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18 mars | 16h39
Le footballeur amateur peut-il progresser sur le plan athlétique ?
La préparation athlétique occupe une place de plus en plus importante aussi bien dans le foot professionnel qu'au niveau amateur. Actufoot donne quelques pistes aux joueurs mais aussi aux entraîneurs pour progresser dans ce domaine.
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Si l'épidémie de coronavirus a représenté un puissant frein à la pratique du football lors des deux dernières saisons et notamment chez les amateurs, les 2 millions de licenciés de la Fédération française de football ne se sont pas tous laissés abattre pour autant. A la maison comme en extérieur, beaucoup ont essayé de garder une activité plus ou moins régulière afin de ne pas trop "perdre". Au sortir de cette période compliquée durant laquelle il s'agissait surtout de limiter la casse, pourquoi les amateurs du foot ne se tourneraient-ils pas désormais vers une réelle quête de progression individuelle et collective sur le plan athlétique ? Ainsi, Actufoot tente de présenter quelques outils et axes d'amélioration aux joueurs désireux de développer leurs capacités physiques, mais aussi aux entraîneurs dont l'une des missions consiste à intégrer ce travail athlétique lors des séances. Mais encore faut-il s'avoir s'y prendre.
Aux coaches d'avoir une réflexion et une approche concrète sur le travail athlétique
Matches filmés, clubs de National 2 capables d'arriver en demi-finale de Coupe de France, joueurs propulsés de plusieurs divisions en un temps record... le football amateur évolue à vitesse grand V depuis une dizaine d'années et de l'avis de tous ou presque, se rapproche petit à petit de certaines structures professionnelles sur les aspects technico-tactiques et physiques. "Avant, le monde amateur négligeait beaucoup l'importance du travail physique. Il n'y avait que le 15-15, note en souriant Ulrich Rafosse, coach sportif et joueur amateur depuis une quinzaine d'années. Plus les années passent, plus on met en place des choses pour la performance athlétique. C'est un peu le "foot amateur luxe".
Mais avant d'instaurer un cadre précis sur la partie athlétique à ne pas négliger, encore plus si l'on a des ambitions élevées dans une saison, un entraîneur peut mettre en place des choses simples, comme des questionnaires d'avant séance pour avoir un retour très riche d'enseignements. "Cela vaut aussi bien pour quelqu'un qui joue en District, en Régional ou en N3, estime l'ex-préparateur physique de Nice et l'OL Alexandre Dellal. "Le fait que les joueurs travaillent à côté a un impact sur leur fatigue, leur mental et leurs performances. C'est intéressant pour les coaches d'avoir le ressenti sur l'état du groupe avant de démarrer."
Qu'il s'agisse du haut niveau amateur ou des plus bas niveaux départementaux où le volume horaire des entraînements est encore différent, il n'est pas interdit de progresser peu importe son âge, son métier et ses priorités de vie. Selon Nicolas Dyon, les éducateurs ont le devoir d'avoir une vraie réflexion sur cette partie athlétique. "Il faut trouver les stratagèmes pour qu'elle passe mieux auprès des joueurs, souligne l'ancien préparateur physique de Saint-Etienne, Rennes et dernièrement de l'OGC Nice. Le travail intégré lors des jeux réduits est intéressant mais il faut avoir une bonne animation pédagogique pour que les joueurs ne se cachent pas et maintiennent une bonne intensité." Pour qu'elle soit appréciée mais surtout optimale, Nicolas Dyon préconise, dans la mesure du possible, une séance davantage axée sur la partie athlétique à J+3 ou J-3 par rapport au match, cela afin que les joueurs aient le temps de bien récupérer après l'effort le plus intense. Oubliez donc la séance physique du lundi soir. Elle est inutile.
Comment le footballeur amateur peut-il progresser individuellement ?
Jouer au niveau départemental ou régional et booster ses capacités athlétiques, est-ce possible ? Affirmatif. Néanmoins, il est assez clair que les deux voire trois séances hebdomadaire ne suffisent pas à passer certains caps. Beaucoup l'ont compris d'après Nicolas Dyon. "Je vois de plus en plus de joueurs amateurs qui font des séances individuelles et qui sont pris en charge. Eux-mêmes ont pris conscience qu'il fallait en faire plus, et ça se reflète dans les matches amateurs le week-end. Ca court !" Ulrich Rafosse ne dit pas autre chose : "Tout passe par le travail. Si on ne fait pas plus que les entraînements collectifs, ça ne marchera pas. Le travail physique, c'est aussi des automatismes", affirme le coach sportif de 35 ans qui joue parallèlement comme attaquant au FC Beausoleil en D1 Côte d'Azur après avoir évolué en N3 par le passé.
Latéral droit du FC Vaulx-en-Velin en National 3, Malik Boussaïd fait partie de ces footballeurs amateurs évoluant à un bon niveau qui s'adonnent à une grosse charge de travail supplémentaire. En plus des trois séances quotidiennes de son club, il se rend en salle de musculation deux fois par semaine et s'entraîne parfois en extérieur. Avant les entraînements, il prend le temps de faire du renforcement musculaire. "C'est quelque chose dont j'ai besoin", assure celui qui enchaîné les bonnes performances dans la région (4 étoiles Actufoot). Je viens de très loin dans le football puisque j'ai débuté en U17 D2. Ce n'est que le travail que j'effectue à côté qui m'a emmené jusqu'à mes bonnes performances et me permet de tenir 90 minutes à grande intensité. Au début, j'étais tout le temps à fond, je ne savais pas gérer les temps forts et les temps faibles." Aujourd'hui, le Vaudais, qui a pour consigne de centrer de cinq à sept fois par mi-temps afin d'alimenter ses offensifs et de créer le danger chez l'adversaire, a complètement intégré cette routine exigeante dans son quotidien. C'est une partie très importante surtout concernant notre poste qui a vachement évolué. Les entraîneurs modernes qui aiment jouer au foot nous demandent d'attaquer comme des attaquants et de défendre comme des défenseurs. Ca demande une palette assez large. Il faut être prêt physiquement, tactiquement et techniquement."
Travailler spécifiquement au poste, c'est hyper important
Alexandre Dellal, préparateur physique
Outre ce travail individuel indispensable pour progresser, Nicolas Dyon et Alexandre Dellal recommandent les séances physiques au poste. Par exemple, lors des exercices, un défenseur central ne va pas réaliser les mêmes courses qu'un piston. Si les distances parcourues à l'entraînement ressemblent à celles effectuées en match, meilleure sera la performance dominicale. "L'individualisation du travail a gagné tous les niveaux et c'est d'autant plus important au niveau amateur avec le nombre réduit de séances, indique Dyon, qui concède toutefois que pour mettre cela en application sur le terrain, les coaches doivent impérativement prendre le temps de la réflexion. "Lorsqu'il n'y a pas beaucoup de créneaux, on a souvent tendance à mixer les séances. La démocratisation des jeux intégrés à laquelle j'ai participé est importante car elle a un réel impact physiologique. Quand on fait du 4 vs 4 ou 5 vs 5 avec ou sans gardien, cela permet de concilier travail technique et physique. Mais travailler spécifiquement au poste, c'est hyper important. Il faut se demander si les joueurs font des séances en termes d'intensité qui ressemblent à celles d'un match", explique de son côté l'ancien préparateur physique de la Côte d'Ivoire, qui ajoute que "rien n'empêche de travailler l'endurance" par moment.
Les GPS arrivent dans le monde amateur
S'entraîner dur et parfois seul, c'est très bien mais n'est-ce pas encore mieux de pouvoir analyser soi-même ses propres performances lorsqu'on fait des sacrifices ? L'arrivée des GPS dans le monde amateur accompagne cette poursuite de progression. De cette introspection faite par Nicolas Dyon et Alexandre Dellal en collaboration avec MyCoach, est né MyCoachTracker, seul GPS français labellisé FIFA par conséquent utilisable en compétition. Facile d'utilisation, ludique, accessible à tous et peu onéreux, il s'adresse spécifiquement aux joueurs amateurs. "Pourquoi serait-il dévolu au football professionnel et pas au joueur amateur qui a aussi le droit d'avoir des datas physiques ?", demande rhétoriquement Dyon. Dans 99% des cas, les GPS appartenaient au club et étaient sous la responsabilité du staff technique. On s'est dit qu'on allait faire un outil qui appartiendrait aux joueurs désormais au coeur du processus de performance. En fait, ils achètent leur GPS comme leurs chaussures ou protèges-tibias." Au FC Vaulx qui possède des moyens limités, les joueurs du groupe N3 n'ont par exemple qu'un seul GPS et sont donc obligés d'alterner chaque semaine. Malik Boussaïd confie n'avoir pu l'utiliser qu'à deux reprises cette saison, ce qui n'est malheureusement pas idéal pour obtenir un recul suffisant et régulier sur ses productions.
Les accélérations ne sont pas les mêmes entre les jeunes et les adultes, les filles et les garçons. Tout a été testé
Nicolas Dyon, préparateur physique
Créé pour calculer cinq indicateurs (endurance, vitesse, accélération, agilité et la puissance), MyCoach Tracker permet d'avoir "une actualisation de ses performances directement après l'entraînement ou son match toujours en fonction de sa catégorie" explique Alexandre Dellal. Les joueurs peuvent se comparer avec leurs coéquipiers via l'indice de performance MyCoach mais aussi à haut niveau, et ainsi mettre en avant leurs points forts." Ce dernier corrèle les cinq indicateurs évoqués plus haut et donne un score de performance entre 0 et 100 en fonction du match joué. Avec, chaque semaine, la possibilité de mesurer l'évolution et la progression. "Il ne faut pas oublier de contextualiser par rapport au match, prévient toutefois Nicolas Dyon. Les résultats peuvent être liés à l'adversaire, au fait que l'équipe du joueur en question a joué en bloc bas alors qu'habituellement elle joue haut. Parfois, on isole les données statistiques sans contextualiser alors que c'est vraiment la base."
En plus de donner des données précises en termes de performances athlétiques directement transmissibles à l'entraîneur, l'application se veut active. Elle offre des conseils de préparation physique, des capsules vidéos disponibles sur MyCoach TV. "Il faut démocratiser le savoir et vulgariser les aspects scientifiques au service du terrain et du coach", met en avant Alexandre Dellal. S'il cible les joueurs et joueuses adultes, MyCoach Tracker rencontre également un franc succès chez les jeunes et leurs parents. Par exemple, pour les U12 qui jouent à 8 sur un demi-terrain, le GPS s'adapte. Toute la complexité du travail réalisé, c'est qu'il a fallu qu'on le pondère en fonction de la catégorie de l'utilisateur. Les accélérations ne sont pas les mêmes entre les jeunes et les adultes, les filles et les garçons. Tout a été testé", conclut Nicolas Dyon.
Retrouvez plus d’informations sur MyCoach Tracker directement sur www.mycoachtracker.com
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