3 novembre | 10h05
Enfin l’heure du 3-4-3 ?
Deux fois Paris a renversé des situations qui semblaient désespérées en passant à une défense à trois en cours de match.
Face au RB Leipzig, puis dix jours plus tard contre le LOSC, les spectateurs du Parc des Princes ont surement dû être perplexes en quittant l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud. Il faut dire que deux fois en moins de deux semaines, ils ont passé une heure à maudire le manque de cohérence collective des leurs, à se demander comment avec autant de talents sur la pelouse les Parisiens produisaient si peu, avant de ravaler leurs paroles (ou pas) face à l’implacable résultat final. Car, oui, Paris s’est fait bringuebaler aux quatre coins de son billard, avant de l’emporter presque de manière mystique grâce à ses individualités. Laissant au passage un sentiment d'incompréhension total aux observateurs les moins avertis.
Cependant, une chose concorde entre ces deux surprenants renversements de situation : le passage à trois derrière. Face aux Allemands, Mauricio Pochettino, dans la foulée du but de Nordi Mukiele (57e), fait entrer Danilo Pereira et Georginio Wijnaldum. Le premier va alors se glisser dans la charnière et transforme donc le 4-3-3 initial en 3-4-3. Paris est transfiguré dans l’agressivité (ou simplement plus proche pour intervenir ?) et Achraf Hakimi, positionné plus haut, presse à droite Tyler Adams et provoque l’égalisation de Messi (2-2, 67e). Moins de dix minutes plus tard, l’Argentin convertira un penalty provoqué par Kylian Mbappé (3-2). Le coup est parfait. « Avoir Achraf Hakimi et Nuno Mendes plus haut dans les couloirs a permis à Leo Messi de prendre plus de place dans l’axe. Avec Wijnaldum et Draxler au milieu, ça permettait d’avoir plus de contrôle », reconnaitra simplement Pochettino après la rencontre.
Paris refroidit Lille
D’un coup de baguette magique, l’ex-tacticien des Spurs résout plusieurs problèmes : Hakimi et Mendes jouent à leur vrai poste (piston), Messi est davantage dans le cœur du jeu, et les milieux profitent du fait que le bloc adverse est étiré par les joueurs de côté pour avoir plus de temps pour s’organiser et trouver des lignes de passes à l’intérieur… Mais Pochettino explique qu’il s’est adapté à Leipzig et repart avec une défense à quatre face à l’OM (4-2-3-1). Résultat ? Un triste 0-0. Loin d’être convaincant. Puis Bis repetita face à Lille… Du moins pendant une heure. Jusqu’aux entrées de Colin Dagba et Nuno Mendes (65e), et au repositionnement de Danilo Pereira. La suite ? Mené, Paris remportera la partie 2-1. Sacrée clim.
Mais après le petit hold-up, l’entraîneur parisien demeure évasif : « Encore limite, limite ? Oui, le football c’est 90 minutes plus le temps additionnel. Je pense que globalement, on mérite la victoire. La défense à 3 dès le début du match ? C’est une option. Il faut trouver des façons différentes de jouer, avec différents joueurs et différentes situations. C’est une des idées, on peut s’adapter à différents systèmes. C’est bien d’être flexible, de pouvoir nous adapter... » Mais au moment de retrouver Leipzig pour un match capitale, à l’occasion de la quatrième journée de Ligue des champions, il est peut-être temps d’en faire un peu plus qu’une idée, pour tenter de trouver un équilibre sur l’ensemble d’un match et rattraper (un peu) du temps perdu en termes de collectif par rapport aux grosses cylindrées du continent.
Augustin Delaporte
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