Florian, on vous a quitté samedi dernier sur une défaite frustrante aux tirs aux buts en Coupe de France, comment l'avez-vous vécue, vous, les joueurs ?

Effectivement c'était une défaite très frustrante et je dirais même cruelle au vu du scénario. On est réduit à dix et on joue plus d'une mi-temps à dix entre onze, chose qui ne s'est pas vue sur le terrain. On a fait un super match dans tous les domaines, du jeu et de l'état d'esprit. On a fait plus que rivaliser avec cette équipe du Cannet-Rocheville qui est pourtant supérieure à nous puisqu'ils sont en N3. Les meilleures occasions étaient de notre coté, on aurait pu ouvrir le score mais le but a été, de mon point de vue, injustement refusé par l'arbitre. Quand on est compétiteur c'est difficile d'accepter ce genre de défaites.

Le groupe est passé à autre chose, elle n'est plus dans les têtes ?

Oui, depuis lundi c'est oublié on est passé à autre chose. On s'est rencontrés à cent pour cent sur le championnat et on s'est remis au travail pour aborder le match à Grasse avec la meilleure des motivations. Nous voulons aller chercher un bon résultat là-bas.

Justement, tu vas retrouver le stade de la Paoute. Elle a un goût particulier pour toi cette rencontre ?

Honnêtement je ne vais pas vous cacher que ça ne me fait ni chaud ni froid que ce soit Grasse en face, je vais préparer le match comme si c'était n'importe quelle équipe. Je m'attarde plus sur le collectif, ce qu'on veut c'est continuer notre série d'invincibilité et enchaîner sur une nouvelle victoire. Certes, ça veut me faire quelque chose puisque je n'y suis plus retourné depuis maintenant un peu plus d'un an. J'ai passé huit ans sur ce terrain donc inconsciemment ça va forcément me faire quelque chose surtout que j'ai connu des belles choses avec ce club, des montées et des gros parcours en Coupe de France. Mais ça ne jouera pas sur ma motivation et sur le déroulement de mon match en tout cas.

Un petit mot peut-être sur les objectifs de cette saison, vous vous en êtes fixés certains ?

Écoutez, il y a deux sons de cloches. Il ne faut pas oublier que nous sommes un promu, donc automatiquement on cherche à prendre des points chaque week-end, chacun a sa vérité et est décisif pour nous maintenir. Mais je ne vous cache pas que nous sommes des compétiteurs et nous voulons gagner tous les matchs. On ne s'empêche pas de rêver à, pourquoi pas, une deuxième accession. Le championnat est encore très long, on a les pieds sur terre, on connaît nos forces et nos faiblesses et ce qui est sûr c'est qu'on fera tout pour qu'on puisse compter sur l'US Mandelieu dans la course à la fin de la saison.

Enfin, quand on vous voit à l'oeuvre on ressent une vraie unité. Pour cette deuxième saison il y a eu quelques changements mais le groupe a gardé son ossature, c'est ce qui fait votre force ?

Bien sûr, l'année dernière ce n'était pas facile car nous avions eu beaucoup de blessés en début de saison et c'était compliqué d'aligner un onze de départ. Automatiquement on s'est tourné vers le collectif, l'esprit fédérateur et je pense que c'est ça qui nous a fait monter. On était au coude à coude avec une équipe d'Endoume qui venait de descendre de R1 également donc ce n'était pas simple et la différence s'est faite sur ça. Cette année on essaye de s'appuyer là-dessus, on a gardé l'ossature du groupe et on a ajouté des plus-values sur certains postes où on avait ciblé des besoins. C'est un bon groupe, qui vit bien et je pense que les résultats du début de saison découle de tout cela. Le club, et nous-même, avons des objectifs à moyen et long terme qui sont de retrouver au minima le niveau National 3. En tant que promu ce qu'on fait en ce début de saison c'est quand même beau et le prestation en Coupe de France promet de belles choses pour l'avenir...