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5 novembre | 11h30

Fábio Pereira : « Croire en nous, même quand les choses tournent mal »

Avant le match à Orléans contre un concurrent direct, et après l’embellie du mois d’octobre pour Créteil, Fábio Pereira, pièce centrale des Béliers, appelle son groupe à l'union sacrée.

NATIONAL US Créteil Lusitanos Fabio Pereira

Bonjour Fábio, Créteil sort d’un bon mois d’octobre en termes de résultats, avec quatre victoires et deux défaites. La saison est enfin lancée ?

Je crois que oui. Enfin. Ça fait du bien de gagner des matches, et ça nous motive pour la suite.

De manière générale, on sent une réaction depuis la lourde défaite contre Bourg-en-Bresse (1-6, le 10 septembre).

Les défaites comme ça, ça fait mal. Ça a même été un cauchemar pour tout le monde. Mais on n’a pas lâché. On a continué à travailler pour montrer que l’on peut faire mieux. Il fallait réagir, en équipe. Comme un vrai groupe. C’est ce qu’on a fait, je pense.

Il y a eu une mise au point dans le vestiaire ?

On s’est parlé, oui, c’était obligatoire après une défaite comme celle-là. Il fallait échanger pour aller de l’avant, mais ce sont des choses qui restent dans le vestiaire.

Votre victoire dans le derby face au Red Star survient un peu plus de six saisons après la dernière, le 31 juillet 2015. C’est un symbole fort sur lequel un groupe peut se construire ?

Cela reste « que » trois points, mais tout le monde sait que gagner un derby c’est un « plus ». C’est quelque chose de très important pour le club, aussi. Il faut maintenant profiter de cette dynamique pour enchaîner des résultats positifs et continuer sur le bon chemin. Cela montre aussi que, quand on tire tous ensemble dans le même sens, qu’on se bat les uns pour les autres, on peut faire de belles choses. Il faut garder ça, car dans ces cas-là on est une équipe difficile à manœuvrer.

Actufoot • Fabio Pereira Créteil vs Red Star Icon Sport

Fábio Pereira au duel avec Moussa Guel.

Ce match face au Red Star, il a été parfaitement débuté tactiquement, avec un pressing assez haut et des projections rapides dans les intervalles. Le tout agrémenté d’agressivité et de réussite. C’était un plan spécifique, ou est-ce que cela peut être les premières pierres d’une identité de jeu plus globale pour la suite ?

Un peu des deux. Il y a des choses précises que l’on a travaillées, comme pour chaque adversaire, mais l’agressivité que l’on a eue, principalement en début de match, avec et sans le ballon, c’est quelque chose qu’on doit garder pour chaque rencontre.

Après vingt très bonnes premières minutes de votre part, le Red Star va pousser, mais Riffi Mandanda va faire tourner le match du bon côté, en sortant un penalty notamment.

On démarre bien, mais on joue contre une bonne équipe, donc ils essaient de réagir. C’est logique. Mais on a cru en nous jusqu’au bout, en nos qualités collectives et individuelles. Cela permet de provoquer la réussite. Et puis parfois il faut aussi avoir un peu de chance ! On en n’avait pas sur le début de saison. C’est aussi la qualité qui fait la différence, celle de Riffi (Mandanda) notamment avec ce penalty arrêté. Mais selon moi, le principal c’est de croire en nous, en notre travail, même quand les choses tournent mal. Il faut continuer à travailler, même quand on doute. Et c’est justement dans ces moments qu’on doit rester unis et solidaires.

On avait parfois l’impression, sur certains moments de matches avant cette série, que l’équipe pouvait lâcher mentalement.

C’est vrai qu’on a parfois eu du mal à réagir quand les événements étaient contraires. On l’a identifié et on a travaillé sur ce point, tous ensemble. Des plus jeunes aux plus expérimentés. Tous. Et je pense qu’on commence à s’améliorer sur cet aspect.

Vous sortez consécutivement d’une victoire au courage contre le Red Star, puis d’une autre aux tirs au but en Coupe. Il y a un souffle nouveau dans cette équipe ?

C’est sûr que c’est toujours plus facile de bien travailler la semaine quand ce qui est étudié à l’entraînement se reproduit en match, quand on récolte les fruits. C’est pour ça qu’il faut enchaîner et profiter de cet élan, de cette motivation.

Cette saison, tu es le joueur qui dispute le plus de minutes. Et l’un des plus expérimentés. Tu sens que beaucoup de choses reposent sur toi ?

Ma responsabilité, c’est d’abord de bien faire mon travail sur le terrain. C’est-à-dire compenser pour protéger ma défense, donner une forme d’équilibre, et également construire le jeu offensif. Je pense que, dans ma position notamment, c’est très important de comprendre tactiquement le match, son rythme, quand il faut ralentir ou accélérer. Après, c’est vrai, j’essaie au maximum de transmettre des choses positives à mes partenaires, de les tranquilliser quand il faut, d’aider les plus jeunes à s’exprimer au mieux. Mais la saison est longue et on va avoir besoin de tout le monde.

Ce groupe a ce qu’il faut pour aller chercher le maintien ?

Le club nous met dans de très bonnes conditions et je crois que l’on a tout ce qu’il faut pour se maintenir dans ce championnat. On travaille beaucoup pour ça et j’ai confiance dans ce groupe. On est unis. Je suis sûr qu’à la fin, on se sera maintenu.

Propos recueillis par Augustin Delaporte

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