Quantcast

Sponsorisé

Interviews

19 mars | 0h00

Emmanuel Dorado (Sainte-Geneviève) : « L’impression qu’on s’est servi de nous »

Coach de Sainte-Geneviève Sports en National 2, Emmanuel Dorado nous livre son ressenti sur la période, la question de reprise et ses inquiétudes.

6 min.
NATIONAL 2

Sponsorisé

Suite de notre rubrique un jour-un club avec Emmanuel Dorado, coach de Sainte-Geneviève Sports, actuellement 3eme du groupe A de National 2 (avec un match en retard). Un bon classement qui ne l’empêche pas de vouloir l’officialisation de l’arrêt du championnat. Emmanuel Dorado, quel est votre ressenti sur la situation actuelle ? Il y a de la frustration, non pas par rapport au bon classement dans le championnat, mais bien par rapport aux moyens qu’on nous donne pour nous entraîner. On nous a fait reprendre dans un premier temps, pour la Coupe de France, avec dérogation et, ensuite, à notre grande surprise on devait reprendre le 13 mars pour finalement tout annuler par rapport à la situation sanitaire qui est plus que compliquée. Il faut savoir que nous, véritable club amateur, cela fait une semaine qu’on ne s’entraîne pas, notamment avec les différents cas de Covid qu’on a pu avoir. On devrait fouler les terrains de nouveau cette semaine mais toujours sans savoir si on pourra le faire avec une dérogation ou non, vu que mes garçons travaillent. Vous avez déjà déclaré que vous étiez personnellement opposé à une reprise. Regrettez-vous un certain manque de solidarité entre les différents clubs de N2 ? Le simple fait que je ne veuille pas reprendre, c’est uniquement dû à la crise sanitaire. Il y a des choses plus importantes que le football amateur et il ne faut pas l’oublier que nous sommes des amateurs. J’ai des amis restaurateurs fermés depuis pratiquement un an et, sous prétexte de certains intérêts ou autres, on a voulu nous faire reprendre, nous, et de plus sans avoir toutes les garanties. A notre niveau, c’est extrêmement difficile de pouvoir respecter le protocole sanitaire, par rapport au fait, encore une fois, que les garçons travaillent à côté. « La réalité c’est qu’en décembre on a tous dit oui pour jouer de nouveau, mais sauf que là on est en mars-avril et la donne a changé »Emmanuel Dorado Justement, qu’est-ce qui est le plus difficile à vivre actuellement selon vous ? Le plus compliqué c’est qu’on a pas de visibilité. Il y avait de la motivation contre Créteil en Coupe de France, même si en 10 jours c’était restreint. Pareil pour le 13 mars mais aujourd’hui c’est très difficile de trouver une source de motivation. Nous faisons donc du ludique, pour les maintenir en forme et qu’ils prennent le plus de plaisir. On ne fait plus les différentes séquences tactiques et de mise en place, car la vérité c’est qu’on ne devrait pas reprendre. On a l’impression d’ailleurs qu’on s’est servi de nous pour dire qu’il faut reprendre alors que depuis décembre on ne nous a pas interrogés. La réalité c’est qu’à cette période on a tous dit oui pour jouer de nouveau, mais sauf que là on est en mars-avril et la donne a changé. Aimeriez-vous de nouvelles mesures pour la saison prochaine ? Complètement. C’est ce que l’on attend avec impatience. On veut pouvoir tout de suite se projeter sur l’année prochaine, l’envisager et la préparer au mieux. Réfléchir à toutes les armes qu’on devra mettre en place pour pouvoir être opérationnel, avec le vaccin, les protocoles. On s’aperçoit malheureusement qu’une année après on est dans la même situation au niveau des contraintes que l’on peut avoir. Un dernier mot ? Aujourd’hui le football est un élément supplémentaire dans la société mais ce n’est pas le plus important. On doit tous être concernés par le problème sanitaire, et chercher tous ensemble la solution. Il ne faut pas penser chacun de son côté, il faut être solidaire et s’en sortir tous ensemble.

Restez informé !

Inscrivez-vous à notre newsletter :