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25 mars | 20h30

CASE - Etoile de Menton : une décision qui divise

Suite aux incidents survenus au stade Hairabédian lors de la rencontre opposant le CASE à l'Etoile de Menton, la commission a rendu un premier verdict sanctionnant les locaux. (Crédit photo : DR)

CASE D3 CÔTE D'AZUR ETOILE DE MENTON D3

Le dimanche 21 janvier, le stade Hairabédian de Nice avait été le théâtre de scènes d'horreur comme nous l'avions détaillé dans notre premier article à ce sujet. La rencontre entre le CASE et l'Etoile de Menton avait été arrêtée après l'irruption de nombreuses personnes venues régler un différend avec un joueur de l'Etoile, s'en prenant ainsi à quiconque se serait mis en travers de leur passage. Mercredi dernier, la Commission de Discipline a rendu son verdict sur ces faits qualifiés bien évidemment d'une "extrême gravité" par cette dernière.

Le CASE, qui est considéré dans le rapport comme "une victime collatérale dans cette affaire", se voit tout de même sanctionner d'un match perdu par pénalité, entraînant également le retrait d'un point, au bénéfice de l'Etoile de Menton. En effet, le club niçois voit sa responsabilité engagée en sa qualité de club recevant mais aussi car un portillon était resté ouvert et que c'est par ce dernier qu'une partie des agresseurs a pu pénétrer sur le terrain.

Un verdict vécu comme une injustice d'un côté

Contacté par nos soins, Eddy Laï n'a pu cacher sa déception devant cette décision qu'il ne comprend pas. "Je ne m'attendais pas à cette décision ni à ce que le club de Menton nous remette en cause devant la Commission. J'étais présent, je sais que nous n'y sommes pour rien, que nous sommes nous aussi des victimes et que l'on a tout essayé pour qu'il y ait le moins de coups, même s'ils disent le contraire", nous explique le président du CASE. Et de poursuivre : "deux parents ont été frappés, on a aidé tout le monde à se soigner. La Commission reconnaît que nous n'y sommes pour pas grand chose mais la décision est très lourde, je prends ça comme une décision de justice, si on la regarde naïvement on se dit que le CASE est coupable. Mais ici, nous sommes coupables de quoi ? Ils sont passés certes par la petite porte de derrière que nous n'avons pas pu fermer car nous n'avions pas les clés, mais ils sont passés aussi en-dessous des grillages. Quand on veut rentrer sur un terrain, peu importe lequel, on y rentre".

Pour moi la décision juste, sur le plan éthique et sportif, c'était de faire rejouer le match.

Eddy Laï, Président du CASE, à propos de la décision rendue par la Commission de Discipline.

Si Eddy Laï n'accepte pas la décision de la commission, il est également surpris de la position de l'Etoile Menton : "il demande le match gagné, c'est une décision qui me déçoit. Maintenant chacun prend ses décisions en son âme et conscience. Si les incidents étaient survenus à cause de mes supporters, j'en aurais assumé toutes les conséquences, mais ce sont des personnes extérieures. Pour moi la décision juste, sur le plan éthique et sportif, c'était de faire rejouer le match. Qu'un seul club amateur du département vienne me dire qu'il aurait pu stopper une horde de cinquante personnes armées. Le seul moyen, peut-être, aurait été que je donne ma vie sur le terrain ? Honnêtement cette décision est injuste, nous avons, nous aussi, été victimes." Le président du CASE a fait appel de cette décision de la Commission de Discipline et cette affaire sera donc de nouveau étudiée pour statuer.

L'Etoile de Menton, de son côté, n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet suite à notre appel tant que l'affaire n'est pas entièrement terminée.

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