6 août | 17h30
Eddy Laï : "Faire du CASE un club de référence"
Pour l'occasion des 80 ans du CASE, le président Eddy Laï est revenu sur cette saison particulière, le projet sportif qui a été mis en place et la politique du club. (Crédit photo : CASE)
Le CASE fête cette année ses 80 ans, c'est un anniversaire et une saison symbolique pour le club qui a connu de nombreuses générations de football...
En effet, c'est notre 80e anniversaire et c'est une immense fierté pour nous tous. Parmi les moments marquants de notre histoire, je citerais notre première montée en division supérieure dans les années 50, qui a véritablement lancé le club sur la scène régionale. Plus récemment, nos montées respectives de nos deux équipes séniors et nos réussites dans les compétitions de jeunes montrent notre capacité à former et à révéler de nouveaux talents. Pour l'avenir, nos ambitions sont de continuer à développer notre structure tout en restant fidèles à nos valeurs de solidarité et de passion. L'objectif est de faire du CASE un club de référence dans la région, tant sur le plan sportif que communautaire. Nous souhaitons également renforcer notre ancrage local en multipliant les partenariats et les initiatives avec les acteurs locaux. Les 80 prochaines années seront placées sous le signe de l'innovation et de la tradition, pour perpétuer l'héritage du CASE tout en le projetant vers l'avenir.
C'est une fierté pour vous aujourd'hui d'être à la tête d'un club historique du département ?
Je suis très fier de ce club, je suis attaché à lui. Je ne le connaissais pas au début, je suis arrivé ici à 18 ans et j'en ai 51 aujourd'hui, j'étais un petit du Cavigal et de Saint-Sylvestre. Quand le CASE est venu me chercher, il relançait seulement à l'époque l'équipe junior et n'avait qu'une équipe sénior entreprise, qui a eu ses heures de gloires d'ailleurs. On a démarré au plus bas niveau et je suis toujours resté, car à l'époque, en arrivant ici, je suis rentré dans la société et j'y suis resté fidèle. Après 18 ans au club on m'a proposé la présidence, car je m'investissais beaucoup et aujourd'hui je suis très lié au CASE. J'aurai pu aller entraîner ailleurs, avec un défraiement que je n'ai pas ici, ou accepter une fusion, mais j'ai refusé car je ne veux pas que le club disparaisse. J'espère que quand je partirai, je laisserai le club dans une bonne dynamique. Je suis content, on va être entre 350 et 400 cette année et on sera club résident sur le stade Hairabedian. On va aussi essayer de créer notre premier tournoi, une belle fête de Noël et une belle fête des 80 ans ouverte à tous les licenciés.
Vous avez parlé d'absence de défraiement, c'est une politique unique au sein du club ?
On ne va pas se le cacher, à l'heure actuelle, l'objectif principal est d'absorber l'augmentation des adhérents. Ce qui nous fait tenir c'est la passion pour le sport et le côté familial du club où, je crois, les joueurs se sentent bien. En ne versant pas de primes de matches en séniors ni d'indemnités, nous parvenons à gérer nos finances de manière plus durable et à investir dans les infrastructures et les formations. Pour le moment, car personnellement je ne souhaite pas laisser perdurer cette situation qui créée un déséquilibre par rapport aux autres clubs, l’un des objectifs prioritaires du bureau cette année sera de faire évoluer les choses dans un futur proche.
Je suis arrivé ici à 18 ans et j'en ai 51 aujourd'hui
Eddy Laï, sur son histoire avec le CASE
Nous avons cru comprendre que le club est également en restructuration...
En effet, l'arrivée d'entrepreneuses, Isabelle Lebocq (Freenews), Katia Rybojad (KW immobilier) et Corinne Meynier (Kabia) est une véritable bouffée d'air frais pour le CASE. Elles apportent des compétences en gestion, en marketing et en communication qui étaient jusqu'alors sous-exploitées. Leur implication nous permet de structurer davantage notre organisation et d'ouvrir de nouvelles perspectives de développement. En parallèle, nous avons également monté trois équipes féminines, puisque nous souhaitons participer au développement du football féminin. Ces personnes travaillent sur le développement de partenariats avec des entreprises locales pour obtenir des financements supplémentaires et des équipements. Également sur le montage des campagnes de communication pour accroître la visibilité du club et attirer de nouveaux sponsors. Leur vision stratégique, assez différente du milieu associatif, va nous aider à définir des objectifs clairs et ambitieux pour les années à venir.
Au niveau sportif, est-ce que le projet qui a été porté pour les séniors est une réussite ?
Je pense que oui, sans fausse modestie, je suis fier de ce que le club réalise depuis 14 ans. Avec nos moyens, je me rends compte qu'on s'en sort plutôt bien. Il y a cinq ans on est parti dans ce projet sénior, auquel je n'avais pas pensé au début puisqu'on était concentré sur les jeunes et ça nous allait très bien. Surtout au niveau des U20R, je les voyais mal repartir en D5, sans faire offense au niveau, mais c'est eux qui m'ont dit qu'il voulait le faire et ils m'ont convaincu. Depuis on a enchaîné les montées, derrière l'équipe foot entreprise est venue aussi dans le projet FFF et elle aussi fait de belles saisons. Deux saisons que l'on finit champions en gagnant, en plus, nos finales donc c'est assez gratifiant. C'est la locomotive du club, c'est la vitrine, même si au sein du club on accorde autant d'importance à toutes les équipes, c'est vrai que ça nous aide au niveau de la visibilité et du sponsoring.
Vous êtes arrivé à la tête du club il y a quatorze ans, un projet comme celui-ci ne se construit pas en un jour...
Nous nous sommes beaucoup axés sur l'esprit de groupe, sur notre recrutement notamment où on privilégie la cohésion et l'esprit d'équipe. On explique toujours d'entrée comment on fonctionne et après c'est à eux de décider s'ils veulent nous rejoindre. Je mets par exemple le problème des primes en avant et si la personne veut venir au club pour gagner de l'argent, on peut couper directement la discussion. Nous avons beaucoup de jeunes fidèles aussi, qui sont là depuis leurs 7 ou 8 ans et avec qui on a gravi les échelons jusqu'à la catégorie séniors. Je pense que ce qui fonctionne à l'heure actuelle dans notre projet c'est qu'on est très présent avec les petits, nos éducateurs s'occupent bien d'eux et essaient de leur inculquer des bonnes valeurs. Aujourd'hui c'est une bande de potes, ils partent en vacances ensemble, ils partagent des choses au-delà du football. Je pense qu'on travaille bien et c'est ce qui fait notre réussite à l'heure actuelle.
Pour cette nouvelle saison en D2, quelles sont vos ambitions ?
Dans un premier temps le maintien. Il est vrai qu’on reste sur plusieurs titres d’affilées pour ce groupe mais je crains énormément cette saison. On vise le top six et si en février on est dans le coup on verra si on vise plus haut. Mais pour l’instant seul le maintien m’intéresse. Je souhaite l’acquérir au plus vite pour ne pas vivre une saison trop stressante.
Jules Gris
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