tout faire pour passer. Il faut aller chercher la qualification absolument. Avec l’équipe que l’on a actuellement c’est possible. Entre les jeunes et les plus anciens, cela travaille bien.
S.P.: Ce n’est pas le tirage que l’on espérait. On aurait peut-être préféré jouer une Ligue 1 chez nous. Après, on s’est dit qu’on devrait de toute façon aller là-bas pour se qualifier, tout en sachant que ce ne serait pas facile.
— Vannes Olympique Club (@VOC_officiel) November 29, 2021
Notre équipe première ira défier le Wasquehal Football (N3) en @coupedefrance à l’extérieur, une nouvelle fois.#EnsemblepourVannes ⚫️⚪️ pic.twitter.com/WPkjYfca4g
Au 6e tour, vous avez sorti Saint-Quentin, une autre formation de N2. Est-ce que vous allez vous appuyer sur cette expérience ?
T.A.: Oui on va s’appuyer sur cette référence. On les a éliminés aux tirs aux buts chez eux. Au niveau du jeu, nous avions montré des choses intéressantes. Sans manquer de respect à Saint-Quentin qui est une très belle équipe, je pense que Vannes va être d’un calibre supérieur. Après avoir regardé quelques vidéos, j’ai pu m’apercevoir que c’est, selon moi, un adversaire coriace.
Au 7e tour vous avez éliminé Saint-Philibert, équipe de N3 de Pays de la Loire. Allez-vous vous servir de cette expérience pour le 32e de finale ?
S.P.: On va l’appréhender de la meilleure des façons, comme un match de championnat, étant donné qu’il s’agit d’une rencontre couperet. On sait que c’est une très belle équipe qui joue le haut du tableau dans son championnat et qui vise la montée en N2. Les matches comme ça de Coupe de France, que ce soit face à des N3, N2 ou Régional, c’est toujours très compliqué. Les équipes sont accrocheuses donc c’est sûr que ce sera un match disputé.
Quel est ton meilleur souvenir avec Dame Coupe ?
T.A.: Mon plus beau souvenir sans aucun doute c’est contre le Paris Saint-Germain. Nous avions perdu en janvier 2016, 1 à 0. C’était aussi en 32e de finale. Dans les rangs parisiens, il y avait Zlatan Ibrahimovic, Thiago Motta ou encore Marco Verratti. C’est un souvenir inoubliable. Il n'y a pas un ou deux mois où l’on ne me parle pas de ce match depuis 5 ans. Cela reste dans les têtes. C’est gravé.

Tony Akli, ici au duel avec Zlatan Ibrahimovic lors du 32e de finale de Coupe de France disputé avec Wasquehal contre le Paris Saint-Germain le 3 janvier 2016.
S.P.: Le meilleur souvenir c’est l’année où Quevilly est allé en finale. A l’époque j’étais à Orléans, et on les affrontait en 8es. Le match avait été repoussé et on avait déjà vu le tirage. On savait qu’en cas de qualification contre Quevilly, on affronterait Marseille. Malheureusement, Quevilly nous a battu en prolongation.
A quoi cela t’a-t-il servi ?
T.A.: Personnellement cela m’a permis de me situer par rapport au très haut niveau. Pour Wasquehal, c’était vraiment génial ! On voyait vraiment la ferveur des tout-petits qui venaient nous voir ainsi que leurs familles. Ils sont venus nous encourager après le match. Sincèrement c’était indescriptible. Nous les avons rendus heureux. Je ne m’en étais pas rendu compte jusqu’à ce match contre le PSG.
S.P.: J’ai déjà été dans le rôle du petit poucet qui joue contre une équipe d’un niveau supérieur. Et dans ces cas-là, on est deux fois plus motivés. Là, je me mets à la place des joueurs de Wasquehal, qui jouent chez eux, face à une équipe évoluant à l’échelon supérieur. Ils vont vouloir tout faire pour montrer qu’ils sont soit à notre niveau, soit au-dessus, et donc qu’ils sont en mesure de nous battre.
"En Coupe de France, on a beau avoir un plan de jeu et le respecter, en fait c’est la gestion des émotions qu’il faut vraiment retenir"
Tony Akli, au sujet de la singularité de l'épreuve
En quoi la Coupe de France est selon toi une épreuve particulière ?
T.A.: Les matches de coupe de France n’ont vraiment rien à voir avec le championnat. En Coupe de France, on a beau avoir un plan de jeu et le respecter, en fait c’est la gestion des émotions qu’il faut vraiment retenir, notamment chez les plus jeunes. Salouël (D2) que l’on a éliminé au tour précédent, 3 à 0, c’était vraiment une très belle équipe. Nous avons su gérer nos émotions et développer notre jeu. C’est aussi la façon dont la rencontre se prépare dans les jours qui précèdent. Moi, en tant que capitaine, j’essaie d’entourer les plus jeunes car ils sont tout excités. Il ne faut pas trop l’être. Il faut juste penser au match. Il y a plein d’à-côté. Il y a les bénévoles ou encore les dirigeants qui espèrent voir un bon match sans pour autant mettre de pression. Les plus jeunes ne sont pas habitués à ce contexte. Mon rôle c’est vraiment de les canaliser et leur expliquer qu’il faut se concentrer sur le match.
S.P.: Déjà, c’est une épreuve particulière dans la mesure où il s’agit de matchs couperet. Et puis cela permet d’affronter des équipes de niveau supérieur, donc ça motive. Parfois, dans certains cas, on peut aussi défier des joueurs que l’on voit à la télé. Et ce n'est pas tous les jours qu’on a cette chance-là. Donc ça donne une motivation supplémentaire.
Quelles sont les consignes de votre coach par rapport à la recrudescence de la Covid-19 ?
T.A.: Mehdi Izeghouine, notre entraîneur, a demandé entre guillemets d’éviter le plus possible de sortir de chez soi. D’être en mode confinement durant une petite semaine. Et pour ceux qui travaillent comme moi, de toujours porter le masque et de mettre du gel. Ne pas chercher les contacts au maximum. Tout le monde respecte ses consignes. Ce serait catastrophique s’il y avait un ou plusieurs cas positifs. Tout semble être bien géré notamment par les présidents. On ne rigole pas avec cela.
S.P.: Les consignes ont été de respecter au maximum les gestes barrières et d’être le plus rigoureux possible pour éviter d’avoir des cas dans notre équipe. C’est vrai que jusqu’à présent on a réussi à être pas mal épargnés. On a eu une fois un cas en début de prépa’, donc tant mieux pour nous, c'est la preuve que l’on a un groupe sérieux et qui fait attention. Mais on n’est pas à l’abri pour autant d’être contaminé donc on se doit de rester attentifs.
32es de finale de Coupe de France
Wasquehal Football (N3) – Vannes OC (N2), ce dimanche 19 décembre à 16 heures au complexe sportif Henri Seigneur de Croix.
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