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7 mai | 0h00

Hassane Kamara (OGC Nice) : "J'ai presque pensé à arrêter le football"

Dans une interview accordée à nos journalistes, le latéral gauche de Nice a retracé son parcours atypique des terrains d'Aubervilliers à l'Allianz Riviera.

6 min.
Arrivé l'été dernier sur la Côte d'Azur, Hassane Kamara (27 ans) a un parcours qui force le respect. Dans une interview accordée à nos journalistes, le latéral gauche de l'OGC Nice a retracé son parcours atypique des terrains d'Aubervilliers à la pelouse de l'Allianz Riviera. Un entretien exclusif marqué par un réel sentiment de revanche pour l'ancien défenseur du Stade de Reims. Hassane, commençons par le commencement et vos débuts en région parisienne. J’ai commencé le football à l’âge de 7 ans alors que j’habitais à Aubervilliers. Je jouais énormément au foot avec mes amis dans le quartier. Comme ils étaient licenciés à la Jeunesse d’Aubervilliers, j’ai décidé de m’y inscrire. J’ai fait toutes mes étapes dans ce club et à l’âge de 10 ans, j’ai fait pas mal d’essais à Rennes et d’autres clubs. Deux ans plus tard, j’étais en benjamins et j’ai réalisé une grosse saison, ce qui m’a permis de faire les tests à Clairefontaine, mais malheureusement je n’y ai pas été retenu. A partir de ce moment-là, j’ai eu quelques touches dans plusieurs clubs et c’est vers Toulouse que je me suis tourné. En réalité, je n’ai joué que dans un seul club en région parisienne. Je suis toujours en contact avec les gens là-bas et ça restera toujours le club de ma ville et de mon enfance. Justement, comment se déroule votre passage au centre de formation du TFC ? Je débute avec un coach qui s’appelle Jean-Marc Philippon. Il connaissait et appréciait déjà mon profil. Le club m’a proposé un contrat de 5 ans, mais au bout d’un an, Jean-Marc s’est fait licencier. Il y a donc un nouveau directeur du centre qui arrive. Il me dit que c’est compliqué pour moi, que j’ai des lacunes au niveau athlétique et moi-même je savais que j’étais un peu en retard à ce niveau-là. Pour lui, avec mes qualités, je ne pouvais pas accéder au haut niveau. Il demande donc à mon agent de me trouver un nouveau club sur Paris. Qu’avez-vous décidé ? De mon côté, je ne pouvais pas me permettre de retourner à Aubervilliers et laisser mon rêve de côté. On a pris la décision de patienter et c’est sûr que j’ai eu énormément de doutes. Mais ce n’est pas que je n’y croyais plus. Dans ma tête, je me disais, si tu ne joues pas au centre de formation, tu ne pourras jamais devenir professionnel. Je me suis accroché et j’ai continué de travailler, mais à l’issue de la 5e saison, je n’ai pas été conservé. « Il fallait que je me prépare mentalement à arrêter. »Hassane Kamara À ce moment-là, vous vous relancez donc au centre de formation de la Berrichonne de Châteauroux. La première saison a été très compliquée, que ce soit au niveau sportif ou privé. Le club me faisait confiance, mais je n’étais pas performant et j’ai presque pensé à arrêter le football. Je me suis dit qu’en changeant de club, ça pourrait m’aider, mais c’était clairement l’année où j’ai le plus douté de ma carrière. Vous avez vraiment songé à tout stopper ? Oui car il fallait que je me prépare mentalement à arrêter. Il me restait un an de contrat et finalement, j’ai été positionné en milieu défensif, et j’ai fait la meilleure saison de ma carrière. À la fin de l’année, je commençais à faire des groupes pros, j’ai marqué lors de mon premier match et le club m’a proposé un contrat professionnel. Quel sentiment prédomine au moment de votre signature ?

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