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4 novembre | 10h25

Du soccer à l’Université : formule gagnante d’Elite Athletes

Depuis 2010, l’agence Elite Athletes (programme FFFusa) permet à de jeunes joueurs et joueuses évoluant en France de tenter une nouvelle aventure de l’autre côté de l’Atlantique. Aux Etats-Unis, un double projet alliant études et pratique du football de haut niveau les attend. Focus sur la branche sportive.

FFFUSA

Nicolas Jeausseran, Robin Lapert, Matthias Lavenant et Rayan Aissani se sont tous les quatre lancés, à des périodes différentes, dans l’aventure américaine via le programme FFFUSA. Pour les trois derniers, le rêve américain s’écrit encore chaque jour. Et tous partagent un avis similaire : cette opportunité, qui offre la possibilité à de jeunes joueurs issus de centres de formation ou de clubs amateurs français de mener un double projet alliant cursus universitaire de qualité et football de haut niveau, s’apparente à une expérience unique.

Depuis plus de dix ans, ils sont d’ailleurs près d’un millier à avoir tenté leur chance sur le continent américain et avoir décroché un diplôme. Au cœur de ce double projet : la possibilité d’obtenir des bourses universitaires et sportives, un suivi sur plusieurs années, un réseau d’Alumni à travers le monde ou encore des débouchés concrets pour la suite de leur vie. Le programme a de quoi attirer. D’autant plus quand on sait que tout au long de la saison, les student-athletes peuvent profiter d’un emploi du temps aménagé entre cours et pratique sportive. Les équipes participent aux championnats universitaires en saison régulière, durant le “fall-season”, qui correspond à l’automne.

"C'est un mode de vie différent qui se rapproche de la vie des pros"

Robin Lapert, étudiant à l’Université du Connecticut

“Des matches sont organisés sous la forme d’un championnat dans chacune des conférences, et à la fin de ceux-ci, des play-offs prennent le relais. Les 26 vainqueurs de conférences se retrouvent au sein d’un championnat national, où 48 équipes prennent part”, précise Nicolas Jeausseran, passé par le “College of Charleston” (Caroline du Sud) avant de devenir, aujourd’hui, manager au sein de la structure Elite Athletes. Avec une moyenne de deux à trois matches disputés par semaine, force est de reconnaître que le rythme est, de fait, très soutenu.

Ce n’est pas Robin Lapert, étudiant à l’Université du Connecticut, qui dira le contraire : “C'est un mode de vie différent qui se rapproche de la vie des pros : prendre l'avion, se déplacer d’un état à un autre, dormir à l'hôtel etc. Les méthodes d'entraînement aussi sont différentes. On joue deux ou trois matches par semaine donc il n'y a pas de programme précis comme en France, avec par exemple lundi récup, le mardi cardio, et ainsi de suite.” Un mode spécifique donc, rythmé par les rendez-vous footballistiques, mais qui ne prend pas le dessus sur le programme scolaire pour autant.

Un suivi tout au long de l’année, y compris durant la saison off

Nicolas Jeausseran l’assure : “tout est mis en place pour que les athlètes suivent leur cursus de la meilleure des façons possible, par le biais notamment de cours en ligne, y compris lors des déplacements. L’objectif est vraiment d’allier les deux domaines, sans faire l’impasse sur l’un ou l’autre.” Et ce “mode de vie différent” qu’évoque Robin Lapert ne se limite pas aux matches, puisque le suivi proche de l’univers professionnel est proposé tout au long de la semaine. “On est très bien encadrés, on a des kinés à disposition, du matériel de soin de haute qualité, de très bons entraîneurs”, apprécie Rayan Aissani, étudiant en business et joueur au Jefferson College (Colorado).

Même son de cloche du côté de Robin Lapert, qui estime qu’aux Etats-Unis, “ils sont vachement avancés dans tout ce qui est matériel de récupération”. “On a des bains froids, des bains chauds, on a des kinés aux petits soins pour nous. Dans l'université, on a aussi un coach athlétique parmi les meilleurs des Etats-Unis, il nous met au mieux de notre forme. On est préparé pendant le off-season pour éviter tout ce qui est blessure et surtout éviter la fatigue”. Cette saison off, justement, est l'occasion de développer l’aspect physique des joueurs, avec beaucoup de travail athlétique et quelques matches amicaux. Le tout, au sein d’infrastructures de haute qualité, “dignes de clubs de Ligue 1 pour certaines universités” selon Nicolas Jeausseran.

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