On poursuit aujourd’hui notre rubrique un jour-un club avec Hamady Traoré,
le très suivi latéral droit des Lusitanos Saint-Maur (N2). Il nous parle de
son ambition, de son style de jeu et de son passé au centre de formation de
Valenciennes.
Hamady Traoré, comment allez-vous au sortir de cette saison blanche ?
Encore plus que cette saison, nous avons tous un peu l’impression d’avoir
perdu un an et demi mais c’est une chose que nous joueurs, on ne maîtrise
pas. A titre personnel, c’est frustrant car nous faisions un bon début de
saison jusque-là, on était bien lancé et on jouait clairement la montée en
National. Cela fait mal et donne un vrai coup au moral mais on doit faire
avec car on sait qu’on est dans un contexte particulier, nous n’avons pas
d’autres choix que de vivre avec ça.
Quel est l’objectif des Lusitanos pour la saison prochaine ? Avec Hamady
Traoré en son sein d’ailleurs ?
L’objectif du club a toujours été de jouer la montée en National et je peux
vous assurer qu’on mettra les bouchées doubles, tout en espérant que la
saison prochaine puisse se dérouler dans de meilleures conditions. En ce
qui me concerne, et même s’ il n’y a rien de concret pour le moment, ce
n’est pas un secret que j’ai été convoité par plusieurs clubs de National
ou de Ligue 2, donc ce n’est pas encore certain que je sois encore au club
la saison prochaine. Je ne sais vraiment pas encore de quoi mon avenir sera
fait.
Un départ à l’étranger pourrait-il vous intéresser ?
Je suis ouvert à toutes choses personnellement, et c’est quelque chose qui
me plait énormément mais après partir à l’étranger pour partir à l’étranger
ce n’est pas mon but. Il faut vraiment que le projet sportif soit
ambitieux, une D2 ou une D1. De plus j’ai été formé en France et ce serait
vraiment bien si je pouvais réussir ici, c’est ma priorité.
Un centre de formation, ce n’est pas que du football, la place de l’humain
y est primordiale.Hamady Traoré
Justement, pouvez-vous revenir sur votre formation ?
J’ai fait toutes mes classes pendant 5 ans à Valenciennes, avec quelques
entraînements avec les pros à la clé. Cependant, une fois arrivé en fin de
contrat, je n’ai pas voulu prolonger là-bas car ce que le club me proposait
ne m’intéressait pas. Je ne pense pas avoir été impatient mais j’aurais
vraiment aimé reprendre avec l’équipe première, du moins une simple
préparation d’avant saison avec eux. Je sentais que je n’évoluais pas, et
j’ai pris ma décision.
Ces années au centre m’ont fait grandir. Contrairement à ce que pensent
beaucoup de gens, un centre de formation, ce n’est pas que du football, la
place de l’humain y est primordiale. J’ai eu la chance d’avoir des coachs
qui m’ont donné plus de responsabilités et je suis devenu un tout autre
homme. Le foot ce n’est pas qu’un plaisir mais du travail, un vrai travail
et lorsque l’on est dans un centre de formation, on voit ce qu’est
l’exigence du monde pro.
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Vous avez donc choisi pour rebondir de rejoindre l’Ile de France et la
bonne réputation de ses équipes de N2…