Présenté aux médias ce mardi lors d'une conférence de presse au centre d'entraînement de l'OGC Nice, Christophe Galtier est revenu sur les dernières semaines de négociations acharnées entre le LOSC, qu'il a mené au titre de champion de France et le club azuréen, au sein duquel il a ressenti l'ambition et décidé de s'inscrire lors des trois prochaines années.

A force d’attendre sa nomination, certains pensaient qu’il finirait par ne plus venir. Mais Christophe Galtier était bien là ce mardi pour son intronisation officielle comme entraîneur de l’OGC Nice, au lendemain de l’annonce officielle tombée en plein match de l’équipe de France. Assis entre le président Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier, le directeur du football à l’origine de sa venue, le nouveau coach des Aiglons a d’abord livré son ressenti sur les coulisses de son épineux transfert. « Que ça traîne, c’est tout à fait normal. J’ai laissé la direction gérer le dossier mais le plus important c’est que je sois là devant vous », s’est-il adressé aux médias venus en nombre, avant de revenir sur son choix de quitter Lille où il lui restait un an de contrat. Je vais le répéter mais c’était clair que j’avais pris la décision de quitter le LOSC quel que soit le résultat obtenu. Je comprends qu’il y ait de la crispation. On a réalisé une grosse performance et je suis très fier d’avoir amené le club au titre après trois saisons extraordinaires. J’ai ensuite regardé les projets qui me feraient plaisir. Et celui d’Ineos pouvait me correspondre par rapport à ce que je voulais faire. »

S’il conçoit que son choix de rejoindre Nice peut interpeller au vu des sollicitations dont il a aussi fait l’objet (Lyon, Naples, Everton), Christophe Galtier assure avoir été motivé par les grandes ambitions d’INEOS et de son richissime propriétaire Jim Ratcliffe. « Je ne fais pas partie des entraîneurs qui demandent des garanties. Je connais le projet et ce n’est pas l’argent qui m’a fait venir sinon je ne serais plus en Europe », a lâché le technicien champion de France. Je ne pars pas d’une feuille blanche. Nice a participé à l’Europa League mais a eu beaucoup de blessures. Le club a bien recruté auparavant avec des joueurs à gros potentiel. On va travailler avec Julien (Fournier) pour ramener d’autres joueurs du même type. Mais ce n’est pas les joueurs qui font gagner mais l’équipe. C’est sur ça qu’on va insister lors de la préparation. »

Aucun retard sur le mercato selon Fournier

Alors qu’il est bien trop tôt selon Galtier pour parler de l’effectif niçois, « qui n’est pas au complet, compte beaucoup de jeunes et des joueurs qui ont peut-être envie de partir », Julien Fournier a tenu à rassurer tout le monde concernant le recrutement estival. « Les postes recherchés ont été identifiés et on en a discuté avec Christophe. Il n’y a aucun retard sur le mercato. » Observateurs et supporters se demandent par ailleurs si la puissance financière d’INEOS combinée à la venue de l’ex-technicien des Dogues est annonciatrice d’arrivées particulièrement clinquantes dans les Alpes-Maritimes. Capable de signer des joueurs comme Balotelli et Sneijder, le directeur du football azuréen a plutôt évité la question en expliquant que l’OGC Nice « n’a jamais été dans une stratégie de starification car la star, c’est le club. »

De son côté, le nouveau coach des Aiglons a affirmé qu’il ne comptait pas jouer un mauvais tour au LOSC en emmenant dans ses valises José Fonte et Benjamin André, respectivement capitaine et vice-capitaine de son groupe sacré en Ligue 1. « Je viens d’arriver et je ne vais pas dire je ne veux pas tel joueur ou un autre », a-t-il par ailleurs martelé pour bien faire comprendre qu’il n’allait pas prendre des décisions seul.

Questionné pour finir sur l’environnement et les supporters niçois, Galtier a dit « connaître leur ferveur, leur attente » et estimé qu’ils avaient peut-être ressenti de la frustration ces derniers mois. « Je suis très heureux, très fier et impatient de les rencontrer. On va faire en sorte que leur équipe s’exprime avec beaucoup d’énergie » leur a-t-il même lancé. C’est le président Rivère qui a finalement pris la parole concernant les ambitions d’une équipe qui a terminé 9e du dernier exercice de L1. « Quand Ineos est arrivé, on a parlé de long terme mais certaines marches sont hautes. On veut toujours jouer le haut du tableau mais il faut d’abord y arriver et ensuite y rester. Je suis convaincu que Christophe a les qualités pour emmener l’équipe loin. Il y a beaucoup de travail et on devra faire nos meilleurs efforts pour mener le club ou l’on veut. »