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Interviews

2 juin | 11h30

E. Tregoat : "Je n’ai pas du tout envie d’arrêter !"

Il a essayé de sauver l'équipe fanion de l'Entente Sannois St Gratien de la relégation en National 3 mais Emmanuel Tregoat n'a pas réussi dans sa mission commando. Il aurait préféré une autre issue et une annonce différente du club val d'Oisien. Aujourd'hui il est en quête d'un nouveau challenge sportif !

ENTENTE SSG N2 Emmanuel Tregoat

Emmanuel, tu n’es plus le coach de l’entente Sannois St Gratien. Tu t’attendais à cette fin ?

Jusqu’à il y a 10 jours non parce que le président et son conseiller avaient dits à David (Pinto) qu’ils voulaient continuer avec nous. Mais quand tu vois un autre entraineur qui est tout le temps dans les tribunes et qui parle avec des dirigeants, tu as suffisamment d’expérience pour te dire que ça va être compliqué. Lundi dernier, on a eu un entretien mais dans ma tête, je me doutais que c’était terminé !

Ce n’est pas exceptionnel cette façon de procéder. Mais bon, j’ai assez d’expérience dans le football, je ne dirais pas que c’est monnaie courante, mais c’est assez fréquent !

Emmanuel Tregoat

Tu aurais préféré plus de franchise de la part des dirigeants val d’oisiens ?

Oui parce qu’on a perdu du temps dans le timing. Après chaque président, chaque dirigeant, chaque comité directeur fait ce qu’il veut, c’est leur argent du moins pour certains, ou sinon c’est l’argent du club, de la collectivité. Il y a zéro souci par rapport à la prise de décision. En revanche, c’est sûr que ça a été décidé mercredi dernier pour nous l’apprendre lundi, je ne vois pas l’intérêt de gagner du temps, les joueurs le savaient. Ce n’est pas exceptionnel cette façon de procéder. Mais bon, j’ai assez d’expérience dans le football, je ne dirais pas que c’est monnaie courante, mais c’est assez fréquent !

Dans une situation compliquée à ton arrivée, tu croyais vraiment au maintien de l’équipe ?

Sincèrement oui ! On aurait pu se maintenir car on ne finit pas très très loin. A trois journées de la fin, nous sommes encore en position pour se maintenir. Il y a eu trois phases. La première où je fais du ménage jusqu’en décembre. Il y a des joueurs qui sont bien payés mais qui ne servent à rien. Je reconstruis une équipe à partir de janvier. Jusqu’à mi-mars, on fait de très bons matches mais on ne gagne pas. On perd 2-1 contre Paris 13, on perd 2-1 contre Bobigny, 2-0 contre Auxerre. Les trois fois contre le cours du jeu. Après on a commencé à gagner des points, à être compétitifs. Il y deux matches qui nous ont tués à la fin. Il y a Belfort où on se fait vraiment voler par l’arbitrage avec une faute à l’extérieur de la surface qui donne un pénalty plus un carton rouge. Ça fait mal. Cet arbitre-là avait décidé du match. On a raté aussi notre match de Reims qui vient gagner chez nous avec une équipe hyper motivée (club avec lequel nos dirigeants venaient de signer un partenariat). C’est un peu bizarre. Derrière contre Auxerre, les joueurs sont passés à côté. On s’est repris contre Haguenau (3-1) en faisant un très bon match. On partait de très loin, je suis arrivé, nous avions 4 points en 9 rencontres, nous sommes aujourd’hui à 24. Je suis déçu pour les joueurs mais on ne peut s’en prendre qu’a nous-même.

Une fois ce départ digéré, maintenant tu vas faire quoi ?

Je recherche un nouveau projet parce que c’est mon métier, c’est ma passion. Je fais ça depuis 33 ans, j’ai toujours la foi, je n’ai pas du tout envie d’arrêter ! Je suis à l’écoute d’un nouveau projet. Moi j’ai un désavantage sur beaucoup de gens, je n’envoie pas mon CV lorsqu’il y a un coach en place. C’est une question d’éthique, je pars du principe que l’on fait tous le même métier, postulé alors qu’il y a quelqu’un ce n’est pas terrible. Pour le futur club, Je me fixe une limite d'une centaine de kms autour de Paris. Ça peut être comme entraineur ou comme directeur sportif car je m’aperçois quelque fois que les clubs ne sont pas super structurés. On peut le voir pour l’Entente, le départ de Marc Mohamed a fait beaucoup de mal. Tout le monde ne jurait que par lui. Rudy, qui a pris sa place est très compètent et les gens doivent lui faire confiance. Je recherche plus un projet qu'un niveau, de la R1 au CN2. Si un poste se libère je suis disponible.

Propos recueillis par Farid Rouas

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