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Interviews

6 février | 0h06

Damien Ott : “Un match fou, une énorme dose d’adrénaline”

Après un huitième de finale spectaculaire contre Dives-Cabourg (5-3), le coach de l’AS Cannes, Damien Ott, revient sur cette rencontre riche en émotions. ( Crédit Photo : Ridha Pix/ActuFoot )

AS CANNES Damien Ott Dives-Cabourg

Comment avez-vous vécu ce match ?

Comme vous, avec beaucoup d’émotions ! C’était un vrai beau match de football. On a vu une équipe de Cannes fidèle à elle-même, portée vers l’attaque, mais surtout un adversaire valeureux qui nous a donné du fil à retordre. Avant même de parler de mes joueurs, je veux souligner la performance de Dives-Cabourg. Je m’attendais à un match difficile, ils ont prouvé qu’ils avaient un mental de feu.

Mener 2-0 après dix minutes et voir l’adversaire revenir, puis encore revenir… Franchement, c’était sans doute le tour le plus compliqué à gérer. La Coupe de France, c’est ça : une dose d’adrénaline incroyable, beaucoup d’émotions, et au final, une immense satisfaction de poursuivre l’aventure.

Où s’est faite la différence selon vous ?

Nos joueurs offensifs ont fait mal à l’adversaire. Dès qu’on a réussi à récupérer le ballon rapidement, on a pu imposer notre jeu. Mais quand on a pris des buts, c’est justement parce qu’on ne le faisait plus. Ça montre à quel point ces détails comptent. Après, je dis ça sans prétention, mais c’est une réalité.

Julien Domingues travaille souvent ses retournés à l’entraînement ?

(rires) Il travaille surtout sa confiance et il prend du plaisir. Ce genre de geste, il faut du talent pour le réussir, mais aussi une énorme dose de confiance. Il nous a offert un but somptueux.

Une envie particulière pour le tirage ?

Notre approche ne change pas : prendre les matchs les uns après les autres et donner le meilleur de nous-mêmes. L’adversaire n’est pas notre principal levier, c’est la façon dont on joue et dont on veut progresser qui compte.

Il faut aussi rappeler qu’on a connu un début de saison compliqué. L’objectif prioritaire reste le championnat, mais cette Coupe nous aide, elle nous booste. Évidemment, on est heureux d’être en quarts de finale, ce serait idiot de dire le contraire. Peu importe l’adversaire, l’important est de continuer à progresser. On joue un football ambitieux, on sait qu’à un moment, on va apprendre, j’espère juste le plus tard possible !

Quand on est entraîneur, on se dit qu’on est à deux matchs de la finale ?

Pas du tout ! L’essentiel, c’est de jouer. Penser à la finale, ce serait de la prétention. Vous vous rendez compte ? On est en National 2… Alors oui, Cannes a une histoire incroyable, mais on ne va pas commencer à parler de ça.

Ce qu’on veut, c’est offrir un beau match au public. Voir les tribunes pleines, sentir cette ferveur… En championnat, c’est différent avec les huis clos, mais en Coupe de France, on vit des émotions uniques. On en profite autant que les supporters.

Certains parlent du PSG, ça vous fait rêver ?

Vous n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit ! Peu importe l’adversaire, l’important, c'est qu’il y ait un beau match de football. Et entre nous… j’ai déjà affronté le PSG (rires).

Vous récupérez l’étiquette du petit poucet de la Coupe ?

Il y a aussi Saint-Brieuc, et peut-être une équipe de National 3 encore en lice. Donc, on va attendre avant de revendiquer ce statut. Mais oui, c’est une fierté. On ne va pas le cacher.

Jouer dans un stade en fusion, ça change quoi ?

Ah oui ! Le public est une vraie force. Nous, le staff, on prend un plaisir incroyable. J’ai connu Colmar avec un petit stade, Avranches sans vraie ambiance… Mais là, entendre le public répondre présent, sentir cette ferveur, c’est un bonheur. Ça prouve que les supporters avaient envie de vibrer et on est fiers de pouvoir leur offrir ça. Et je pense qu’ils seront encore plus heureux si on leur offre la montée en championnat.

L’objectif principal reste le championnat ?

L’objectif, c’est de gagner des matchs. On est revenus dans la course, on s’est repositionnés, mais le championnat, c’est un marathon. On est heureux aujourd’hui, mais le football est tellement fragile… Pas question de fanfaronner. Dès demain, on remet les pieds sur terre et on prépare le match contre Jura Sud.


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