3 novembre | 11h24
G. Pigree : « La qualification à la Gold cup ? Une expérience de folie »
Focus sur l'attaquant âgé de 36 ans, Gabriel Pigree qui a choisi de rejoindre le FC Nike (foot entreprise, R1). Parcours, modèle, club actuel, Gabriel se livre comme jamais. (Crédit photo : FFF)
Gabriel, peux-tu nous rappeler ton parcours ?
J'ai commencé le foot à l’âge de 7 ans à Chambly, d’abord comme joueur de champ pendant un an. Un jour, il manquait le gardien de but, je me suis proposé, puis c'est parti pour l'aventure en tant que gardien de but. Je suis resté trois ans à Chambly, puis j'ai déménagé à Soisy-sous-Montmorency. J'y suis resté sept ans, dont cinq en tant que gardien et les deux dernières années comme avant-centre. Je courais vite (sic) et j'étais athlétique, puis à mes dix-sept ans, j’ai quitté la France métropolitaine pour la Réunion. J’ai signé rapidement en première division (DH Réunion), j’ai côtoyé des joueurs internationaux et des entraîneurs d'expérience (Thierry Robert, Fares Bousdira). En 2007, j’ai intégré la sélection de la Réunion pour les jeux des Îles de l'océan Indien et on a remporté la compétition à Madagascar.
L’occasion de te faire remarquer ?
Oui, j’ai joué plusieurs années en Roumanie et en Australie puis 2013, retour en France en CFA à Trélissac. On a fini cinquième, j’ai quitté Trélissac pour Lège Cap ferret en CFA2 pour y rester trois saisons. On a fini troisième, on rate de peu la montée, on remporte quand même la coupe d'Aquitaine en 2014. J'intègre ensuite la sélection de la Guyane pour la qualification à la Gold cup. Encore une expérience de folie ! Puis retour en région parisienne un an à Chambly avec la réserve, avec qui je monte en N3 comme avec St Leu et Franconville avec une nouvelle montée en R2.
On le voit en Coupe de France chaque année, les clubs réunionnais vont assez loin dans cette compétition
Gabriel Pigree
Est-ce qu'il y a un joueur réunionnais en particulier qui t'a donné envie de pratiquer ce sport ?
Plusieurs joueurs m'ont donné envie de faire ce sport, à la base c'est Ronaldo « Il Fenomeno, R9 », puis Bernard Lama, qui est guyanais comme mon père, et à la Réunion ce sont Guillaume Hoarau et Dimitri Payet. On jouait dans le même championnat lors de leur retour à la Réunion.
International réunionnais, tu as marqué de nombreux buts sur l'île. Un peu méconnu, quel est le niveau du championnat ?
Le niveau officiel est DH (R1), mais comme il y a des indemnités c’est très médiatisé. Selon moi ça correspond à de bonnes équipes de R1/N3. On le voit en Coupe de France chaque année, les clubs réunionnais vont assez loin dans cette compétition.
Tu as fait les belles heures aussi du club du Nord Bassin, le FC Trelissac. Quel est ton plus beau souvenir là-bas ?
Mon plus beau souvenir est la victoire en finale de Coupe d'Aquitaine contre Bergerac N2 (1-0), mon but sur un retourné acrobatique dans les prolongations !
On peut ne pas être les plus beaux, les plus forts, mais si on lutte avec nos valeurs, il peut nous arriver de bonnes choses
Gabriel Pigree
As-tu rencontré des difficultés avec le niveau de la région parisienne ?
Le niveau de la région parisienne est bon, il y a énormément de joueurs, de clubs, d'exigence vers le haut niveau, donc oui, il y a de la difficulté.
Aujourd'hui, tu es au FC Nike qui est troisième après 5 journées et toujours invaincu. L'équipe est-elle à sa place ?
Le FC Nike est à sa place aujourd'hui. On est aussi conscient de ce qu'il faut que l'on corrige pour pouvoir aller plus haut. Cela nous permet de rester concentré pour faire mieux à l'avenir.
L'équipe a changé de coach cette saison.
Oui, Driss est un passionné il fait et a fait un boulot monstre pour que nous soyons ici aujourd'hui. J'espère qu'il atteindra ses objectifs à la fin du bal, ce serait beau pour lui et pour nous, les joueurs.
L'équipe a connu un nombre important de départs. Quelles sont les forces du FC Nike version 2021-2022 ?
Je viens d'arriver dans ce groupe et ce championnat que je ne connais pas, mais le FC Nike est un bon groupe, on a de bons joueurs à tous les postes et de très bonnes valeurs humaines. C'est ce qui paie de manière générale dans la vie, on peut ne pas être les plus beaux, les plus forts, mais si on lutte avec nos valeurs, il peut nous arriver de bonnes choses.
Le foot entreprise est-il assez connu selon toi ?
On en entend parler mais sans plus, il faudrait qu'il y ait plus de communication pour qu'il ait sa part du gâteau en terme d'équipements, d'infrastructures et de médiatisation. Je pense que ça attirerait encore et toujours plus de talents.
Propos recueillis par Farid Rouas
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