L'AS Campel évolue en D3 et souffre comme de nombreux clubs de l'arrêt des
compétitions pour la deuxième année consécutive. Rencontre avec le
président, Cédric Barre !Quel regard portez-vous sur les deux saisons qui viennent de s’écouler ?Les deux dernières saisons ont été compliquées sur différents points. Tout
d’abord, les joueurs eux mêmes. On ne va pas se mentir, la condition
physique de l’équipe en a pris un coup. Mais au-delà du simple plan
sportif, c’est surtout un lieu de rencontre et d’échange. Pour garder ce
lien entre nous, nous avons fait pas mal de visios pour faire des tests de
foot, des quizz et petits apéros. On a comme beaucoup de club continué à se
chambrer sur notre ligue MPG. Autour de ce petit club familial d’une seule
et unique équipe senior, gravite tout un petit monde de bénévoles, d’amis,
d’anciens de la commune qui aiment se retrouver au bord du terrain
qu’importe la météo. Enfin, sur le plan économique c’est très compliqué,
nos seules entrées d’argent proviennent du tournoi annuel, qui n’a pas eu
lieu depuis 2 ans et de notre repas Tartiflette organisé chaque année début
avril avec près de 200 participants pour 20 joueurs licenciés !En tant que président, êtes-vous optimiste concernant la situation de votre
club ?De ma fenêtre de président, je suis forcément inquiet pour l’avenir. Les
petits clubs comme nous fonctionnent à l’énergie, à la récurrence des
rencontres et des bons moments. Certains continuaient de jouer avec des
petites douleurs à droite à gauche pour aider le collectif. J’ai peur que
les gens ai davantage pris le temps de regarder le foot au fond du canapé
que de venir y participer en short par cinq degrés. On ne pourra vraiment
le constater qu’à partir du moment où on nous donnera le feu vert de la
reprise.Avez-vous déjà commencé à vous tourner vers l’avenir ?Mais en tout cas, pour l’avenir à court terme, on a hâte de tous se
retrouver. On va mettre le paquet sur les bons moments parce que tout
simplement, on en est en manque. Se retrouver, s’entraîner, se moquer de
celui qui dévisse au troisième poteau. Les plus malheureux vont être les
oiseaux qui ont pris possession du complexe sportif, car quand nos
attaquants vont remettre les crampons, il va y en avoir des ballons dans
les sapins. On prévoit, espère, pouvoir se faire un stage de pré-saison en
bord de mer avec l’équipe. On compte beaucoup sur les jeunes de notre
effectif pour recruter de nouveaux visages dans leurs entourages. Ce club,
ce sera le leur demain. Les Vikings de Campel ont encore de belles années
devant eux. En tout cas je le souhaite fortement.Crédit photo : AS Campel