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3 février | 0h00

FCCB-MGFC : Vers un changement de dimension ? (3/6)

Si le Marignane Gignac FC et le FC Côte Bleue fusionnaient un jour, ce nouveau club pourrait-il ambitionner de rejoindre rapidement le monde pro ?

31 min.
FUSION

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Et si le Marignane Gignac FC et le FC Côte Bleue fusionnaient un jour, ce nouveau club pourrait-il ambitionner de rejoindre le monde professionnel en 5 ans ? C'est la question de cette 3e partie de dossier.

Vous l’avez compris, la fusion entre le Marignane Gignac FC et le FC Côte Bleue ne semble pas d’actualité. Il s’agit simplement d’un rapprochement, c’est en tout cas ce que nous disent les co-présidents Marc Vicendone et Christophe Celdran. Cependant, des discussions pourraient être déclenchées à tout moment, c’est l’AG de Côte Bleue qui a voté à l’unanimité pour envisager d’entreprendre des négociations.

Quand cela se fera-t-il et surtout, est-ce que cela se fera ? On ne le sait pas, les présidents des deux clubs non plus. Ce que l’on peut dire, c’est que le club du FCCB semble dès aujourd’hui enthousiaste à l’idée de concrétiser un tel projet et que le MGFC, lui, attend de se laisser convaincre. Il faut dire que la crise sanitaire a impacté ces structures amateurs et leur a imposé de se diriger vers une collaboration avec les clubs voisins. Mais si un tel projet prenait forme, l’association de ces clubs et donc de deux subventions permettraient-elles à la nouvelle entité issue de la fusion de viser le monde professionnel dans 5 ans ? Avec plus de 1300 licenciés au total, le club pourrait-il se permettre de rêver de toucher les hautes sphères du football français ?

« Je ne m’appelle ni Boudjellal, ni Aklil, ni Nersessian »

Pas vraiment pour Marc Vicendone : « Le niveau pro, ce n’est pas d’actualité et ce même si on fusionnait un jour. Il ne faut pas rêver ! Ce sont deux clubs amateurs avec beaucoup de licenciés certes, mais avec des moyens limités, qui appartiennent à de petites communes et qui n’ont pas d’installations pour rêver de devenir pro, on n’a pas de stade. Marignane est monté en N1, ça aurait été merveilleux d’y rester quelques années mais on n’a pas réussi. Ça peut redevenir notre objectif, mais le professionnalisme, je n’ai jamais prononcé ces mots, je veux qu’ils disparaissent de notre communication. Cela n’a pas plus de sens que si St Cannat voulait devenir pro » s’est refusé d’y croire le boss marignanais.

« Je ne m’appelle ni Boudjellal, ni Aklil, ni Nersessian, je suis très terre à terre et aujourd’hui on est très loin de tout ça. On a d’abord des équipes en N2 et N3 à maintenir et après on verra. En tout cas on donnera le meilleur de nous-mêmes pour la réussite de nos clubs, nos joueurs et nos jeunes. Mais pour le moment, on est à des années lumière de ça » a appuyé Christophe Celdran. « Pas la peine de rêver les yeux ouverts, pas même les yeux fermés. Il n’y a pas de miracle dans le foot, des AJ Auxerre il y en n’aura plus. Aujourd’hui, il y a trop d’argent dans le monde du ballon rond et les collectivités, elles, en ont de moins en moins. Le Covid va laisser des traces pendant des années en terme de sponsoring. Le foot pro ne retrouvera pas les moyens qu’il avait pendant très longtemps. Donc dans le milieu amateur, c’est pire » a conclu Marc Vicendone.

L’argent, le nerf de la guerre

En effet, l’apport du FCCB au MGFC en termes de subventions ne permettrait pas d’ajouter énormément de beurre dans les épinards. Le Marignane Gignac FC, qui bénéficie d’une aide des deux municipalités à hauteur de 300.000 euros, ne verrait que s’ajouter 30.000 euros à son budget qui correspondent aux subventions du FCCB. Une telle somme ne représente pas grand chose dans le monde amateur et encore moins dans le foot professionnel. Cependant, avec de telles infrastructures, une formation réputée au niveau régional dans les deux clubs, un nombre de licenciés impressionnant, et quatre villes en soutien (pas n’importe lesquelles), cette nouvelle entité issue de la fusion aurait des arguments pour séduire.

L’arrivée d’un investisseur pourrait alors lancer un de ces deux clubs dans le grand bain du monde professionnel en quelques années. Et la fusion pourrait justement permettre de devenir bien plus attractif au yeux de ces potentiels repreneurs fortunés, ne serait-ce que par la puissance que prendrait la section Jeunes suite à une alliance totale des forces en présence. C’est l’aspect que nous étudierons demain dans la 4e partie de ce dossier consacrée à une éventuelle future fusion des ces deux grands clubs de la Ligue.

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