25 septembre | 16h30
Alexis Ntamack : "Je suis un joueur comme un autre"
Le nouvel attaquant du RC Pays de Grasse, Alexis Ntamack, revient sur son arrivée dans le club, sa formation au Téfécé, son adaptation dans le groupe et sa nouvelle vie dans la région. (Crédit photo : RC Pays de Grasse)
Alexis, peux-tu te présenter à nos lecteurs pour commencer ?
Je m'appelle Alexis Ntamack, j'ai 20 ans et j'évolue au poste d'attaquant à l'heure actuelle au RC Pays de Grasse. Je n'ai pas toujours joué numéro 9, j'étais surtout ailier à la base. Ce n'est que depuis cette année que je joue vraiment à ce poste, depuis que je suis arrivé au club.
Peux-tu nous nous parler de ta formation ?
J'ai commencé dans le club de ma ville, à Bassens, c'est là où j'ai fait toutes mes classes de U8 jusqu'à U12. Après cela je suis parti aux Girondins de Bordeaux jusqu'à la catégorie U15 puisque j'avais signé en préformation. Suite à ces années le club a décidé de ne pas me conserver et dans la foulée j'ai signé au Toulouse FC pour une durée de trois ans. J'ai évolué avec les U17 et U19 nationaux et ensuite en National 3. J'ai pu signer un contrat stagiaire pro de deux ans et j'ai pu de nouveau jouer en N3, puis nous sommes montés en N2, donc j'ai découvert ce niveau la saison dernière. Pour diverses raisons, le TFC ne m'a pas conservé et j'ai pu m'engager ici, avec le RC Pays de Grasse.
Sur le plan personnel mais aussi footballistique, que t'a apporté cette formation dans une structure professionnelle ?
J'étais dans un club professionnel, ça m'a apporté beaucoup de choses. Déjà sur le plan scolaire, nous étions très bien encadrés, et il y a beaucoup de personnes qui nous suivent sur le plan personnel comme des préparateurs mentaux. Les préparateurs physiques aussi nous suivent au quotidien par rapport à nos données GPS sur le terrain. Quand tu es dans un club professionnel, tu es amené aussi à côtoyer ce monde que ce soit à travers les entraînements avec l'équipe première ou les matchs amicaux lors des trêves internationales. En étant dans un tel environnement on ne peut que progresser à tous les niveaux.
Alexis Ntamack sous les couleurs du Téfécé. (Crédit photo : DR)
Tu as connu une sélection avec l'Équipe de France U16, quelle émotion cette expérience t'a procuré ?
C'était une grande fierté surtout que ça s'est produit lors de ma première saison au Toulouse FC. Quelques mois après mon arrivée au club j'apprend que je suis sélectionné en Équipe de France donc j'étais très content. Ce n'est pas seulement pour moi mais aussi pour mes proches.
Quelles sont les premières différences que tu as pu observer en arrivant à Grasse sachant que tu sortais d'un club professionnel ?
Quand je suis arrivé il faut savoir que le club m'a très bien accueilli, que ce soit les joueurs, l'ensemble du staff et même le Directeur Général. Après évidemment c'est un autre monde, j'étais surtout entouré de jeunes auparavant en réserve et ici j'arrive dans un groupe avec plus d'anciens et de joueurs d'expérience. C'est un changement qui ne peut que m'être bénéfique. Au niveau des installations bien sûr, c'est moins professionnel entre guillemets mais je trouve qu'il y a beaucoup de dispositions pour qu'on soit dans les meilleures conditions. Au niveau des préparateurs physiques, de l'analyse vidéo et des coachs, tout le monde est là pour nous accompagner et pour que l'on atteigne notre meilleur niveau.
Comme tu l'as dit, tu as 20 ans et tu découvres un groupe sénior. Comment se faire une place lorsqu'on est jeune et qu'on arrive d'ailleurs ?
Je pense qu'il faut arriver en étant humble puisque la plupart des joueurs sont là depuis longtemps. Il faut essayer de créer des liens que ça soit sur le terrain et en-dehors, c'est important de ne pas être timide et de se montrer avenant. Il faut faire sa place soi-même, je suis un joueur comme un autre. Plus tu es avenant, plus les anciens te mettront à l'aise et ça facilite les choses.
Sur ta présentation, le club à fait un clin d'oeil au joueur de rugby Romain Ntamack, tu as un lien familial avec lui ?
Alors oui, c'est mon cousin éloigné du côté de mon père. Mais pour être très honnête avec vous, je ne l'ai jamais rencontré ni même jamais parlé (rires).
Au niveau personnel, tu as traversé la France pour venir t'installer ici, comme se passe l'adaptation à cette nouvelle vie ?
Franchement tout se passe bien, ça ne m'a pas posé de problèmes. Depuis U13 j'ai quitté ma maison, le cocon familial on va dire. Je suis habitué depuis mes 14 ans à vivre loin de ma famille et quand j'étais à Toulouse je vivais déjà dans un appartement. J'avais déjà cette vie d'adulte entre guillemets depuis un moment, donc ici ça se passe très bien, je suis très heureux.
Six matchs, six titularisations et trois buts, tu as déjà trouvé certains liens et automatismes avec tes coéquipiers ?
Oui, ça s'est fait dès le début de la préparation même si je ne l'ai pas faite en intégralité. Dès mon arrivée j'ai rapidement compris le jeu de l'équipe, de mes coéquipiers et les idées du coach. Au fur et à mesure des matchs de préparation on a pu créer ces liens qui nous amènent à faire de bons résultats aujourd'hui en championnat. Le groupe vit bien ensemble.
Il y a une forte identité ici à Grasse, c'est un club réputé pour la combativité de son groupe et son état d'esprit. Tu l'as ressenti dès ton arrivée ?
Oui, la saison passée j'évoluais en N2 avec Toulouse et je l'avais senti en jouant contre Grasse. Cette identité est très marquée, la combativité surtout au niveau du pressing exercé sur l'adversaire. Dans la manière dont il est effectué on sent que c'est une vraie famille et quand je suis arrivé je l'ai ressenti encore plus puisque je fais partie de cette équipe désormais. Je pense qu'au vu de mes qualités et de ma personnalité c'est un état d'esprit qui me représente bien.
Le jeune Alexis Ntamack avec le maillot de sa ville d'origine, Bassens. (Crédit photo : DR)
Au niveau personnel, d'où tires-tu tes inspirations dans le football et sur ta façon de jouer ?
Je m'inspire beaucoup de Kylian Mbappé mais mon idole depuis que je suis petit c'est Lionel Messi, je suis un grand supporter du FC Barcelone. Je pense que Mbappé est un exemple pour notre génération mais tout le monde ne le cite pas en premier. Certains vont répondre Cristiano Ronaldo par rapport à sa rigueur et sa personnalité au quotidien, tout dépend de la personne.
Certains coéquipiers t'inspires ou te font apprendre aussi au quotidien ici à Grasse ?
Bien sûr, il y a un ancien bordelais, Thomas Touré, avec qui je m'entends très bien. Avec son expérience et son ancienneté, il me donne des conseils au quotidien que ça soit sur le terrain ou même en-dehors pour que je sois au top de mes capacités. Ce n'est pas forcément dû à son passage à Bordeaux car à son époque j'étais très jeune, je le voyais uniquement quand j'allais au stade. Notre lien s'est créé naturellement, quand je suis arrivé au sein du club et même sur le terrain, on s'est très vite compris.
Que représente le football aujourd'hui pour toi et quels sont tes objectifs pour la suite de ta carrière ?
Pour la suite c'est déjà de faire une bonne saison sur le point de vue collectif en poursuivant sur notre lancée. Gagner le plus de matchs et ne pas encaisser beaucoup de buts. Sur le plan personnel mon objectif est de continuer mon parcours sans me mettre trop de pression et marquer des buts parce qu'en tant qu'attaquant c'est primordial. Je pense que j'ai fait le bon choix en venant ici, Grasse a toujours été une équipe qui joue le haut de tableau, voir la montée en National. À l'heure actuelle le championnat de N2 est très regardé, il y a beaucoup de visibilité surtout dans notre poule qui est très relevée.
Jules Gris
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