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Interviews

23 juillet | 9h30

Georges Cano : « À l'Eveil de Lyon, il y a un savoir-faire, une expérience »

Avec 909 licenciés, l'Eveil de Lyon est le deuxième club avec le plus de licenciés de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes. Le président, Georges Cano, nous livre les secrets de cette réussite.

LICENCIÉS ÉVEIL DE LYON

Votre club fait partie des mastodontes régionaux en nombre de licenciés, quels sont les ingrédients de cette réussite ?

Les ingrédients sont le sérieux, la bonne gestion, le respect et l'engagement. Malgré les mesures de restriction sanitaires, nous avons mis en place des entraînements le mercredi, le samedi et la dimanche. Nous nous sommes adaptés. Tous nos licenciés ont pu bénéficier d'une activité physique pendant le covid. Ici, à l'Eveil de Lyon, il y a un savoir-faire, une expérience.

Je ne crois pas une seconde à la théorie selon laquelle les gens s’arrêteraient de faire du sport, ce n’est pas possible. Tout ce que veulent les gamins c’est taper dans le ballon.

Georges Cano

Quels dispositifs avez-vous mis en place pour maintenir un lien entre le club et ses licenciés ?

A un moment donné, nous n’avons pas pu. Mais cela n’a duré qu’un mois ou deux, nos catégories jeunes ont vite repris le chemin des terrains. Tout ce que nous pouvions faire, nous l’avons fait.


La ministre des Sports a évoqué une perte globale de 20 à 30 % de licenciés tous sports confondus dans le pays, qu'en est-il dans votre club ?

A l’instant T (fin du mois de mai), j’ai déjà 600 personnes inscrites. Trois semaines après l’ouverture des inscriptions. En restant sur cette dynamique, nous devrions atteindre les 900 licenciés au mois de septembre. Après, dans les informations communiquées par le Ministère, il y a à boire et à manger.
Je m’explique. Je ne crois pas une seconde à la théorie selon laquelle les gens s’arrêteraient de faire du sport, ce n’est pas possible. Tout ce que veulent les gamins c’est taper dans le ballon. Je pense que les plus petites structures vont certainement avoir des pertes de licenciés à déplorer pour la saison à venir. Cela peut être dû à un environnement flottant, moins sérieux dans certains clubs. Mais je ne crois pas une seconde à la théorie selon laquelle les gens s’arrêteraient de faire du sport, ce n’est pas possible. Tout ce que veulent les gamins c’est taper dans le ballon.

A l’inverse, vous risquez donc de refuser du monde…

Tout à fait. Chaque année, nous sommes obligés de refuser environ 400 personnes. Nous ne sommes pas un club extensible malheureusement. Si la ville nous permettait d’avoir plus de terrains, nous prendrions plus d’éducateurs pour faire plaisir à un maximum de jeunes qui veulent prendre du plaisir, dans la discipline et le respect.

A l’Eveil de Lyon, vous ne verrez jamais un éducateur insulter ses joueurs, comme j’ai pu le voir ailleurs.

Georges Cano

Comment l’expliquez-vous ?

Déjà, nous sommes reconnus comme un club formateur. La semaine dernière, deux jeunes de chez nous ont signé pro : un chez les Girondins de Bordeaux, un autre à Grenoble. Nous sommes des bénévoles mettant la main à la pate pour que tout fonctionne. Bien sûr, nous nous sommes professionnalisés, nous avons des salariés aujourd’hui. Dans un club à plus de 900 licenciés, cela aurait été impossible autrement. A l’époque, je tenais le bar, j’emmenais les équipes au foot, j’entraînais… La totale !

Quelle est la réputation de l’Eveil de Lyon auprès des parents de jeunes licenciés ? Que dit-on à propos de votre club ?

En fait, les parents sont rassurés quand ils inscrivent leurs enfants ici. Ils savent que nous nous occupons bien de leurs gamins. Surtout pour les plus petits. Avant de parler de résultats sportifs, les gens aiment la sécurité que nous leur proposons. A l’Eveil de Lyon, vous ne verrez jamais un éducateur insulter ses joueurs, comme j’ai pu le voir ailleurs. Quand nous nous déplaçons, les parents voient la qualité de nos encadrants, les bons comportements de nos jeunes. Nous n’avons pas besoin de publicité, nous sommes en auto-promotion permanente !

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