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13 janvier | 16h30

EXCLU. Bernard Casoni : "Entraîner me manque"

A 61 ans, Bernard Casoni n'est pas rassasié de football. Sans club depuis novembre 2021 et la fin de son expérience l'Ittihad de Tanger (D1 Marocaine), l'ancien entraîneur d'Evian-Thonon-Gaillard et du FC Lorient espère vivement retravailler. Un projet en France dans le monde amateur est susceptible de l'intéresser.

NATIONAL

Dans quelles circonstances votre dernière expérience à l'Ittihad Tanger s'est-elle arrêtée ?

A un moment donné, le club a arrêté de payer les joueurs. Quand vous n'êtes plus payé depuis quatre mois, c'est difficile de travailler. La motivation n'est plus là et comme entraîneur, vous subissez la situation. Ca arrangeait le club que je m'en aille aussi comme ça, il n'avait plus à payer le staff. Aujourd'hui, je vois que Tanger est dernier de son championnat... C'est dommage.

Comment expliquez-vous le manque de stabilité apparent au Maghreb ?

Au Maroc par exemple, il y a de superbes installations, des belles pelouses et de beaux stades mais ce qui pose problème, c'est la gestion des clubs. Il y en a peu qui tiennent la route. Le championnat a du potentiel, il y a vraiment de bons joueurs. En Algérie, tu fais trois ou six mois au maximum au même endroit. Même si ça marche bien, les clubs changent souvent d'entraîneurs. Ce n'est pas que du football, c'est du business. C'est vraiment dommage parce qu'il y a de quoi faire.

Vos diverses expériences au Maroc ou en Algérie ont en effet été globalement courtes...

Ce n'est pas à cause des résultats. J'ai fait progresser beaucoup de joueurs qui sont allés dans des clubs étrangers. En Algérie, j'avais le plus beau jeu du pays. Je sais que le travail tactique que j'ai mis en place lors de mes passages dans les clubs ont porté leurs fruits.

Je sens que j'ai encore cette énergie pour prendre une équipe, et aider des joueurs à se développer.

Bernard Casoni

Cela doit être frustrant de ne pas pouvoir se projeter ?

Oui, ça l'est. L'élan insufflé est coupé à cause de divers problèmes financiers et extra-sportifs.

Dans quel état d'esprit êtes-vous actuellement ?

J'ai envie de trouver de la stabilité, de travailler et faire progresser des joueurs. Quand j'ai pris Oujda au Maroc, l'équipe avait un point et elle a fini la saison avec 45 points en faisant du jeu. Je recherche un projet et je suis ouvert à tout tant que l'on peut construire et avancer.

Vous n'avez plus entraîné en France depuis 2017. Est-ce une envie, un objectif de revenir ?

S'il y a un bon projet, pourquoi pas comme je l'ai fait à Evian. J'ai fait monter le club en Ligue 1 parce que les gens en place tiraient tous dans le même sens. S'il n'y avait que le football qui entrait en compte, tout serait plus facile. Mais ce n'est pas le cas.

Un projet ambitieux dans le monde amateur, cela pourrait vous tenter ?

Bien sûr, moi, je suis ouvert à tout. Quand j'ai pris le club d'Evian, il était en National. On sentait qu'il y avait cette volonté des dirigeants et les moyens d'aller vers le monde professionnel. C'était une aventure exceptionnelle qui s'est malheureusement mal terminée pour le club qui a fini en liquidation judiciaire.

Avez-vous eu des contacts ces derniers mois ?

Il y a eu quelques approches mais rien de concret. Je sens que j'ai encore cette énergie pour prendre une équipe, et aider des joueurs à se développer. Entraîner me manque, je veux encore vivre de cette passion qui m'anime tous les jours.

Propos recueillis par Thomas Gucciardi

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