Que retenez-vous de votre week-end à Clairefontaine ?

C’était un week-end féérique, dépaysant, hors du temps ! Beaucoup plus riche encore par rapport à ce que j’avais imaginé. On était en immersion totale là où les équipes de France évoluent mais aussi vivent leurs succès, leurs défaites ou encore se forment. C’est quelque chose d’assez exceptionnel. Dès l’arrivée, on est agréablement surpris par le site puisqu’on se retrouve dans un environnement boisé, très beau. Quand on voit en vrai le Centre de Clairefontaine et le trophée immense de la coupe du Monde avec les deux étoiles, cela ravive les émotions vécues lors des mondiaux en 1998 et 2018. Nous avons été accueillis par des équipes dédiées.

Que retenez-vous de cette initiative de la FFF envers les bénévoles ?

C’est une belle reconnaissance pour le travail que l’on mène au quotidien. Cela prouve aussi que les instances prennent conscience que les équipes nationales ne seraient rien sans le travail réalisé au niveau des districts. C’est là que les jeunes commencent. C’est donc un coup de chapeau aussi pour nos missions dans ce domaine. À travers nous, c’est un hommage rendu au football amateur qui permet au monde professionnel d’exister. Ces initiatives doivent être renouvelées et pérennisées.

Allez-vous vous inspirer de programmes mis en place par d’autres bénévoles rencontrés ?

C’était ce qu’il y a eu de plus enrichissant en matière d’échanges. On a pu se mélanger avec d’autres clubs que l’on ne connaissait pas pour la plupart. Des formations aux tailles et aux projets complètements différents. Ainsi, c’était l’occasion de s’échanger des idées facilement adaptables. Je retiens l’idée de Julien Ferreira, un autre éducateur bénévole nordiste du FC Fontaine-au-Bois. Je vais demander à des jeunes même de moins de 7 ans d’arbitrer de temps en temps des rencontres de leurs âges. C’est l’occasion de sensibiliser aux difficultés d’être arbitre mais aussi au respect que cela doit pouvoir engendrer. Cela permet d’inculquer ces valeurs par le biais d’expérimentations. Ce qui m’a aussi surpris le plus, c’est qu’il y avait beaucoup de femmes qui, au sein de leurs clubs, ne sont pas là que pour tenir la buvette et s’occuper de la lessive. Il y avait en effet des éducatrices, des arbitres et même des créatrices de clubs !

Concrètement comment se traduit votre bénévolat ?

Ma notion de bénévolat a débuté dans le monde associatif, plus précisément dans l’éducation populaire, mais pas uniquement dans le football. Concernant cette discipline, je suis née « dedans » grâce à mon père qui a toujours œuvré dans des clubs en tant que bénévole aussi. Concernant l’Entente Sportive de Genech, j’ai toujours participé aux manifestations organisées à caractère sportif ou festif. Ensuite, quand mon fils s’est inscrit au club, j’ai souhaité m’investir davantage d’un point de vue footballistique. C’est ainsi que j’ai commencé à encadrer des équipes en accompagnant mon mari. U10, U13 puis U15 ont été les premières catégories. À la suite de cela, nous avons repris l’école de foot. J’y suis éducatrice depuis 2018. C’est un secteur peu prisé. Les gens ne veulent pas s’occuper des tout-petits. Personnellement au contraire, je trouve que c’est hyper intéressant ! Depuis cette saison, j’encadre des enfants de 3 ans et demi jusqu'à 6 ans.

Quel plaisir vous procure votre action bénévole envers les petits ?

Quand je vois qu’ils sont tous là quasiment tout le temps, qu’ils s’amusent et prennent du plaisir à chaque jeu, c’est motivant. En début de saison, quand je les vois évoluer et réussir petit à petit à faire des pas chassés et qu’ils en sont fiers, cela me suffit à me motiver de revenir chaque week-end pour préparer avec toujours plus de joie les séances d’entraînement.

Combien votre club compte t-il de bénévoles ?

Nous sommes une trentaine. C’est plutôt stable au niveau de l’équipe des bénévoles. Les jeunes s’investissent de plus en plus. Agés entre 18 et 20 ans, ils ont envie de pouvoir prendre des responsabilités au niveau de nos sections. Ils commencent en tant qu’adjoints puis après ils peuvent être nommés responsables. Le plus dur, c’est quand il faut mobiliser les gens pour préparer des sandwichs ou installer puis ranger une salle le lendemain d’une fête. Notre club est très familial. Le plus souvent, ce sont les enfants des bénévoles qui prennent le relai.