Quantcast
Vidéos

12 novembre | 10h15

Avant de revenir à Ajaccio, Xavier Collin sort la boîte à souvenirs

Troisième joueur le plus capé de l'histoire de l'ACA, Xavier Collin retrouvera le club corse et François-Coty ce vendredi avec son équipe de l'US Orléans (N1) à l'occasion du 7e tour de Coupe de France (20h). Avant ce déplacement à la saveur forcément particulière, il s'est confié à Actufoot.

COUPE DE FRANCE ACA L1 US ORLEANS N1 US ORLEANS

6,6. C'est à quelques virgules près le pourcentage de chance qu'avait l'US Orléans d'hériter de l'AC Ajaccio au 7e tour de la Coupe de France parmi les 16 équipes figurant dans le groupe H. Immédiatement, au moment d'analyser le contexte autour de ce choc L2-N1, c'est le retour de Xavier Collin à François-Coty qui fait tilt dans notre esprit. Ancien défenseur aux 218 matches sous les couleurs acéistes, l'actuel technicien de l'USO a laissé une trace indélébile de son passage à l'ACA (2002-2008), où il reste à ce jour sur le podium des joueurs les plus capés de l'histoire du club derrière Johan Cavalli (285) et Martial Robin (221). Forcément, lui aussi garde d'impérissables souvenirs de ses six années sur l'Ile-de-Beauté. "C'est un tirage heureux pour moi. Je reste un fervent supporter du club dans lequel je me suis totalement épanoui et qui m'a permis de grandir. J'ai encore des attaches là-bas et beaucoup de bons moments en tête qui font que je ressens de l'envie et du plaisir à revenir à Ajaccio", s'enthousiasmait-il lundi, basculant rapidement sur la tâche compliquée qui s'annonce chez le 3e de Ligue 2. "Aller chez un club de L2 quand on est un club de National, c'est compliqué. Surtout au vu de la forme de l'ACA."

Il a eu Olivier Pantaloni comme préparateur physique et adjoint

Suffisamment chevronné pour savoir que son équipe devra faire le match parfait pour ramener la qualification de Corse, le technicien de 46 ans a dressé le portrait de son prochain adversaire. "C'est une équipe solide, qui prend peu de buts. Ils ont des joueurs de qualité, une équipe très disciplinée et expérimentée pour la Ligue 2. Ils ne sont pas troisième par hasard, note-t-il, avant de faire l'éloge d'Olivier Pantaloni, le coach de l'ACA qui fut son préparateur physique puis son entraîneur adjoint au début des années 2000. Je suis très content de le voir réussir, je l'apprécie énormément. Oliv' fait un travail extraordinaire avec des moyens limités. Il n'est peut-être pas récompensé pour la qualité de son travail. Il s'est formé là-bas, c'est un entraîneur très compétent qui sait tirer le meilleur de son groupe. Il est passé tout près de remonter en Ligue 1 il y a deux ans et il faut saluer son travail. Pour moi, c'est un exemple à suivre." Un modèle qu'avait pu examiner de très près Collin dans le cadre de sa formation pour le BEPF la saison dernière. Ainsi, il avait passé une semaine au plus près du groupe Ligue 2, "comme un élève", pour s'imprégner du fonctionnement et des méthodes de son aîné de sept ans. Qu'il faudra battre vendredi soir à l'occasion de la 2e des 83 affiches du 7e tour de Coupe de France. "Ce match, c'est celui des joueurs, a-t-il d'ailleurs tenu à rappeler dans une semaine où les médias vont beaucoup parler de lui. Je reste avec l'idée de préparer une équipe pour essayer de se qualifier et je dois faire abstraction du contexte même si j'ai quelques affinités et connaissances. Je suis concentré sur le match des joueurs mais ce n'est pas moi qui vais être sur le terrain." Seulement le guide.

Xavier Collin sort la boîte à souvenirs de l'ACA...

Le match qu'il n'a pas oublié

Mon premier match en Ligue 1 à Strasbourg, qui est aussi le jour où j'ai marqué mon premier but dans l'élite. Un moment extraordinaire, une fierté et la récompense de tout le travail. Parce qu'on s'entraîne pour jouer un jour en Ligue 1.

Sa plus grosse déception

J'ai envie de dire la descente en Ligue 2 même si quand on s'appelle l'ACA, on sait qu'on va batailler chaque saison. C'est ce qu'on avait fait durant trois saisons avec des maintiens acquis difficilement dans les dernières journées. Cette relégation reste difficile à digérer parce que je pense encore qu'on pouvait faire mieux.

Le joueur le plus fort qu'il a côtoyé

J'ai joué avec des garçons de grande qualité mais pour moi, celui qui est passé à côté d'une grande carrière, c'est André Luiz (ex-international brésilien, passé aussi par l'OM et le PSG). Il possédait un potentiel exceptionnel mais manquait certainement un peu de caractère. C'est un garçon qui n'a pas assumé son statut de joueur cadre et de leader. Il n'a pas toujours répondu présent dans les grands matches.

L'entraîneur qui l'a profondément marqué

J'ai eu la chance d'avoir de très bons entraîneurs à l'ACA mais Rolland Courbis est le plus charismatique et emblématique que j'ai eu. Il est capable de transcender un groupe. J'ai passé quelques années avec lui et je l'ai retrouvé à Montpellier. Il m'a apporté énormément dans l'approche du foot et on est d'ailleurs resté très proches.

Le souvenir marquant avec les supporters

C'est avant tout dans la durée. Je pense avoir beaucoup donné pour ce club et les supporters me l'ont bien rendu. Il y avait une relation particulière avec eux. Le premier maintien en Ligue 1 avait été fêté de façon exceptionnelle mais je retiens avec tout les six années de partage passées là-bas.

Thomas Gucciardi

Restez informé !

Inscrivez-vous à notre newsletter :