17 décembre | 12h59
Guillaume et Matthieu Bouyer, au nom du frère
Réunis sous les couleurs de leur club formateur, le RC Ancenis Saint-Géréon, Matthieu et Guillaume Bouyer savourent forcément leurs retrouvailles... mais également le très bon début de saison en R2. Entretien croisé !
Guillaume, Matthieu, tout d’abord, quel est le ressenti après vos « retrouvailles » dans le même club, au RCASG, là ou tout a commencé pour vous ?
G : Beaucoup de bonheur et de fierté d’enfin pouvoir partager notre passion commune.
M : Très content de retrouver le club de nos racines. C'est un mélange de réconfort et de fierté de pouvoir représenter le club et l'aider.
Vous en parliez depuis longtemps ?
G : Oui et ça a toujours été dans notre tête mais nous ne savions pas quand l’opportunité se présenterait du à nos vies respectives.
M : Depuis que mon frère est né, j'ai vu qu'il n'allait pas se diriger vers la danse ! Je savais que je ferais en sorte de jouer avec lui un jour ou l'autre. S'il était en Ligue 1, ça aurait été difficile pour moi. Mais j'aurais quitté mon travail et me serait mis à la muscu' pour me donner une chance (rires). Aujourd'hui, je suis revenu à Ancenis en grande partie pour jouer ensemble.
Avec une maman secrétaire générale du club, c’est finalement une histoire de famille ce club ?
G : Oui, c’est le club qui nous a vu grandir donc nous revenons logiquement aux sources.
M : Le RCA, c'est effectivement une histoire de famille ! Ca a commencé avec mon oncle puis avec mon père dans les années 90 lors de la belle époque. Mais c’est le cas pour beaucoup dans l'équipe. Il y a une autre doublette de frères très redoutable, les Freuchet, dont le papa est dirigeant. Notre numéro 6, Alexis Grégoire, a sa maman qui est vice-présidente. Le coach qui entraine son fils également. Et j'en passe. Les villes comme Ancenis ont forcément des clubs avec un côté très famille, nécessaire pour pouvoir perdurer. Et c'est encore plus vrai depuis l'arrivée du Covid où les joueurs viennent moins de l'extérieur. Là, on travaille pour faire revenir notre cousin Alexandre Val qui est parti à Saint-Philbert à cause de son travail.
Avec un père coach en D1 et deux joueurs en R2, vous lui donnez du fil à retordre les week-ends, non ?!
G : (rires) Oui ! Notre beau frère joue dans l’équipe de notre père, ce qui rend le choix encore plus dur ! Elle essaye de partager au mieux son emploi du temps entre les deux équipes.
M : Je dirais qu'elle est avant tout passionnée et qu'elle essaie d'alterner entre chaque match de la famille !

Désormais réunis, quel regard posez-vous sur vos parcours respectifs à tous les deux ?
G : Je suis heureux des opportunités qui se sont ouvertes à moi et d’avoir pu profiter de ma passion a 100% pendant quelques années. Maintenant, je suis tout aussi heureux de pouvoir jouer dans mon club de cœur avec mon frère et de ma vie personnelle actuelle. Concernant le parcours de Matt, j’ai un regard admiratif sur sa carrière car il a pu jouer au sein de plusieurs clubs à différents niveaux pour évoluer jusqu’en N2.
M : Je garde un petit regret concernant son parcours sportif et la façon dont il a quitté le FC Nantes. Il était bien lancé et commençait à côtoyer les joueurs pros. Mais c'est comme ça. Ce bon début ne garantissait rien derrière non plus. Et puis je pense que les épreuves qui ont suivies l'ont forgé en tant qu'homme donc ce n'est pas que négatif. Il est encore jeune. Me concernant, je suis très fier d'avoir pu jouer avec et contre autant de bons joueurs. Beaucoup connaissent ou ont connu le monde pro. Je pense que j'ai beaucoup appris et j'aimerais retourner à l’aube de ma carrière sénior avec toute l'expérience que j'ai pu accumuler aujourd'hui.
Sportivement, à Ancenis, c’est le top ce début de saison, non ?
G : Oui, c’est top on a une bonne équipe avec également une fratrie avec les frères Freuchet et des joueurs avec des qualités différentes, ce qui fait de nous une équipe assez complète.
M : Le début de saison est très bon sur le plan comptable. Mais il faut continuer à s’améliorer dans le jeu et la maitrise. On a beaucoup gagné de justesse. C’est positif de voir qu’on peut être encore beaucoup beaucoup plus forts.
Vous arrive t-il de ne pas être d’accord, sur vos debriefs, vos performances ? Ou l’inverse ?
G : On a, en général, la même vision du match et en ce qui concerne nos prestations individuelles, nous partageons nos avis pour pouvoir progresser.
M : Concernant nos analyses, je pense qu’on est souvent d’accord. Après, on a tendance à être durs avec nous-même. Donc parfois, on n’est pas contents de nos matchs, à tort. Et l’autre est là pour dire le contraire.
Pour finir, Matthieu tu as 30 ans aujourd’hui, Guillaume 24. Est-ce que le grand frère va coacher le petit un jour ?!
G : (rires) C’est vrai qu’il commence à se faire vieux mais il a encore quelques années devant lui j’espère. Et coacher, pas sûr qu’il y pense pour l’instant !
M : J’ai 30 ans oui, merci de me le rappeler (rires) ! Je n’ai aucune idée de quand j’arrêterai le foot. Dans un, quatre ou dix ans. Franchement, tout est possible, le foot n'étant pas le moteur mais seulement un plaisir de vie. Pour le moment, le coaching n’est pas un objectif même si le fait d’être parmi les plus vieux de l’équipe t’amènes à vouloir transmettre ton expérience. En ce qui concerne mon frère, je l’ai déjà coaché de mes 6 à 16 ans, principalement pour le mettre dans les cages et moi je tirais. Résultat ? C’est lui le meilleur devant le but. Allez comprendre ! Mais si un jour notre gardien est expulsé ou blessé, je serais tout de même tranquille.
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