17 décembre | 12h30
Bernard Baudoux : « J’ai pronostiqué 1-1 et on va gagner aux tirs au but »
En tant que maire d’Aulnoye-Aymeries, Bernard Baudoux sera aux toutes premières loges du match Entente Feignies-Aulnoye-Aymeries FC/PSG comptant pour les 32e de finale de la coupe de France. Le premier magistrat aulnésien ne cache pas son bonheur avant ce rendez-vous historique de ce dimanche pour le club nordiste de N3.
Petit retour en arrière, comment avez-vous réagi à l’annonce du tirage ?
On attendait impatiemment sur quelle équipe nous allions tomber. Pour ne rien vous cacher, je disais que l’on pouvait encore être confrontés à des équipes de N3 comme nous, ce qui nous aurait permis d’envisager une qualification pour les 16e de finale pour être opposé, cette fois-ci, à un grand club. On ne s’attendait donc pas à cela ! Quand le PSG a été tiré, je me suis pincé pour savoir si je n’étais pas en train de rêver. Évidemment, cela a été une explosion de joie, tout en sachant que le match va être difficile. Cela a été un grand bonheur et une grande chance pour nous. Spontanément, nous avons été assiégés de coups de téléphone et de réactions. C’est Noël avant l’heure !
Comment qualifiez-vous la période que vit l’EFAFC depuis ce tirage ?
Ce sont des moments magiques que l’on n’aurait même pas osé imaginer. En même temps, comme je fais partie du staff décideur de la fusion en 2016 entre Feignies et Aulnoye-Aymeries pour créer un grand club, je vis cela comme une récompense. Cela avait été très compliqué en raison de querelles de clocher ou encore des attachements très forts envers les deux formations initiales de la part des supporters, des joueurs ou encore des dirigeants. Tout d’un coup, pour venir confirmer cette belle réussite qu’est la fusion, je me suis dit que c’était un joli clin d’œil pour ceux qui ont le courage de bousculer des acquis.
Qu’attendez-vous de ce grand moment pour la suite du développement du club ?
Je crois que cela conforte tous ceux qui sont dans le soutien, dans l’effort et dans l’envie. Dans l’objectif de gravir les échelons, c’est un coup de pouce exceptionnel. Il me semble que l’on apparait comme le club phare de l’Avesnois qui a des ambitions en toute modestie. Le club a un président actif qui est Laurent Menissez et un staff autour très organisé. Cela permet d’avoir 530 licenciés, deux équipes jeunes évoluant au plus haut niveau national, notamment en U17 et U19, sans oublier les 32e de finale de la coupe Gambardella qui verra nos espoirs jouer en janvier en Normandie face à Quevilly-Rouen.
À quoi attribuez-vous cette réussite ?
Je l’attribue au centre de formation exceptionnel que possédait Aulnoye-Aymeries d’un côté et au travail de Feignies autour de l’équipe première de l’autre. Quand on a associé les deux, c’était un peu comme les poupées russes que l’on emboite les unes dans les autres. Nous avons eu le sentiment que la complémentarité était là. Nous avons eu aussi des dirigeants qui ont su mettre de l’eau dans leur vin. Résultat : nous avons aujourd’hui un club très structuré. Il va encore énormément progresser dans les années qui viennent.
L'Entente Feignies/Aulnoye FC
Crédit photo : Les Foot"ographies D'Estelle
En matière de promotion d’un territoire, en quoi un rendez-vous aussi fort que cet EFAFC/PSG est-il important ?
On met en avant les villes de Feignies et d’Aulnoye-Aymeries. Je pense que cela va rester. Ce sont des fondations de ce que je souhaite pour notre secteur à l’image du pacte territorial que l’on vient de signer avec le président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa récente visite. Tout cela sent bon le renouveau. Tout le monde souhaite gagner, mais si le résultat n’est pas au rendez-vous, tout le monde dira « On a joué le PSG ». Il y a une forme de respect quelque part et de reconnaissance. C’est un signe d’espoir aussi ! Il faut que les gens le prennent comme un encouragement pour se battre, se défendre ou pour avancer. Il n’y a rien qui tombe du ciel et tous ensemble on peut avancer.
Jouer à Valenciennes, qu’est-ce que cela représente ?
C’est important car j’ai toujours considéré que Valenciennes était la capitale du Hainaut et c’est un peu notre histoire. On a tous des souvenirs du VAFC en ligue 1 et on espère qu’il va y retourner. C’était un peu notre club phare. Nous nous sentons proches du Valenciennois. Avec le maire de la ville, Laurent Degallaix, on travaille ensemble sur des dossiers transversaux aux différents territoires.
Stade du Hainaut de Valenciennes
En cette période compliquée due au Covid-19, est-ce que ce match apporte du baume au cœur ?
Indéniablement cela aide. Nous avons eu tellement peur que ce match n’ait pas lieu à cause de la pandémie ! C’est vrai que les gens en ont marre. En tant que maire, je les entends et je les écoute. Grâce à la vaccination, on a réussi à maintenir l’essentiel des fêtes. Il y a un manque énorme de sorties. Cela nous ramène au foot car c’est un moment de partage. Un patron d’une entreprise et un bénéficiaire du Revenu de Solidarité Active peuvent être côte à côte pour encourager la même équipe. Ce sont des moments forts.
Est-ce que vous allez essayer d’avoir des selfies avec les stars du PSG ?
Honnêtement, une photo de préférence, ce serait avec Messi et Mbappé. Si j’en avais juste une en souvenir, j’en serais très content pour ne rien vous cacher ! Messi, c’est quand même actuellement le meilleur joueur au monde. Je ne suis pas un partisan du Qatar mais quand même ces joueurs-là sont exceptionnels sur un terrain ! Mbappé, nous sommes heureux de le voir évoluer en équipe de France. Nous espérons encore gagner la coupe du Monde bien évidemment.
Kylian Mbappé, joueur international du PSG
Comment pensez-vous vivre cette journée unique du 19 décembre ?
J’ai peur d’être très stressé car c’est ma nature. Je souhaite que tout se passe bien et que les gens entreront dans le stade sans problème. Les maires, nous sommes toujours en première ligne. Nous allons donc regarder que tout se déroule parfaitement. Quand le match va débuter, je pense que je vais pousser un grand « ouf » de soulagement car je pourrai dire : « on y est ! ». Je pense que je vais avoir du mal à entrer dans le match et puis, petit à petit, je vais m’y mettre. J’ai été footeux quand j’étais gamin. J’ai hâte du résultat. J’ai donné un partout et on va gagner aux tirs au but grâce à notre gardien Yann Lemeur qui arrête tout. Je vais bien sûr espérer la victoire mais on risque d’être refroidi.
Est-ce que cela vous rappelle des souvenirs ?
L’équipe d’Aulnoye-Aymeries était alors soutenue financièrement par l’entreprise Vallourec qui compte encore 1200 employés au lieu des 4000 il y a quelque temps. Avec la grande équipe de Jean Lempereur, ancien capitaine de l’équipe de France Olympique à Mexico en 1968, nous avons été plusieurs fois en 32e de finale mais aussi à deux reprises en 16e. Je me rappelle d’une rencontre contre Strasbourg. Mon père m’y avait amené. L’autre, c’était contre Monaco. À chaque fois, nous avions perdu. C’était la grande aventure. La rencontre face au PSG me rappelle donc bien évidemment des souvenirs d’enfance. Je me dis que la fusion va nous permettre de revenir à ce niveau-là.
32e de finale de la coupe de France :
EFAFC (N3) – PSG (L1) ce dimanche 19 décembre au stade du Hainaut de Valenciennes à partir de 21 heures 10.
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