7 mars | 0h00
Arnaud Balijon (Gazélec) : "Je ne garde que du positif de mon passage au LOSC"
A l'heure où son équipe s'apprête à défier le LOSC en Coupe de France, Arnaud Balijon, gardien du Gazélec Ajacccio, évoque ses souvenirs dans les Nord.
Arnaud Balijon, vous avez une histoire particulière avec le poste de gardien de but, puisqu’après avoir débuté dans le champ, vous avez démarré dans les cages en remplaçant un ancien coéquipier. Pouvez-vous nous raconter cet épisode ?
Pour être tout à fait précis, c’était une coéquipière. C’était à l’époque où je jouais à l’Iris Lambersart. Je devais avoir 8 ou 9 ans, et c’était en finale d’un tournoi contre le LOSC. Ce jour-là, j’avais disputé le match entier. On avait pris une raclée, mais depuis je n’ai plus jamais quitté les cages. J’étais passé de joueur de champ à gardien durant la semaine, mais à cette période, j’étais gamin et comme beaucoup je jouais au foot pour m’amuser. Le but était de prendre du plaisir, donc le poste auquel j’évoluais importait peu. Et puis au fil du temps je me suis pris au jeu. J’étais un peu tête brûlée à cette époque et ça m’a bien plus de plonger partout.
Quel souvenirs gardez-vous de votre passage dans le Nord ?
J’ai fait exclusivement ma formation dans le Nord, mais c’étaient de super souvenirs. J’ai vécu de belles années au centre de préformation de Liévin et des souvenirs incroyable au centre de formation du LOSC. Parmi eux, il y a cette demi-finale de Coupe Gambardella et la finale disputées l’année suivante. J’ai été surclassé et j’ai eu la chance de côtoyer plusieurs joueurs de renom parmi lesquels Franck Ribéry. C’était une promo vraiment sympa, mais le seul regret que j’ai c’est qu’à cette période, Vahid Halilhodžić était l’entraîneur et qu’il n’a donné sa chance qu’à très peu de jeunes. La génération d’après a eu beaucoup plus d’opportunités. Néanmoins, de mon côté, je n’en garde que du positif parce que c’est là-bas que j’ai appris le foot. C’était une méthode formation à l’ancienne, avec beaucoup de travail tactique.
Aujourd’hui, êtes-vous toujours attaché au LOSC ?
J’ai encore ma famille et mes amis qui habitent dans le Nord, donc oui je continue à suivre le LOSC et j’ai toujours continué à suivre le club. J’y suis retourné à quelques reprises, pour m’entraîner à Luchin notamment. Maintenant, beaucoup de choses ont changé depuis. Olivier Létang, que je connais bien, en est devenu président et le club a énormément évolué, dans le positif. En ce qui me concerne, c’est toujours un plaisir de rentrer voir ma famille, mes amis, et pour cette raison, c’est assez facile de garder un lien privilégié avec les personnes de là-bas.
« Ce match sera l’occasion de mettre un coup de projecteur sur ce club qui a été traumatisé ces dernières années »Arnaud Balijon
En parlant de votre famille, votre père est toujours investi en tant que bénévole à l’Iris Lambersart…
Il continue effectivement à filer un coup de main, de temps en temps. Il a toujours été très investi dans le côté associatif du club, il a toujours eu des fonctions au sein de l’Iris et il continue à oeuvrer pour ce super club, partenaire du LOSC, et qui fournit beaucoup de joueurs. C’est vraiment bien qu’il y ait encore des gens comme ça, aujourd’hui, qui continuent à incarner ces valeurs de partage.
Ce sera donc un match particulier pour vous, en tant qu’ancien Dogue…
C’est un beau clin d’oeil de tomber sur Lille et qui plus est sur un Lille qui est quasi-intouchable en championnat cette année. Ils disposent d’une très belle équipe, d’un très bon fond de jeu et font preuve de beaucoup d’efficacité. Le groupe, dans l’ensemble, semble arrivé à maturité. Quant à moi, je laisserai ma place dans les cages à Thibault (Cottes), qui est préposé à la Coupe de France. Mais effectivement c’est sympa de recevoir cette équipe, même s’il n’y aura pas de public. Et c’est marrant aussi, parce que mon parcours en club s’est limité à de la Ligue 2, donc je n’ai pas eu très souvent l’occasion de jouer contre mon club formateur. Là, elle se présente.
Que peut apporter ce match pour un club comme le vôtre ?
Déjà, il faut souligner qu’il va se jouer dans des conditions difficiles. J’aurais plaisir à croiser Olivier Létang, mais malheureusement ma famille ne pourra pas venir me voir. En revanche, ce sera l’occasion de mettre un coup de projecteur sur ce club qui a été traumatisé ces dernières années. Aujourd’hui, on en est aux prémices d’un retour et l’objectif et de repartir de l’avant. Un peu de lumière sera mise sur le Gaz et pour les jeunes aussi, le fait de jouer un club de Ligue 1 sera une belle expérience.
Propos recueillis par Harry Hozé
Crédit photo : Gazélec Ajaccio
Actualités Similaires
Restez informé !
Inscrivez-vous à notre newsletter :