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8 février | 18h50
Au coeur d'une Université américaine avec Alexis Ledoux
Il y a un an et demi, Alexis Ledoux se lançait dans le programme FFUSA. Au sein de l’Université de Charleston, qu’il a fréquentée durant cette période, il a découvert un quotidien passionnant, entre études et sport universitaire, qu’il raconte pour Actufoot.
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S’il a beau être encore en phase de découverte, Alexis Ledoux, milieu de terrain offensif de 20 ans et étudiant en sport business, ne sait que trop bien à quoi ressemblent les campus des USA. Au sein de l’Université de Charleston (Virginie-Occidentale), qu’il a rejoint en 2020 dans le cadre du programme FFFUSA via l’agence Elite Athletes, il s’est totalement imprégné du mode de vie de student-athlete à l’américaine, qui alterne entre cours et pratique sportive. Un quotidien qu’il retrouvera dès le 28 mars prochain à l’Université de Santa Barbara (Californie), classée parmi les meilleurs campus du territoire. En attendant, l’ancien d’Orléans et de Chauvigny, formé à l’AS Saint-Etienne, présente le quotidien de ces joueurs-étudiants inscrits au sein d’Universités.
Des campus comme dans les films
“Ce qui est amusant, déjà, c’est que les clichés que l’on peut retrouver dans les films existent bel et bien. Par exemple, le quarterback de l’équipe de foot est généralement le plus populaire du campus et des pom-pom girls suivent les différentes équipes tout au long de l’année”, présente Alexis Ledoux. En plus de ce footballeur à succès, ce sont plusieurs milliers d’étudiants qui se croisent chaque jour au sein de cette “mini-ville”. Dans les campus de troisième division, on en retrouve un peu moins de 1500 ou 2000. Ils sont entre 1500 et 5000 dans ceux de D2, et dans les plus grandes universités, celles qui évoluent en D1 (NCAA), il peut y avoir jusqu’à 60 000 jeunes réunis au sein des mêmes établissements universitaires. A Santa-Barbara, dans son nouvel écrin qu’il ralliera fin mars, Alexis Ledoux rejoindra quelque 17 000 jeunes. Pour l’heure, s’il ne sait pas encore à quoi ressemble l’UCSB (University of California Santa-Barbara), au moins a-t-il déjà eu l’occasion de découvrir, durant un an et demi, celle de Charleston. “Là-bas, on avait 4 bâtiments dédiés au logement des étudiants à la façon d’une résidence étudiante, une salle télé, une pour les loisirs avec des billards et des tables de ping-pong, trois autres bâtiments dans lesquels se déroulent les cours et une bibliothèque sur deux étages”, liste notre student-athlete.

Une chambre pour 2
En ce qui concerne les logements, plusieurs choix s’offrent aux étudiants. Soit ils peuvent disposer d’un appartement à part entière (mais cela est généralement réservé, sur tirage au sort, à ceux qui sont déjà diplômés et qui suivent un Master), soit, le plus souvent, ils se partagent, à deux, une chambre d’une quinzaine ou vingtaine de mètres carrés. Et pour les déplacements, ils disposent d’une totale indépendance. Libre à eux d’inviter d’autres personnes ou de se rendre dans d’autres chambres à leur guise, même si certaines restrictions étaient imposées ces derniers mois en raison de la crise sanitaire. “Avec mon coloc, qui venait du Danemark, on s’était acheté une télé et une Nintendo Switch. Il faut dire qu’on a pas mal joué à Mario Kart quand on était dans la chambre”, s’amuse notre interlocuteur. Le reste de son temps libre, il le passait à faire ses devoirs, regarder des films, des séries, des matches, ou simplement à se reposer.
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Le sport mis en avant
“En ce qui concerne les installations sportives, là encore, c’est très vaste. A Charleston, on a un gymnase où se déroulent les matches de basket et de volley, un bâtiment où se trouve la piscine, un terrain de foot un peu plus loin, un de baseball, un de soccer et de lacross, le tout placé de part et d’autre d’une rivière”, poursuit-il. Et évidemment, sans surprise, c’est le football US qui fait office de sport numéro 1 au sein de ce type de département. Sur certains matches, 5 à 6000 spectateurs peuvent parfois prendre place dans les tribunes. A côté de la pratique purement sportive et compétitive, une salle de musculation, sur deux étages, est également à disposition des étudiants. “Tu peux t’y rendre quand bon te semble, entre 6 heures et minuit. Perso, j’y allais surtout pour faire des exercices de prévention musculaire”, détaille Alexis Ledoux.

Des repas à la carte
Encore faut-il, au regard de l’exigence sportive requise par ces Universités, bien se nourrir. A Charleston, c’est un bâtiment, avec deux options, qui est mis à disposition des étudiants. Pour les repas, trois formules sont proposées : une à 10 repas par semaine, une autre à 14 et une dernière à 21. “Soit tu manges au self des repas un peu plus équilibrés, composés de pâtes, riz, poulet etc, soit, en bas, tu optes pour un repas plus proche du fast-food, avec tenders, burgers, sandwiches à composer soi-même etc”, présente encore le joueur de 20 ans. L’option self, avec des repas équilibrés, est quelque part “logique puisqu’environ 70 à 75% des étudiants sont aussi des sportifs”. Et preuve que ces campus ressemblent véritablement à des mini-villes, un Starbucks a même été implanté au sein de celui de Charleston. Pour ce qui est des autres repas, les étudiants ont également la possibilité de manger en dehors de l’Université, quand l’envie leur prend.

Des activités variées
De même, il leur est tout à fait possible d’effectuer d’autres activités en dehors des murs de leur campus. Selon l’emplacement de celui-ci, qu’il s’agisse de régions montagneuses ou rurales, les étudiants peuvent s’adonner à des pratiques telles que le kayak, la pêche, le vélo, le shopping, le cinéma… “Mais c’est vrai que le campus se suffit à lui-même, remarque Alexis Ledoux. Si on n’a pas de voiture, c’est compliqué de bouger. En règle générale, on a toujours quelqu’un dans notre entourage qui en a une. Donc cela permet de voir des choses différentes, à l’intérieur ou à l’extérieur de notre établissement.”
Un programme léger niveau cours
Et puisque les étudiants sont aussi là pour ça, des cours sont dispensés tous les jours de la semaine. Entre deux et trois heures chaque matin, les milliers de student-athletes se retrouvent dans les salles de cours. “On est en moyenne 15 à 20 par classe, ce qui fait que les profs connaissent les étudiants, les étudiants connaissent les profs, et cela aide à la pédagogie. Les profs ont du temps pour leurs étudiants, ce qui est bénéfique pour l’apprentissage”, souligne Alexis Ledoux. Concernant le format des cours, cela prend la forme de contrôles continus. “Beaucoup de devoirs sont à rendre tout au long des semestres, mais il n’y a pas de partiels comme en France”, note l’étudiant en sport business.

Thanksgiving et Springbreak en guise de pause
Autre distinction du rythme à la française : les vacances. Car aux Etats-Unis, le premier semestre s'étend de début août à début décembre. Une semaine de break est programmée à la fin du mois de novembre pour Thanksgiving, avant une pause plus longue en fin d’année civile. Vient ensuite le deuxième semestre, allant de début janvier à mi-mai. Là encore, des vacances d’une semaine, correspondant au Spring break (du 5 au 13 mars cette année), leur sont attribuées. “Avec ça, il y a aussi, de temps à autre, des jours fériés. Et étant donné que l’on a que deux ou trois heures de cours par jour, on a davantage l’impression de respirer”, constate l’étudiant de 20 ans.
Des semaines à deux matches
Enfin, en ce qui concerne le programme sportif des étudiants-footballeurs, il est là encore différent de celui que l’on connaît ici en France. Avec, bien souvent, des semaines à deux matches, les joueurs sont amenés à se retrouver plus fréquemment dans le cadre des compétitions universitaires. Les matches étant généralement programmés le mercredi et le dimanche, les séances du lundi et du jeudi servent au décrassage. Celles qui précèdent les jours de matches permettent aux footballeurs de travailler des séquences plus spécifiques, comme les phases devant le but ou en cages rapprochées.
Et, comme aucun parcours n’est jamais le même, Alexis Ledoux s’appuie sur son exemple pour prouver qu’un cursus sur plusieurs années n’est pas forcément synonyme d’un passage au sein d’une seule Université. “Ce n’est pas parce que tu rejoins un campus que tu vas forcément y rester pendant trois ou quatre ans, assure-t-il. Tu peux en changer à n'importe quel moment, et ce pour diverses raisons.” Alors, convaincus ?
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