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Portraits

22 août | 0h00

Chrislain Matsima en pleine ascension du Rocher

Actufoot relance sa rubrique Certifié espoir pour vous présenter des jeunes au travers d'un portrait. Aujourd'hui, Chrislain Matsima, jeune de l'AS Monaco.

8 min.

Chrislain Matsima, un nom qui vous est peut-être encore inconnu, mais certainement plus pour très longtemps. Ce jeune défenseur (18 ans), passé pro à l'AS Monaco en 2019, pourrait bien dès cette saison avoir sa chance et fouler les pelouses de Ligue 1. Capitaine de l'équipe réserve, il a déjà tapé dans l’œil du coach Niko Kovac qui l'a convoqué avec le groupe pro pour la préparation estivale. Découvrez le parcours de ce taulier en devenir du club asémite.

A l’AS Monaco, depuis plusieurs années, les jeunes éclosent. Les plus-values du club, propriété du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, sont assez impressionnantes. A eux seuls, Anthony Martial, Thomas Lemar et Bernardo Silva ont été recrutés pour 24M€ et revendus pour plus de 180M€. La liste est non-exhaustive, mais le club du Rocher est aussi un excellent club formateur. A l’issue de la saison 2019-2020, l’AS Monaco a été classée 5e meilleur centre de formation de France, un classement de la DTN dominé par le PSG. Plus belle exemple de cette formation : Kylian Mbappé.

Arrivé sur la Côte d’Azur à 15 ans après deux ans à l’INF, le jeune prodige français a été vendu 180 millions d’euros, bonus compris, au PSG quatre ans plus tard. (En réalité, prêt d’un an avec option d’achat obligatoire en cas de maintien.) Si le champion du monde 2018 est l’exemple le plus parlant, les meilleurs jeunes du centre de formation peuvent en effet avoir leur chance. A l’instar de Benoît Badiashile en 2018, Chrislain Matsima pourrait être l’un des prochains à avoir l’opportunité de faire ses débuts en Ligue 1 cette année. Sous contrat pro depuis 2019, le défenseur central a eu un parcours jonché de réussite mais aussi d’échec.

Matsima, rapidement surclassé

Né en région parisienne, c’est dans son quartier de Nanterre que le jeune Chrislain a touché ses premiers ballons. D’abord entre amis dans son quartier, puis à la JSC Nanterre, il s’est rapidement démarqué de par son aisance et sa maturité. « Il était déjà au-dessus du lot, il était plus fort et très grand », se rappelle son ami d’enfance Elias Nabih. Parmi ses premiers éducateurs en débutant, Ralede Djellab Benaïssa, alias « Toto », garde également d’excellents souvenirs de ce jeune. « C’était un enfant plein de maturité, sérieux, attentif… Tout ce qu’il faut pour être un bon joueur », confie-t-il heureux de suivre son évolution.

Au dessus techniquement et très mature, Chrislain Matsima démontrait déjà des qualités humaines et athlétiques pour réussir. Si dans un premier temps, il n’a pas été surclassé car son éducateur a préféré « l’épanouissement du jeune avec ses copains plutôt que la compétition », il a tout de même vite rejoint les plus grands.

Un échec à l’INF pour mieux rebondir

Parti à La Garenne, puis au Racing Colombes, le jeune défenseur a participé aux sélections de l’INF (Institut National du Football de Clairefontaine), mais n’a malheureusement pas été retenu lors du dernier tour. Combatif et déterminé, Chrislain Matsima a rapidement rebondi en rejoignant le CREPS de Reims où il a évolué durant deux ans en semaine et rentrait dans son club le week-end. C’est à ce moment-là qu’il a appris à vivre loin de ses proches.

Benjamin d’une fratrie de quatre, un frère et deux sœurs, il est très proche de sa famille qui a toujours été soudée. « Il est très travailleur même avant d’aller à Reims et était bon à l’école aussi », nous confie son frère Janis, aujourd’hui, éducateur à la JSC Nanterre. Très à l’écoute des conseils, Chrislain Matsima, désormais titulaire d’un Bac STMG, a gravi les échelons très rapidement à Monaco, au point de devenir capitaine de la réserve à seulement 17 ans.

Surclassé dans tous les clubs où il est passé, le défenseur central l’a également été à l’ASM. A 15 ans chez les U17 puis U19, il a même intégré la réserve de David Bechkoura l’an dernier et a fini la saison capitaine du groupe. « Je ne lui ai pas donné le brassard pour lui faire plaisir, nous assure le coach asémiste depuis 2017, c’est un garçon qui s’est imposé comme un titulaire en N2 alors qu’il n’est né qu’en 2002. » Très satisfait de la régularité de ses performances, l’ancien coach de la réserve du PSG a choisi de le récompenser, le mettre en avant et le prendre en exemple pour ses coéquipiers.

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