6 juin | 16h00
Christophe Torella : "Grand ou petit club, la mécanique managériale est la même"
Directeur du programme "Responsable de petite et moyenne structure", Christophe Torella met ses solides références de l’entreprise et du sport au service de la formation chez Adjan Business School. Entretien.
Christophe, revenons tout d’abord sur votre parcours…
Christophe Torella, 54 ans. Je suis titulaire d’un double master d’histoire et de management, je également suis formé la psycho-sociologie des entreprises, à la théorie de l’analyse transactionnelle des organisations, mais aussi à la préparation mentale. Aujourd’hui je suis associé au sein du cabinet Adix, spécialisé dans le conseil en management auprès de grands groupes, mais je suis également coach professionnel auprès de sportifs ou de dirigeants d’entreprise.
Quel est votre rapport au sport ?
Dans une autre vie j’ai été basketteur professionnel. Le sport c’est ma vie, mais ce n’est pas ce qui me fait vivre. Ma reconversion s’est faite dans le milieu de l’entreprise. J’interviens sur la dynamique de groupe au niveau des dirigeants ou des staffs managériaux. Professionnellement je suis revenu dans le milieu du sport il y a cinq ou six ans parle biais du hockey sur gazon, mais aussi via la Ligue National de Handball.
Revenir dans le milieu sportif avec cette grande expérience du monde de l’entreprise ça va a permis de poser un autre regard sur les structures sportives ?
J’ai découvert l’errance totale de beaucoup d’entre-elles sur le plan du management et de l’organisation. Au sein des clubs sportifs chacun se fait une idée de l’organisation, de sa place, de celles des autres et au final entre les différents pôles, techniques, médicaux, administratifs ou autres, on ne sait pas vraiment qui fait quoi.
Je pars du principe qu’il n’y a aucune différence entre jouer au football en L1 ou en National, ou encore à des niveaux inférieurs. Dans la vision qui est la mienne c’est la même chose.
C’est ce qui vous a poussé à être directeur du programme "Responsable petite et moyenne structure" chez Adjan Business School ?
J’ai eu l’occasion de conseiller Adrien Jannel, le fondateur d’Adjan, sur l’ensemble de son projet. Sur la partie formation de celui-ci, quand il a souhaité abordé cette problématique, il avait besoin d’une vieille barbe comme la mienne, à la fois aguerrie au monde de l’entreprise et au monde sportif, pour bâtir ce programme et en constituer l’équipe pédagogique. Nous avons intégré des intervenants de très grande compétence, notamment un spécialiste des ressources humaines, un expert de la gestion de projet, un consultant RH spécialiste des réseaux comme LinkedIn ou encore un psychologue du sport, avec l’idée de pouvoir apporter aux étudiants toutes les clés de la gestion d’une structure sportive. Pour que cette formation leur apporte un vrai plus, ainsi qu'à leur structure d'accueil.
Vous qui collaborez avec de grands groupes, quelle distinction faites-vous dans cette formation avec des petites ou moyennes structures ?
J’ai fait le choix de ne pas en faire. Je pars du principe qu’il n’y a aucune différence entre jouer au football en L1 ou en National, ou encore à des niveaux inférieurs. Dans la vision qui est la mienne c’est la même chose. Certes il y a des différences. On peut parler de la compétence, que certains appellent le talent, on peut parler de la technicité ou des moyens financiers, mais que l’on soit dans un grand ou un petit club, la mécanique managériale est la même. Il faut diriger, sanctionner, récompenser, recruter, trouver des partenaires, gérer les jeux d’influence, communiquer, être en prise avec son territoire. Il faut manager une équipe, poser des règles, mettre des compétences adaptées au besoin de la structure.
Doit-on gérer un club sportif comme une entreprise ?
C’est ma vision des choses en effet. Je me sers beaucoup de l’expérience sportive pour aborder les problématiques d’entreprises. Je travaille notamment avec Paul Meilhat, qui a remporté la Route du Rhum dans la catégorie IMOCA, mais aussi avec Nathalie Mauclair qui est une championne de trail, ou encore avec Toussaint Akpweh qui est le sélectionneur de l’équipe de France de cecifoot, un gars exceptionnel à l’énergie incroyable. J’aime beaucoup travailler avec ses outils spécifiques au cecifoot pour aborder notamment les problématiques de l’écoute dans la collaboration. J’en profite pour faire une petite promotion de son projet « Supporters Solidaires » qui gagne vraiment à être connu. Dans une vision inversée, je pense que l’univers de l’entreprise a beaucoup à donner et à apprendre à celui du sport. C’est dans cet esprit que nous avons construit les modules de cette formation de « Gestion petite et moyenne structure », avec des intervenants qui pour la plupart son issus du monde de l’entreprise.
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