En vogue aujourd'hui avec le Stade Rennais, actuel dauphin du PSG en Ligue 1, Bruno Genesio revient sereinement sur son passage tumultueux par le banc de l'Olympique Lyonnais, son club de cœur : "J'ai manqué d'expérience à mes débuts à Lyon, concède-t-il. Je n'ai pas voulu écouter certaines personnes, notamment Gérard Houllier. En fait, j'ai tellement été marqué par cette espèce d'image que l'on m'a collée tout de suite que j'ai voulu trop en faire, pour prouver. J'étais dans un état d'esprit un peu "seul contre tous". (...) Aujourd'hui, je suis apaisé. Et je me sens aussi meilleur qu'à l'époque, sans faire le fanfaron. "

"J'avais les joueurs pour le faire collectivement"

Au-delà des critiques autour du jeu proposé et du manque de "glamour" de son profil, qui donnèrent lieu au surnom ironique de "Pep", moqueries sur lesquelles il revient avec légèreté, "au début, ça m'a énervé, puis j'ai fini par trouver ça marrant. J'espère malgré tout que Guardiola ne se fait pas appeler 'Bruno' à Manchester", Genesio explique que son "plus gros regret à Lyon, c'est peut-être de ne pas avoir remporté la Ligue Europa en 2017." Il argumente : "Je pense qu'on pouvait la gagner. (L'OL s'était fait sortir par l'Ajax, entraîné par Peter Bosz en demi-finales après avoir perdu 4-1 à l'aller et gagné 3-1 au retour, Ndlr.) J'avais les joueurs pour le faire collectivement, j'avais aussi des personnalités comme Valbuena, Alex Lacazette, Sam Umtiti, Corentin Tolisso, Nabil Fekir... Je n'aime pas ressasser les regrets, mais celui-ci, il existe."

Qualifié pour le prochain tour de la Ligue Europa Conférence, son Stade Rennais impressionne sur tous les tableaux cette saison. Ce dimanche, place à la réception de l'OGC Nice (15h), concurrent direct dans la lutte pour le podium.