24 mars | 15h30
Emmanuel Semedo Pereira : "On est en retard par rapport au football à onze"
Passé à l'époque par le centre de formation de l’AS Cannes, le Cannet Rocheville ou encore par l’Écosse, Emmanuel Semedo Pereira avait arrêté le football pour se concentrer sur ses études. Après avoir mis de côté ses rêves de footballeur pro, c’est au côté de Mehdi Botero, au Mandelieu futsal que « Manu » a repris goût à la pratique du football.
Quelles ont été tes ambitions dans le football ?
L’ambition était de devenir professionnel, lorsque t’es dans un centre de formation, l’objectif est d’aller le plus loin possible. Tu joues et tu affrontes les meilleurs, tu travailles avec des super coaches, tout ça m’a apporté énormément d’expérience. J’ai complètement arrêté le football après mon expérience en Écosse. J’ai reçu des appels pour rejoindre des équipes en régional de foot à onze, mais je n’étais pas intéressé. C’est l’appel de Mehdi Botero qui a fait la différence, je ne connaissais pas du tout le futsal, je ne m’y étais jamais trop intéressé, c’est vraiment lui qui m’a donné l’envie de venir essayer et de prendre une licence. Si ça avait été quelqu’un d’autre, je pense que je ne me serais pas lancé.
Le futsal t'a redonné goût à jouer au football ?
Je n’ai pas eu un dégoût du football après n’avoir pas pu être professionnel, je voulais vraiment me concentrer sur mes études. C’est vrai que j’ai refusé des opportunités de signer dans des clubs de football en régional, mais je n’étais pas dégoûté du football. Avoir retrouvé la compétition m’a donné envie de poursuivre l’aventure et aujourd’hui je suis très bien au club.
Au départ, j’ai dû trouver ma place tout en m'imposant un petit peu
Cela a-t-il toujours été facile ?
Au départ, j’ai dû trouver ma place tout en m'imposant un petit peu. C’était plus qu’une équipe, c’était une famille, ils se connaissent tous depuis longtemps. Aujourd’hui, je pense m’être intégré dans leur famille.
Quelle est votre vision des choses sur le développement du futsal ?
Je pense qu’on est en retard par rapport au football à onze, que ce soit dans l’organisation, les championnats, les licenciés, la crédibilité ou encore les financements. On a déjà pas mal progressé, je trouve et il y a encore une marge de progression énorme. C’est positif pour les générations qui arrivent.
Le futsal peut-il rattraper son retard ?
Quand on a joué au foot à onze toute sa vie, je trouve ça normal de le privilégier par rapport au futsal, il y a parfois plus d’enjeu que ce soit sportif ou économique. Je pense qu’un jour le futsal et le foot à onze seront sur le même pied d’égalité comme nous pouvons le voir dans d’autres pays.
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