Quantcast
News

3 novembre | 14h00

Du grabuge sur les bancs de National 2

Avant même le premier tiers du championnat, les premiers mouvements ont commencé sur les bancs de National 2. Retour sur des derniers jours agités à Chartres, Bourges, Beauvais ou encore Alès... (Crédit photo : BF18).

NATIONAL 2 N2 A N2 B N2 C N2 D

A l'instar de la Ligue 1 et de ces nombreux changements d'entraîneurs ces dernières semaines, les divisions inférieures ne sont pas non plus épargnées par les mouvements sur les bancs. Au cours des derniers jours, pas moins de quatre techniciens de N2 ont quitté ou pris leur distance avec leur club. L'un d'eux a été limogé sur fondement sportif, deux ont démissionné pour des raisons très différentes tandis que le dernier, fragilisé par des résultats difficiles, s'est mis en arrêt maladie.

Tenté par un retour à l'OM, Papin (Chartres) coupe court avec Chartres

Son cas a beaucoup fait jaser ces derniers jours et si sa venue à l'OM n'a toujours pas été officialisée par le vice-champion de France, Jean-Pierre Papin n'est plus très loin de faire son retour à Marseille où il a empilé 182 buts en six ans (1986-1992). Présent mardi soir au Vélodrome contre Tottenham au côté de Pablo Longoria, auprès duquel il devrait tenir le rôle de conseiller jusqu'en 2025, "JPP" a été le premier à animer le mercato des entraîneurs de National 2. Il faut dire que le challenge marseillais a tout pour le tenter après un début de saison globalement loin des attentes avec Chartres. Désireux de jouer la montée en National, ce pourquoi il était arrivé au club en 2020, le Ballon d'Or 91 se retrouvait englué à la 9e place d'une poule A derrière des poursuivants en pleine bourre (Rouen, Racing CFF, Poissy) qu'il aurait difficilement pu rattraper. Et cela a certainement pesé dans son choix de couper court à son aventure dans le monde amateur. Son bilan est considéré comme décevant et frustrant.

Pour lui succéder, le président Gérard Soler a fait appel à Pierre-Yves David, un autre ex footballeur pro, qui, s'il ne présente pas le même CV que son prédécesseur, présente l'avantage, et cela peut être utile en cours de saison, d'avoir déjà des liens avec le C' Chartres suite à son premier passage comme entraîneur (2009-2011). Après Fougères (N3) où il vient de passer trois ans et qu'il a quitté après une éclatante qualification pour le 8e tour de la Coupe de France au détriment du Mans (N1), l'homme de 55 ans s'est laissé tenté par un retour aux sources, les ambitions et les moyens du CCF étant sensiblement mieux dimensionnés que ceux mis à sa disposition en Bretagne. Ses anciens dirigeants l'ont compris et l'ont laissé filer pour services rendus.

Di Bernardo (Bourges) évincé, Dailly (Beauvais) se met en retrait

Après un exercice précédent achevé à la 3e place, le Bourges Foot 18 et sa dynamique pleine de promesses ont vite laissé place à de la déception et de la frustration. Laurent Di Bernardo, choisi pour diriger l'équipe-fanion du club à la suite de la fusion des deux entités de N2 de la ville de Bourges, n'a pas survécu à la crise de résultats et cette dernière place dans la poule D après 8 journées. Le président du BF18, Cheikh Sylla, a nommé l'ex-international français William Prunier pour relancer la machine. Ce dernier était libre depuis son départ du Mans (N1) où il était l'adjoint de Cris.

Le contexte est à peu près similaire à Beauvais. Troisième de N2 (B) l'an passé avec 16 victoires en 30 journées, l'ASBO malgré un recrutement ambitieux sur le papier a complètement loupé son début de saison. Fragilisé après quatre revers dont celui contre le Racing CFF à domicile (3-5), Sébastien Dailly a signifié le 25 octobre dernier à ses dirigeants sa mise en arrêt maladie pour une durée non connue. Son avenir s'écrivait déjà à ce moment en pointillés et il n'en a pas fallu plus pour que la rumeur Bruno Luzi, l'ex-coach emblématique du voisin Chambly, prenne de l'ampleur. Sous contrat jusqu'en 2024, Dailly ne sera pas sur le banc samedi à Vannes. En son absence, le groupe a été confié au duo composé d’Abdelkader Sahnoun, coach de l’équipe féminine (Régional 1) et responsable administratif du club, et Hervé Laronce, le responsable technique de la formation.

A Alès, démission surprise de Stéphane Saurat

13e de la poule C à deux points du premier non-relégable, Alès ne réalise pas un début de saison sensationnel mais l'équipe gardoise demeure, malgré ses ambitions élevées et son projet Cap2024, un promu qui découvre une nouvelle division et des adversaires bien plus coriaces qu'en N3 Occitanie. Pourtant, son entraîneur, Stéphane Saurat, a décidé de claquer la porte au surlendemain d'une fâcheuse élimination en Coupe de France contre Montauban (R2). Si rien n'a filtré de l'entretien de lundi entre le coach et sa direction, qui s'est achevé par une démission et une séparation, cette issue a surpris jusque dans le vestiaire de l'OAC. Contactée par Actufoot, une source confirme que "sa décision était un peu subite." Alors qu'il assurera l'intérim lors de la 9e journée, l'adjoint Christian Bonne-Vialet ne devrait pas s'éterniser sur le banc. Le club a annoncé qu'un nouvel encadrement technique devrait être nommé sous peu. Selon nos confrères d'Objectif Gard, les noms de Nicolas Guibal (libre, ex-FC Sète), Michel Estevan (AC Arles) et Bernard Blaquart (libre) ont été évoqués en interne.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, seule la poule B de National 2 n'a pas encore alimenté la rubrique "Mercato des bancs". Mais il n'est pas certain qu'il en soit toujours ainsi dans les prochaines semaines...


Thomas Gucciardi

Restez informé !

Inscrivez-vous à notre newsletter :