Vous sortez d'un match nul (1-1) face à l'AS Maximoise, est-ce un résultat décevant pour vous ?

Au vu du match, c'est frustrant, on mène, on a des occasions de mettre le deuxième, qu'on ne marque pas et on prend un but qui est un peu la photocopie de ceux qu'on encaisse ces derniers temps. Sur la deuxième mi-temps, c'est plutôt un match à sens unique où nous faisons toujours le mauvais choix dans la dernière passe ou dans le dernier geste. On tape encore une fois la barre, on a vraiment beaucoup de situations pour faire la différence. Mais on a affronté vraiment une belle équipe, ils sont un peu comme nous, ils devraient être, je pense, classés un peu plus haut et au final on se retrouve dans le ventre mou. Ils auraient pu aussi mettre un but de plus, c'est un match qui aurait pu tourner dans les deux sens mais avec un avantage quand même pour nous en terme d'occasions.

Pendant la trêve, y-a-t'il eu des changements dans votre groupe au niveau des départs et des arrivées ?

Disons qu'on a réussi à conserver les joueurs qu'on voulait, et on a pu recruter aux postes où on avait un manque, mais au final ce qui nous coûte cher, c'est les blessures. Je vais prendre plusieurs exemples, j'aime bâtir sur du solide avec une charnière de confiance on va dire, j'ai perdu mon capitaine, Georges Rebeiz et ensuite celui qui faisait figure de patron derrière, Hugo Bodin, contre Vence donc il n'aura jouer que deux matches avec nous cette saison puisqu'on vient d'apprendre qu'il doit se faire opérer. Il faut savoir qu'on a eu trois ligaments croisés en l'espace de trois mois (Lenny Ladib, Baptiste Colin et John Venzi) et mon vice-capitaine, Tiago Do Livramento, fin de saison pour lui aussi. C'est beaucoup de joueurs cadres, il n'y a aucune blessure musculaire et sur une semaine on est déjà monté à quinze absents et pour de longues durées. C'est la première fois que ça m'arrive en tant qu'entraîneur...

Depuis la reprise, vous n'avez toujours pas connu la victoire, comment pouvez-vous l'expliquer ?

Surtout un manque de réalisme, c'est une demie-saison qui ne nous réussit pas, si vous regarder les résultats, toutes nos défaites sont d'un but d'écart et ce sont véritablement des matches qui auraient pu tourner en notre faveur ! On a fait aussi beaucoup de résultats, nuls, il ne manque pas grand chose pour faire basculer de l'autre côté. On encaisse peu de buts mais le souci c'est qu'on n'en marque pas assez, ce n'est pas la faute des attaquants, c'est plus collectif, mais ce qu'on retient surtout en ce moment, c'est la dernière passe, le dernier geste, qui n'est pas juste.

Au niveau du classement, comment vous positionnez-vous, est-ce que vous commencez à regarder derrière vous ?

Bien sûr, dans un championnat où il y a beaucoup de descentes, je pense que toutes les équipes regardent un peu derrière. D'après nos calculs, il y aura quatre descentes, il n'y a pas le feu non plus, il ne faut pas se mettre la pression. On sait aussi que c'est un championnat où si l'on fait trois victoires de suite on peut rapidement regarder vers le haut mais pour l'instant il vaut mieux se fixer match après match sans regarder autour de nous. En tant que coach, c'est vraiment pas facile, avec tous les pépins qu'on a eu, j'ai regardé et on a utilisé trente sept joueurs sur un demi-championnat. Donc au final peut-être qu'on ne se connaît pas assez bien, il n'y a pas les automatismes, on ne sait pas ce que le demandeur va faire comme appel. Quand on voit qu'on a utilisé autant de joueurs en treize matches, c'est difficile de créer un collectif, mais ce n'est pas voulu de ma part. J'espère que la poisse va s'arrêter, moi je suis confiant car au final on n'est pas à la rue et nos défaites sont toutes sur un fil donc ça va finir par tourner.

Pour finir, un déplacement à Mandelieu vous attend ce week-end, ce match est capital pour vous ?

Oui, là par contre si on fait un mauvais résultat dimanche, ça deviendra un peu plus critique. Je sais que c'est une équipe en grand progrès, ça peut leur arriver un moment de passer à côté mais ils ont une telle mentalité, quand on voit leur saison en N3 l'année dernière et leur début de saison de R1, et qu'ils arrivent à avoir la réaction qu'ils ont derrière, on voit que c'est des mecs qui sont à fond dans leur projet. On sait qu'ils vont réagir, plusieurs fois ils ont fait un mauvais match et celui d'après ils l'ont gagné donc je pe nue que dimanche c'était un accident. Eux doivent prendre des points mais nous aussi, donc on ira là-bas dans un contexte d'urgence quand même.

Propos recueillis par Jules Gris.