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Interviews

29 septembre | 19h00

Fabien Flore « la vidéo est devenue magique en terme d’apprentissage »

Depuis 2018, le FC Saint-Amand a recours à la vidéo pour permettre à ses jeunes joueurs de progresser. Fabien Flore, le responsable technique en charge du projet, se félicite de son apport.

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Qu’est-ce qui est à l’origine de ce projet ?

Au départ, c’était surtout un outil destiné à nos éducateurs. C’était pédagogique. Ça nous a permis de savoir comment ils se comportaient pendant les entrainements. Ils ont pu améliorer leurs postures ou encore leurs procédés. Ensuite, comme je suis salarié du club, j’ai eu toute la latitude pour dégager des créneaux dédiés à la vidéo. Grâce à cela et après avoir échangé avec les éducateurs de mes différents pôles, on s’est dirigé vers les séquences de matches.

Actufoot • FC Saint Amand montage vidéo

Séance de montage au FC Saint-Amand.

Quelles sont vos priorités en termes de jeu ?

On s’appuie sur les principes ou les idées de jeux prônés par Saint-Amand. À partir de là, on peut analyser les temps forts ou faibles de nos rencontres. Cela permet de progresser sur des déplacements ou sur des situations de jeu. Cela concerne, en général, les catégories U16 à U18. Nous réalisons les montages, lors de moments calmes, pour corriger, avec eux, des points précis. Depuis cette année, cela concerne aussi les U 14 et U15.

Concrètement, comment ça marche ?

Pour filmer, on a commencé à s’appuyer sur le matériel des parents. Il fallait après télécharger le match sur un disque dur. Je faisais le montage sur un logiciel. C’était assez chronophage. Grâce au succès de la vidéo et surtout de son utilité, le club a choisi d’investir dans une caméra spécialisée. Environ 1500€. Elle filme le match puis l’envoie sur un serveur. Il sélectionne automatiquement les buts. Via une plateforme, on retient les séquences souhaitées. On peut zoomer sur un joueur durant toute une rencontre. On peut privilégier une ligne spécifique. On filme toutes les rencontres à domicile. Le lundi, je monte les temps forts d’une partie. J’envoie le lien du match complet aux joueurs. Ils le regardent. Pour les matches importants de la saison, on organise, ponctuellement, des séances collectives d’analyses. On les projette en insistant, en particulier, sur des points précis à améliorer. Ça dure 30 minutes pour éviter la saturation.

Quel est le bilan observé depuis le début ?

C’est super riche ! Ça répond à l’air du temps. Les jeunes aiment bien se voir. Au début, ils avaient l’impression de regarder une rencontre de ligue des champions. Avec le temps, ils ont bien compris les valeurs de la vidéo en matière d’apprentissage. C’est parlant. Eux-mêmes identifient leurs erreurs en lien avec leurs coachs. Ils gagnent en lucidité. Certains ont changé leur style de jeu. Nos attaquants, par exemple, adaptent leurs courses par rapport aux différentes attitudes des défenseurs. La vidéo est devenue indispensable. Certes, cela prend du temps puisque ça nécessite beaucoup de travail mais c’est un apport extraordinaire dont on aurait du mal à se passer.

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