Plus de vingt ans ont passé depuis la dernière réception d’un club de niveau R1 sur le terrain de Piré-sur-Seiche. Autant dire une éternité, d’autant qu’entre temps beaucoup de choses se sont passées dans le coin. Pour rappel, il y a quelques années encore, l'Entente sportive Piré Boistrudan (ESPB) et l’US Amanlis traversaient une période sombre. Et c’est face à un mur qu’un nouveau projet naissait d’une génération qui n’a jamais connu les derbies et les anciennes guerres de clocher qui pouvaient les opposer. Voilà trois ans, La Seiche FC sortait ainsi de terre, d’une fusion entre les communes d’Amanlis, Boistrudan et Piré-Chancé.

Un club qui grandit vite

D’espoir, cette association devenait alors réalité pour Yves Troufflard, ancien président et aujourd’hui toujours bénévole. Passant de deux équipes seniors à quatre cette année du côté masculin, et évoluant aux niveaux D2, D3 et D4 en entente avec Saint-Armel, le club a depuis entrepris de nombreuses évolutions. Parmi elles, la création d’une section féminine de foot à 7 et l’embauche d’un éducateur sur l’école de foot qui se développe petit à petit, avec différentes propositions faites au grand public, comme le Foot en marchant ainsi que le foot-golf. “Ici, on prône l’acceptation, le vivre ensemble, l’ambiance familiale et les valeurs de travail et d’ambition”, indique-t-on au club, avant d’évoquer l’AS Vitré, que l'on recevra lors du 3e tour de Coupe de Bretagne : “Notre adversaire de dimanche est historique et historiquement célèbre du fait du niveau compétitif de ses équipes.”

La crainte n’est pas dans l’ADN de La Seiche FC

Et quand bien même celle-ci évolue quatre échelons au-dessus, cela n’effraie en rien la formation de Piré-sur-Seiche. “Face à Vitré, on ne s’interdit pas de rêver, assure-t-on en interne. Ce n’est pas un fossé mais le grand canyon qui nous sépare. Qu’importe, ce n’est qu’un match de football qu’on ne doit pas aborder avec la peur du vide. Le plus important n’est pas la chute mais l’atterrissage. On a 90 minutes de folie qui nous attendent ; 90 minutes pour montrer nos valeurs et notre meilleur visage. La première victoire est de faire venir du monde au stade. Que ce moment rassemble et mette un petit peu de lumière sur le club et les villes qui le composent.”