31 mars | 12h00
Christophe Pélissier : “Il y a des dérives dans le football amateur !”
L’ex consultant pour Prime Vidéo et aujourd’hui coach de l’AJ Auxerre, Christophe Pelissier s’est exprimé sur plusieurs sujets sur les ondes de RGB 99.2 FM lors de l’émission "Le 100% football amateur" animée par Farid Rouas. Retrouvez un florilège des meilleurs moments.
Le sorcier de Luzenac Christophe Pélissier, qui a aura permis au club Luzenacois d’atteindre des sommets jamais espérés (du monde amateur à la Ligue 2 en 2014), est aujourd’hui en mission commando pour garder l’AJA en vie en Ligue 1. Avec le natif de Revel, on ne parle pas de résultats ou de classement mais d’ambitions de jeu ! Pour (re)vivre l'émission radio Cliquez ici.
Son regard sur le football amateur
« C’est le vivier du football professionnel. Sans football amateur, il n’y a pas de football professionnel. Quand on parle du football amateur, c’est la passion que l’on doit avoir en tant qu’éducateur pour transmettre notamment aux enfants, c’est ça le plus important ! »
Les dérives du football amateur
« En seniors, il y a quelques dérives à l’heure actuelle qui ne sont pas bonnes, au niveau financier et au niveau violence. Le football doit prôner des valeurs de respect qui sont pour moi, primordiales ! »
Le bénévolat
« A mon époque, on avait des gens dévoués corps et âmes pour nous et pour le club. Aujourd’hui c’est de plus en plus dur à trouver. Peut-être que la société doit aider aussi à ce que le bénévolat soit plus reconnu. »
Médiatisation du football amateur
« La visibilité n’est pas bonne à l’heure actuelle car on parle de clubs en difficultés financières ou des violences apparues dans les stades. Nous ne sommes pas sur les bons codes. Aujourd’hui on parle de religion, de couleur de peau ou autre mais le football est surtout là pour rassembler. On a besoin d’un collectif pour être fort et tout le monde doit se retrouver dans ce collectif-là. Le football doit servir à ça !
Meneur de jeu en voie de disparition
« J’ai eu la chance d’en avoir un à Lorient comme Enzo Le Fée qui est capable de jouer à ce poste-là. Ici à Auxerre, il y a des joueurs comme Perrin, comme Hein qui ont aussi cette capacité-là. Ils sont excentrés mais dans l’animation de jeu, ce sont des joueurs qui aiment se recentrer, qui sont capables d’aller de l’extérieur à l’intérieur. Le football actuel demande beaucoup plus de percussion qu’à mon époque. »
La gestion d’un groupe
« C’est la chose la plus difficile. Comme je dis souvent aux joueurs, malheureusement il y a un règlement qui m’autorise à faire jouer que 11 joueurs et en mettre 20 sur la feuille de match. Donc je sais que je fais des mécontents, c’est comme ça. Le football de haut niveau est comme ça. Il faut maintenir un maximum de joueurs sous pression avec un sentiment d’appartenance. En ce moment, on a trouvé un équilibre avec des résultats qui sont là. A Amiens, j’avais 36 pros dans le vestiaire, vous comprenez bien qu’il y a 11 joueurs qui sont contents, 8 ou 9 un peu moins et d’autres qui le sont encore moins. Le rôle du staff est très très important. La réussite ou un échec, ce n’est pas une personne mais un ensemble !»
Le maintien en Ligue 1
« C’est plus que faisable, nous sommes 5-6 équipes, on se tient à 2-3 points de l’équipe pour se maintenir, Brest. Il ne faut pas oublier il y un mois et demi, nous étions à 7 points du premier relégable. Là on est revenu à un point donc il reste 10 rencontres. Ça va être dur, très difficile mais ça sera dur et très difficile pour tout le monde. »
Propos recueillis par Farid Rouas
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