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10 janvier | 10h59

Didier Esor : "On a pris nos responsabilités"

Le président de la Ligue des Pays de la Loire, Didier Esor, a accepté de répondre à nos questions suite à la modification des calendriers annoncée en début de semaine !

Ligue Pays de la Loire

Vous êtes la première ligue à avoir fait le choix du report des compétitions. Quelles raisons vous y ont poussé ?

La hausse des contaminations était exponentielle, un certain nombre de clubs nous ont contacté pour demander un report des compétitions. On savait dès mercredi matin qu'un certain nombre de matches ne pouvait pas avoir lieu ce week-end. D'ailleurs ce week-end, les rencontres programmées étaient des matches en retard. contrairement au week-end prochain où on en dénombrait beaucoup plus. Nous avons donc pris cette décision car nous avons énormément de latitude concernant le calendrier.

Comprenez vous celui des autres Ligues de maintenir leur compétition ?

Le contexte est différent suivant les Ligues ! Il y en a qui ne reprennent que début février et ce sont des stratégies internes. Dans d'autres régions, comme ici où nous avons également été touchés par des conditions météorologiques compliquées. Dans tous les cas, je pense que ça n'aurait pas pu jouer. Nous avions la latitude pour reporter les rencontres prévues à cette date. La question ne se posait sûrement pas ailleurs du fait de la date tardive de reprise.

Il y avait un risque majeur de contamination après les fêtes. Pourquoi avoir fait le choix de fixer des rencontres le 9 janvier ?

Je rappelle que les calendriers sont fixés au mois de juillet, on reporte donc toujours les matches en retard lors de la première journée disponible. C'était normal que ça se joue sur ce week-end du 9 janvier.

N'aurait-il pas été plus simple d'anticiper ?

De nombreux clubs nous ont sollicité concernant les conditions de reprise ce week-end mais nous n'allions pas prendre de décision avant la réunion nationale qui avait lieu mercredi. On était en contact avec avec les clubs et manifestement, ils étaient en grande difficulté. Manifestement, notre décision n'a pas posé de problèmes. Quand vous voyez la situation en professionnel ou dans le championnat de National 1, avec les effectifs dédiés, il faut rester sérieux. On a pris nos responsabilités et je ne pense pas qu'on se soit trompés. Les clubs sur le pont ce week-end comptaient des cas de Covid-19, je pense notamment à la Roche/Yon ou encore Bellevue et comme je l'ai déjà souligné, les conditions météorologiques en Sarthe ou en Mayenne n'auraient pas permis la pratique du football ce week-end.

Je ne pense pas qu'on se soit trompés

Didier Esor

S’entraîner sans matches, est ce vraiment utile ?

Sur ce début d'année, je pense que ceux qui se sont entraînés ont du effectuer deux séances. Grand maximum. Ce report des compétitions peut nous inciter à nous poser des questions, en matière de calendrier par exemple. Même si on ne trouve pas toujours toutes les solutions. Ce léger contre temps ne pénalise personne sur la première journée, par contre il y a beaucoup de matches qui doivent se jouer le week-end prochain. Ce que je peux vous dire, c'est que 80% des licenciés de la Ligue des Pays de la Loire ont la Covid. Mais c'est une situation qui va s'étaler dans le temps car les joueurs contaminés ces dernières semaines auront le droit de jouer dans 15 jours. C'est surtout ça qu'il faut anticiper car pour l'heure, nous n'avons pas le rapport détaillé des contaminations par région.

Le maintien du championnat N3 vous inquiète t-il ?

On espère reprendre le plus tôt possible sans avoir à décaler les compétitions de deux journées. Les compétitions nationales sont elles maintenues suite à une décision de la FFF même si la Ligue gère le National 3 en temps normal. Pour une question de calendriers et d'agendas. Ils doivent commencer et finir à la même date.

Quelle solution serait envisagée si le report venait à perdurer ?

Aujourd'hui, ce qui m'inquiète le plus, c'est qu'on soit à 300 000 contaminations quotidiennes. Nous n'avons rien arrêté, on a simplement reporté la reprise des compétitions pour ne pas mettre en difficulté les clubs qui ont des cas Covid. Je ne suis absolument pas devin pour autant ! Ce que je peux dire, c'est que si on redescend à des niveaux de contamination "normaux", si on nous dit qu'il n y a pas de lien entre hospitalisation(s) et virus Omicron, la compétition pourrait reprendre. Mais pas avant.

Crédit photo : Ligue Pays de la Loire

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