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Interviews

3 avril | 12h30

Eric Ratsimbazafy : "On n'a pas le temps de s'apitoyer sur notre sort"

Entretien avec le nouveau coach de l'AS Vence, Eric Ratsimbazafy, sur son arrivée au club, son intégration avec le groupe et ses trois premières semaines de travail. (Crédit photo : DR)

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Coach, vous aviez évoqué lors de votre premier entretien avec Actufoot votre envie de retrouver le monde sénior, c'est désormais chose faite, j'imagine que vous êtes satisfait ?

Tout à fait, je suis content parce que c'est un groupe sénior, on est sur un autre public je voulais me rapprocher de la compétition. Je suis plus axé là-dessus, sur une vie de vestiaire et des objectifs à atteindre, c'est ce qui m'intéresse chez les séniors.

L'AS Vence est en difficulté en championnat, c'est aussi un gros défi pour vous de tenter de redresser la barre en cette fin de saison ?

C'est exactement ça, il y a deux choses. Le relationnel, j'ai senti un bon feeling avec le président et il y a le challenge, il reste peu de matches, c'est un gros défi. J'espère apporter un nouvel élan, une nouvelle dynamique et réussir à mettre mon projet de jeu en place avec des animations offensives et défensives. Je souhaite remettre l'humain et le football au centre de l'objectif, redonner de la confiance aux joueurs et petit à petit sortir la tête de l'eau. Nous nous préparons pour pouvoir performer à nouveau dans ce championnat.

L'AS Vence possède un groupe de qualité, c'est indéniable, où se situe le problème ? Est-il dans les têtes des joueurs ?

C'est un ensemble de tout, c'est un groupe en manque de confiance et qui a besoin d'un cadre. Il faut le dynamiser, l'encourager et le valoriser. C'est tout le travail que je fais depuis trois semaines maintenant, c'est long mais aujourd'hui on n'a pas le temps de s'apitoyer sur notre sort puisqu'il reste seulement un mois et demi de compétition. On multiplie les messages, individuellement et collectivement, auprès des joueurs avec mon staff pour retrouver de la performance.

Il faut de vrais hommes pour relever ce challenge.

Eric Ratsimbazafy, sur l'importance de l'humain dans son projet.

Comment s'est passée votre intégration, que ce soit avec le staff, les joueurs ou le président ?

Déjà, j'ai été très bien accueilli par Romain Coquereau et Sébastien Mansilha qui m'ont intégré rapidement. L'idée pour moi c'était d'avoir toutes les informations possibles, de connaître très rapidement les joueurs et leurs attentes. J'ai procédé directement à des entretiens individuels pour mieux identifier les joueurs et connaître l'homme surtout et ce qu'il se passe derrière pour pouvoir tirer le meilleur de lui-même. Aujourd'hui, avant de toucher le joueur, il a fallu toucher l'homme, c'est très important pour moi parce qu'il faut de vrais hommes pour relever ce challenge.

Ce week-end, ce sera votre premier derby dans cette poule de R1, face au VSJB qui plus est, hâte d'être à dimanche pour mettre à l'oeuvre ces trois premières semaines de travail ?

Je ne me soucie pas trop du contexte, ce n'est pas quelque chose qui me touche. Ce que je vois c'est qu'il me reste six journées et qu'on est dans l'urgence. Que ce soit le VSJB ou un autre adversaire, c'est un match de football donc il faut performer. Ces trois semaines de travail doivent être validées par ce match, c'est ça qui va m'intéresser, on doit voir une évolution dans ce que l'on veut mettre en place avec mon staff. Dans les valeurs, les attitudes sur le terrain, à la perte du ballon et en phase de possession, c'est là qu'on pourra obtenir de la performance.

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