14 janvier | 12h49
Artur Viaud : "Mettre mes qualités au service du collectif"
Pur produit de la formation du SCO, club où il est passé pendant 15 saisons, Artur Viaud (22 ans), qui n'est autre que le fils de Laurent Viaud, entraîneur des U19 Nationaux à Rennes, a rebondi depuis à quelques kilomètres, du côté de Saumur. L'occasion d'échanger sur son parcours avant la reprise du championnat de N3 ce samedi !
Artur, le groupe est-il prêt pour la reprise du championnat de N3 ce samedi à domicile contre Changé ?
Oui, nous sommes un groupe sérieux qui a su faire les efforts nécessaires pendant les fêtes. Nous avons repris depuis deux semaines avec quatre entraînements donc on essaye d’être prêts pour pouvoir jouer au football tant qu’on nous le demandera. On essaye de ne pas y penser mais forcément le Covid est sujet de discussion qui revient souvent.
Justement, un retour à la compétition dans un contexte sanitaire délicat, non ?
C’est vrai que le contexte sanitaire est très délicat avec une montée du Covid qui a déjà arrêté toutes les compétitions pendant deux semaines. L’année dernière les championnats avaient été arrêté totalement, espérons que ça ne se finisse pas pareil mais le plus important reste tout de même la santé donc on se tient à disposition.
Vous avez perdu votre invincibilité contre Vertou avant la trêve. Difficile à encaisser ?
Le compétiteur que je suis a très mal vécu cette défaite et j’espère que ça ne se reproduira pas trop souvent. L’année 2021 a été historique pour le club et nous étions sur un petit nuage depuis le début de la saison. Il va falloir repartir pour cette année 2022, avec le souhait de repousser les limites chaque week-end et s’améliorer encore pour atteindre nos objectifs.
Des ambitions fixées pour un groupe quasiment inchangé cette année...
Oui, forcément ! On n'a connu que deux départs pour trois arrivées donc les liens qu’on a créé lors de l’an dernier et le magnifique parcours en Coupe de France (élimination en 8emes de finale contre Toulouse, NDLR) nous ont soudés. On est devenu une véritable famille.
Repousser les limites chaque week-end
Artur Viaud
Et pourtant, tu y évolues seulement depuis un an et demi...
L’adaptation sur et en dehors du terrain a été beaucoup plus facile car je connaissais la plupart des joueurs. Avoir déjà évolué avec Blanchard, Fokam (transférés à Châteaubriant l'été dernier, NDLR) Grippon, Kima auparavant m’a aidé à trouver ma place. Ensuite, j’ai essayé de mettre mes qualités au service du collectif, à savoir : faire ce que le coach attendait de moi, être un leader positif pour le groupe tout en restant moi-même. C’est vrai qu’avec l’aventure vécue l’année dernière, certains automatismes se sont créés et je me sens encore mieux que lors de mon arrivée.
Dans quel système de jeu préfères-tu évoluer ?
Étant un milieu défensif de formation et fan de Busquets, j’aime bien le 4-3-3 pour être en sentinelle mais ça ne me dérange pas d’évoluer à deux dans un 4-4-2 ou 4-2-3-1.
Avais-tu d'autres sollicitations à ton départ du SCO ? Pourquoi avoir choisi Saumur ?
Je connaissais le coach, Julien (Sourice), depuis mes 13 ans car c’était mon entraîneur au SCO en U14 donc le lien était forcément plus facile. Comme je l'ai souligné, beaucoup d'anciens angevins (Itoua, Pillier, Touzet, Grippon, Fokam, Blanchard, Kima) se retrouvent à Saumur, des raisons qui ont conditionnées mon arrivée. Notre entraîneur a toujours voulu me récupérer et quand je suis venu en début de saison pour la reprise, j’ai tout de suite senti une bonne ambiance régner.
Un nouveau challenge qui t'a permis de tourner une page longue de 15 ans avec le SCO. Comment le vit-on ?
J’avais et j’ai des objectifs, ce n’est pas cette marche ou cet obstacle qui allaient me démotiver, au contraire. Si ça ne c’est pas fait ici, ça se fera ailleurs. On tourne la page en essayant de trouver un nouvel environnement, une nouvelle famille où on pourra montrer ses qualités sur le terrain. Avec des recherches, d'envois de CV, de vidéos, des appels, petit à petit, on passe à autre chose. Rester bloqué sur le passé n’amène rien et c’est en démarchant les clubs qu’on tourne cette page.
Il y avait forcément de la déception alors que tu y as évolué jusqu'en N2/N3...
Forcément une déception même si je m’y attendais quand même. C’est toujours une frustration de ne pas pouvoir signer dans le club où j’ai évolué depuis mes huit ans, qui m’a tout appris et où j’ai grandi. Au moment où le club décidait pour l'attribution des contrats professionnels, ils ne m’en ont pas proposé, ce qui signifiait qu’ils ne me conservait pas.
Rester bloqué sur le passé n’amène rien
Artur Viaud
Quelle différence fais-tu entre Saumur et le SCO ?
Le club est un club familial ! C’est vraiment la chose la plus importante quand tu viens à Saumur. Il y a toujours du monde dans le club house, toujours des sourires. Le rôle des anciens est essentiel pour inculquer les valeurs du club aux nouveaux, avec l’humilité comme point d’honneur. C'est simple, pour donner un exemple concret, on commence la saison par un stage où on ne va pas dans un hôtel 5 étoiles mais dans un camping avec les tentes. Ces moments simples nous montrent où est ce qu’on a atterri et dans quel état d’esprit on doit être pour réussir au club.
Un environnement complètement différent de celui que tu as connu en pro...
Oui, ça n’a rien à voir. On a tendance à se plaindre lorsqu’on est dans un centre de formation mais on s’aperçoit vite de ce qu’on perd quand on part. Déjà au niveau des coéquipiers où tu t’entraînes avec des joueurs de ton âge. En National 3, tu as de tout : des anciens, des gens qui bossent, avec des enfants, qui n'ont pas les mêmes priorités. Au niveau des conditions d’entraînements également, du nombre de séances. Dans un club pro, on doit vraiment se prendre en main et se bouger les fesses parce que personne ne va venir faire le travail à ta place. On devient plus indépendant, plus mature aussi.
Mais forcément, quand on a gouté au monde professionnel, on a envie d'y retourner ?
C’est une envie qui ne nous quitte jamais ! Quand tu goûtes à ces conditions là, tu essayes de tout mettre en œuvre pour pouvoir y retourner un jour et décrocher ce fameux premier contrat professionnel.
Crédit photo : PHN / Philippe Naudin
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