Au-delà du score un petit peu lourd pour votre équipe, comment analysez-vous cette opposition disputée contre Brentford ?

Si on doit parler du résultat et du contenu, in fine, c'est insuffisant dans pas mal de secteurs. Cela ne fait jamais plaisir de perdre mais on est là justement pour déceler ce qui n'a pas fonctionné et voir comment l'équipe peut progresser dans les domaines où elle a péché. On observe aussi les carences individuelles et il y en a eu aujourd'hui avec certains joueurs que j'ai mis volontairement dans la difficulté pour les pousser à se surpasser hors de leur zone de confort.

Le Groupe Elite a eu plus de mal à déployer son jeu. Comment l'expliquez-vous ?

On avait aussi des objectifs de travail différents. Habituellement, on prône un football agressif et très porté vers l'avant tandis que là, on avait pris le partie, encore une fois pour développer la culture tactique du joueur, de rester sur un bloc médian. On a pu constater qu'il y avait quelques incompréhensions mais notre volonté n'était pas de rester passifs. Cependant, on a effectivement moins bien réussi à se projeter vers l'avant qu'à l'accoutumée.

Il faut dire que vous êtes tombé sur une équipe anglaise bien compacte et très réaliste...

C'est exactement le but de ce Groupe Elite. Contre Liefering, on a eu droit à un match plus ouvert, nos facilités techniques nous permettant de ressortir proprement les ballons. Quand on fait face à un bloc plus costaud et bien organisé, on a plus de mal à trouver les solutions. Mais ce n'est pas spécifique au Groupe Elite de l'AS Monaco, c'est très souvent comme ça, même chez les pros. Les joueurs ont fait face aujourd'hui à ce qu'ils retrouveront forcément à un moment donné dans leur carrière. On préfère ainsi les confronter à une réalité et à certaines difficultés pour qu'ils puissent se développer encore plus vite. Quand on joue des matches à sa main, je ne suis pas sûr que la progression soit la même que lorsqu'on affronte des adversaires plus forts qui obligent à s'adapter et à se mettre au niveau en termes d'agressivité.

Propos recueillis par Thomas Gucciardi à La Turbie