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18 décembre | 8h01

Anny Courtade : "Ce n'est pas nous qui avons la pression"

Avant de recevoir Dijon (L2) ce samedi à 18h30 au stade Pierre de Coubertin lors des 32es de finale de Coupe de France, Anny Courtade est revenue sur le début de saison de l'AS Cannes. La présidente des Blanc et Rouge nous a livré un entretien sans filtre où elle dénonce notamment l'attitude des supporteurs dans le football.

COUPE DE FRANCE AS CANNES AS CANNES N2 Anny Courtade

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Anny, entre le bon début de saison en National 3 et cette épopée en Coupe de France, vous devez être heureuse. Que demander de plus ?

Que demander de plus ? Cette année notre objectif est d'accéder à la montée. Nous sommes actuellement troisièmes avec deux matches de retard. Nous avons passé plusieurs tours en coupe de France, battu un club de Ligue 2, après un match à suspense qui s'est terminé aux tirs au but. Tout nous est bonheur jusqu'à aujourd'hui, je pense que ce n'est pas nous qui avons la pression.

Vous estimez que vous pouvez réaliser encore l'exploit d'éliminer une équipe de Ligue 2 ?

Vous le savez, en coupe de France tout peut arriver. Comme on l'a déjà vu dans le passé, c'est une compétition pleine de surprises. Moi je dis toujours "why not". Tous nos joueurs et le staff sont extrêmement motivés pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Et surtout donner la meilleure image de l'équipe.

Devant, on l'espère, un stade plein...

On l'espère aussi ! D'ailleurs nous avons ouvert également la grande tribune, habituellement fermée. A travers l'engouement, les retours que nous avons, on pense qu'il y aura du monde. L'horaire de la rencontre n'est pas idéal effectivement, on aurait préféré 15 ou 16h, mais pour des raisons de retransmission, on doit jouer à 18h30, mais ça ne nous empêche pas de ne voir que du positif.

Passer ce tour et tomber une Ligue 1 à Coubertin, c'est un rêve ?

(rires) On espère toujours le meilleur. Imaginez qu'on reçoive l'OGC Nice, l'AS Monaco ou encore le PSG ? Oui ça serait un rêve. Aujourd'hui c'est un rêve extravagant mais pourquoi pas. De toute façon on fera tout ce qui est dans notre possible, voire l'impossible, pour accéder au meilleur.

On est le miroir pour un tas de jeunes, on a valeur d'exemplarité. Nous rencontrons des comportements qui sont inacceptables et je vais m'élever contre cela parce que je suis outré

Anny Courtade, présidente de l'AS Cannes (N3 Corse Méditerranée)

Quand on voit ces quatre premiers mois de compétition, on se dit que vos supporteurs doivent être heureux de voir le club revenir au premier plan. C'est quelque chose qui doit vous faire forcément plaisir ?

Oui absolument. On essaye d'être proche d'eux, d'être à leur écoute. Je leur ai offert le car lors de notre déplacement à Istres. Mais ce que l'on demande surtout, ce qu'ils aient un très bon comportement. Quand je vois des supporteurs dans d'autres stades qui ont des attitudes à la fin qui sont dommageables pour le club, ça me fait vraiment mal au coeur. Que ce soit quand ils envahissent le terrain, quand ils jettent des projectiles ou des fumigènes, je trouve ça complètement inadmissible. Les supporteurs sont là pour pousser leur équipe quand ça va bien mais aussi quand on connaît une période difficile. Supporter, c'est pour le meilleur et pour le pire. Et il ne faut pas oublier qu'à la fin, c'est le club qui paye. C'est un message que tout le monde doit s'efforcer de partager.

Et c'est l'image d'un club qui peut en être fortement écorné...

On est le miroir pour un tas de jeunes, on a valeur d'exemplarité. Nous rencontrons des comportements qui sont inacceptables et je vais m'élever contre cela parce que je suis outré, je suis dans le sport c'est pour le meilleur des valeurs et non pas pour refléter le pire de la société. Et quand on me dit que le football est un milieu populaire, je réponds que ce n'est pas une excuse. Je suis moi-même d'un milieu populaire extrêmement pauvrissime d'immigré italien et je le revendique ! On a toujours eu un bon comportement.

Quand on le compare à d'autres sports, notamment au volley que vous avez bien connu...

...ça n'a rien à voir, il y a deux mondes de différence. On ne peut pas accepter les injures, les insultes racistes, où va-t-on là ? Si on tolère ça c'est la fin de la société. On parle du bien vivre ensemble mais ça reste des mots. C'est un combat que tous les dirigeants, tous les éducateurs doivent mener. Comme je le dis souvent, dans le mot éducateur il y a "éduquer". C'est l'exemplarité qui fait le miroir.

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