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27 mai | 13h05

David Ducourtioux : "Il y a un très beau projet mais on n'en fait pas partie"

Après la révélation du départ en fin de saison de David Ducourtioux, la veille, dans nos colonnes, l'entraîneur du GFC Ajaccio s'est exprimé sur les raisons qui le poussent à donner une nouvelle orientation à sa carrière.

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Actufoot a appris, hier, votre intention de quitter le GFC Ajaccio au terme de cette saison 2021-2022. Quelles en sont les raisons ?

On ne s'est pas mis d'accord avec le club. Il y a un nouveau projet qui se met en place et on m'a demandé des concessions que je ne pouvais pas accepter. C'est donc d'un commun d'accord qu'on a décidé de se séparer. Il y a un très beau projet, on n'en fait pas partie (avec Jérémy Deichelbohrer, son adjoint). J'espère qu'il ira à son terme car je ne veux que du bien au Gazélec pour y avoir transpiré en tant que joueur et tout donné comme entraîneur.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les concessions qui vous ont été demandées ?

Cela concerne notamment le staff et je n'étais pas prêt à les faire.

Qu'est-ce qui aurait pu vous pousser, vous donner envie de continuer ?

Ce qui est dommage concernant mon binôme avec Jérémy, qui est quelqu'un d'extrêmement compétent et avec qui j'ai travaillé main dans la main, c'est qu'on a construit un groupe dans une période compliquée pour le club. Il y a avait un bon état d'esprit et on avait juste quelques détails à peaufiner pour l'année prochaine. On avait commencé de façon bancale et notre regret est de ne pas pouvoir aller au bout avec les garçons, car on a vraiment un super groupe.

Le Gazélec devrait figurer dans le top 5 après avoir vécu un été dernier extrêmement compliqué (relégation administrative en N3, 5 joueurs à la reprise). Partez-vous avec le sentiment du devoir accompli ?

Quand on a commencé la saison, il restait deux joueurs de l'an dernier. On a été relégué administrativement en National 3 au dernier moment et commencé l'année difficilement. Nous, le staff, on avait la possibilité de partir mais on est resté pour batailler avec le club. On a réussi avec le staff médical et Jérome Le Moigne à créer une cohésion autour de nous. Ce n'est pas nous qui allons poursuivre mais j'espère que le club pourra s'appuyer sur les garçons qui sont là pour continuer ce qu'on a commencé.

Un projet au sein duquel nous pourrons continuer à travailler, fédérer un groupe et imposer notre patte

On perçoit la déception dans vos propos.

Oui, car on ne s'attendait pas à cette issue. On pensait qu'on avait fait du bon travail. Encore une fois et je vais me répéter, nous avons fait le choix de rester dans une période très difficile pour le club. Les garçons ont adhéré à ce qu'on a fait et on a tous montré ensemble une belle image du Gazélec Ajaccio. Maintenant, c'est le foot et nous allons nous atteler à chercher un autre projet afin de continuer notre route nous aussi.

Que recherchez-vous désormais ?

Un projet au sein duquel nous pourrons continuer à travailler, fédérer un groupe et imposer notre patte. Concernant nos ambitions, je vois plutôt cela comme des coups de coeur. On a toujours envie d'un projet le plus ambitieux possible mais nous marchons plutôt à l'affectif, au feeling. Si nous sommes restés ici, c'est parce qu'on avait envie de le faire. On étudiera tout ce qui se présentera.

Le niveau de la division n'est pas l'aspect le plus important ?

Effectivement. J'entends parfois des gens qui ont des prétentions assez élevées mais moi, je pense que le football est avant tout une histoire humaine faite d'aventures et de coups de coeur.

Qu'aurez-vous appris lors de ces deux années sur le banc du Gaz', qui sont vos premières comme numéro 1 à la tête d'une équipe ?

Plein de bonnes choses. On m'a fait confiance pour entraîner le Gaz' après y avoir joué et transpiré, et c'était plutôt flatteur pour moi. Ces deux ans, c'est la création d'un binôme et de liens avec un staff médical avec lequel l'alchimie était parfaite. C'est aussi une année covid qui a forcément été très formatrice plus une deuxième année où nous avons été retrogradés à trois semaines de commencer le championnat. On a énormément progressé et créé des choses très intéressantes en peu de temps finalement avec Jérémy. Je suis plutôt fier de ça.

Le mot de la fin pour vous ?

Je souhaite bon courage au Gazélec. J'espère sincèrement qu'il retrouvera le niveau qu'il mérite. J'ai été fier d'y jouer et de l'entraîner et j'espère que les gens retiendront qu'on a jamais rien lâché même dans les moments difficiles. On n'a pas laissé tomber le club.

Propos recueillis par Thomas Gucciardi

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