Un nouveau stade terminé à 90%, un chantier à l'arrêt depuis six mois... et l'impossibilité de se projeter avec sérénité dans ce qui devait permettre au FC Chambly-Oise de se rapprocher structurellement d'un club professionnel, ce qu'il est dans les statuts depuis sa montée historique en Ligue 2 en 2019. Relégué en National 1 l'été dernier, le club cher à la famille Luzi espérait pouvoir se reconstruire dans sa nouvelle enceinte de 4500 places, ses loges et sa pelouse hybride mais à cause d'un imbroglio entre la municipalité et l'AAVE, une association de protection de l'environnement, les 10% de travaux restants n'ont toujours pas été effectués. Et le temps presse. "Vous voyez dans quoi on vit (le stade des Marais) ? C'est inadmissible !" s'est exprimé, Fulvio Luzi dans les colonnes de l'Equipe ce mardi. On maîtrise pas trop mal la descente, humainement, financièrement, mais il faut qu'on ait le stade (...) Comme on n'a pas assez de terrains, on se coupe d'une partie de la population : on ne prend pas tous les enfants, on n'a plus de vétérans..."

Un nouveau stade qui ne sert que pour l'entraînement

Le boss du FCCO, s'il ne masque pas son inquiétude, veut encore penser que les travaux pourront reprendre d'ici la fin de saison car sans cela, il estime que beaucoup de gens ne croiront plus dans le projet du club. "S'ils reprennent en février, en avril, on joue. Même un match en mai, ça sauve le club. Pour montrer aux gens qu'on y est. Sinon, on aura plus la confiance des agents et des joueurs pour la saison prochaine. Il y aura un essoufflement des salariés et de moi, parce que vous êtes obligé de licencier des gens."

Alors qu'il attend les résultats d'une étude courant novembre, qui pourraient lui permettre de terminer le stade, le FC Chambly-Oise continue de s'entraîner deux à trois fois par semaine sur sa nouvelle pelouse flambant neuve afin de l'entretenir. Avant de basculer, non sans frustration les jours de match, au Stade des Marais qui a assurément bien fait son temps.