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23 décembre | 14h31

Damien Ott : "On voulait prendre du plaisir et montrer au public une bonne image"

Après la qualification en Coupe de France face à Grenoble (3-2), le coach Cannois s'est présenté face au média. (Crédit Photo : Ridha Pix)

AS CANNES AS CANNES N2 Damien Ott

Après la victoire de l'AS Cannes face à Grenoble lors de ce 8e Tour de Coupe de France (3-2), Damien Ott était en conférence de presse. Avant d'évoquer la rencontre, le coach des Dragons a tenu à rendre hommage à son homologue, Oswald Tanchot, qui a été mis à pied avant la rencontre.

Quel est votre sentiment après cette qualification méritée ?

C'est complètement mérité. Après, c'est pas faire preuve de prétention de dire ça mais il me semble que, effectivement, les joueurs ont répondu présent. C'est sûr que, quand on joue une Ligue 2, on a toujours peur de passer à côté et de se faire surclasser. Mais, dès le début du match et avec ce but assez rapide, on s'est rassuré et on a continué à jouer vers l'avant, ça me va bien. Ils le font en National 2, ils l'ont fait contre une Ligue 2, il faut que ça nous serve pour prendre confiance et poursuivre nos progrès.

Est-ce que votre groupe a les capacités de faire un parcours en Coupe de France ?

Ma philosophie a toujours été de prendre un match après l'autre. Donc, je ne me projette même pas sur les 1/16èmes de finale mais sur le match en retard contre Angoulèmes qui sera tout aussi important, voire plus important que le 1/16e de finale. Les grands parcours en Coupe révèle un état d'esprit, cela crée des émotions avec le public... Là, je suis très content que mes joueurs, le club et la direction aient pu partager cette victoire avec le public puisque depuis le début de la saison, c'était un peu tendu et délicat. Avoir un moment de partage comme ça et de plaisir, juste avant Noël, c'est un beau cadeau que les joueurs leur ont fait et que eux ont fait aussi puisqu'ils nous ont très bien encouragé. Moi qui ne connaissais pas Cannes, sur des rencontres avec autant de public, je peux vous assurer que ça motive d'entendre la tribune en face vous aider, vous secouer. Franchement, chapeau à eux, c'est une victoire collective et les parcours en Coupe de France crée du lien. Cela crée tellement d'émotions, on est en 1/16e et on ne se projette pas plus loin, mais c'est quand même fabuleux de les vivre.

La Coupe de France peut-elle être un fil conducteur cette saison ?

Chaque match en est un, je vous rappelle que nous sommes arrivés ici dans une situation problématique, difficile. Le club avait un peu perdu confiance et c'est, pas à pas, après des matches difficiles, des matches nuls et après des victoires. Ce qui m'intéresse, c'est cette progression et de véhiculer un projet de jeu. Sans entrer dans les détails et sans être prétentieux, les joueurs vont vers l'avant, est-ce que c'est bon pour la suite ? Peut-être. En tout cas, on va continuer à être audacieux. Je pense que le match résume un peu notre état d'esprit, on a été audacieux, on n'a pas attendu, on a fait du un contre un sur tout le terrain... On voulait prendre du plaisir et montrer au public une bonne image. Alors pourquoi faire autre chose ? Ça nous a souri et comme quoi, parfois, l'audace ça paye. On savait aussi que Grenoble était dans une situation délicate, on a géré la situation de façon à ne pas avoir peur de l'adversaire. Franchement, Grenoble est une vraie bonne équipe, avec de bons joueurs, quand ils rejoueront avec confiance, ce sera dur de les affronter. Aujourd'hui, on a été plus fort qu'eux car nous étions plus confiant qu'eux.

Une confiance qui amène beaucoup de plaisir ?

On dit toujours : "C'est pas tant les performances qui amènent les sourires, c'est les sourires qui amènent la performance." Depuis qu'on est là, on s'est attaché à parler de football mais surtout de véhiculer un état d'esprit positif, à faire sourire les gens. Et, c'est pour ça que ce soir, au delà de la performance sportive, les gens sourient au club et c'est ça la grande victoire de ce soir. On est en 1/16e, on ne gagnera pas la Coupe de France mais il faut que ça nous serve en championnat.

Votre groupe est en mission ?

On est en mission de réhabilitation, on recherche de la légitimité, de la confiance mais surtout des moments où on peut de nouveau être craint par l'adversaire. C'est comme ça que l'on gagne des matches en National 2, quand les adversaires vont nous rencontrer, ils doivent se dire : "Tiens, c'est Cannes, ils font des choses intéressantes." C'est bon pour nous, il faut se faire craindre.

On va bien profiter de ce moment là, passer des bonnes vacances, très courte car je ne sais pas pourquoi on joue des 1/32e avant Noël mais ce n'est pas le sujet du jour. On reprend le 29 décembre et on repart de suite. On ne va pas se plaindre de notre situation, je n'ai pas travaillé pendant six mois, je suis bien content de pouvoir le faire actuellement (rires).

C'est positif d'enchaîner justement ?

Oui, on a de la fraîcheur. Les joueurs ont évacué leur sac de mauvais résultats, de négativité. À nous de ne plus le remplir, à nous de se servir de ces matches pour dynamiser l'ensemble. Néanmoins, il faut rester humble dans le football. La vérité du jour n'est pas celle du lendemain, on a tous payé pour le savoir.

Concernant le tirage, avez-vous une préférence ?

Évidemment, le plus gros possible. Encore une fois, concernant la notion de plaisir, d'émotion. On sortira avec les honneurs mais voilà, il faut jouer pour le plaisir. C'est le football, c'est la vie.

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