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Interviews

5 novembre | 19h20

Hervé Dos Santos : « Le Baby-foot, c’est comme jouer aux échecs »

Dans leur arène du complexe sportif Raymond Lavogez à Ecuires (62), les gladiateurs de Montreuil-sur-Mer accueillent, du samedi 6 au dimanche 7 novembre, leur 26e Tournoi International de baby-foot. Cette discipline, c’est aussi une belle histoire de famille. Celle des Dos Santos, père et fils. Hervé et Miguel sont des champions reconnus.

Baby-foot Baby-foot club montreuillois Hervé Dos Santos

Quel est le niveau de ce tournoi ?

C’est une compétition reconnue mondialement. Cela permet d’acquérir des points pour les classements français mais aussi européens . Nous attendons 300 participants. Beaucoup de français mais aussi des étrangers venus des États-Unis, d’Autriche, de Lituanie, de la République Tchèque, de Roumanie de Pologne ou encore de pays transfrontaliers. Mon fils, Miguel Dos Santos, plusieurs fois champion du monde, sera opposé à des pointures internationales. ITSF, en anglais, cela veut dire International Table Soccer Fédération. Trente cinq joueurs montreuillois seront présents aussi.

Actufoot • Babyfoot club Montreuillois la famille Dos Santos

Miguel (à gauche) et Hervé Dos Santos (à droite) du Baby-foot club montreuillois

Quelle est l’histoire du Babyfoot club montreuillois ?

On a commencé en 1996. Je suis à l’origine de sa création. Nous sommes aujourd’hui le deuxième club français après Évry et devant Marseille, Villeurbanne, Bordeaux et Toulouse. Ce ne sont que des grandes villes alors que Montreuil-sur-Mer est une petite commune de 2000 habitants. Nous comptons 56 adhérents de tout niveau, que ce soit en loisir ou en compétition. Il y règne une bonne ambiance. Au niveau palmarès, le plus titré au sein du club c’est mon fils Miguel. Il a été six fois champion du monde espoir et sept fois il est monté sur la plus haute marche française en double et en simple. En sénior, il affiche trois titres nationaux et huit au niveau mondial. Le dernier date de 2019.

Quelles sont les exigences du baby-foot du haut-niveau ?

Il faut compter en moyenne deux heures d’entrainement par jour. Avant une épreuve, cela peut aller jusqu’à cinq à six heures hebdomadaires. Les baby-foot ne sont pas tous les mêmes. Il y a des différences entre les français et ceux d’autres pays comme en Allemagne. Cela nécessite, à ce moment-là, davantage d’heures de préparation. Par exemple, en France, les joueurs sont en plomb alors qu’ailleurs ils sont en plastique.

Actufoot • Babyfoot club Montreuillois 5

Les gladiateurs montreuillois à Gauchy (02)

Qu’est-ce qui vous plait dans cette discipline ?

C’est la compétitivité, l’adrénaline. Je compare cela à un jeu d’échecs. Les champions du baby-foot ont tous un schéma de jeu bien arrêté. Il faut être rusé. Les niveaux sont égaux. La tactique joue donc un rôle déterminant. Il faut être réfléchi mais aussi mentalement très fort. C’est aussi physique, un match peut durer entre quarante minutes et une heure ! Mon record c’est quatre-vingt-seize minutes ! La règle, c’est trois manches de cinq buts.

Quels sont les projets du club ?

Malheureusement, nous n’avons pas de salle attitrée. On évolue dans un complexe partagé avec d’autres associations. On ne peut pas s’entraîner dans les meilleures conditions. Disposer de nos propres infrastructures nous permettrait de nous entrainer sur des baby-foot étrangers. C’est indispensable avant de disputer des épreuves internationales ! Actuellement, nous comptons trois espoirs aux portes de l’équipe de France junior. Sans matériel étranger, ils ne pourront pas être sélectionnés. Au niveau sportif, à Nantes (44) , une coupe du monde multi-tables va être organisée au début de l’été 2022. Ne seront retenus que les cinq meilleurs joueurs de chaque pays. Je vais y participer, en double, avec mon fils. Miguel jouera en simple homme. Idem pour moi en vétéran. Notre rêve serait de tout rafler !

Actufoot • Babyfoot club Montreuillois 3

l'équipe du baby-foot club montreuillois

C’est donc une belle histoire familiale entre votre fils et vous. Comment ressentez-vous cela ?

Je souhaite cela à tout le monde. Jouer avec son fils, mais surtout gagner ensemble, c’est très fort. On ne se dispute jamais. Il nous arrive de nous faire la tête. Quand l’un fait une erreur, on n’a pas besoin de parler. Rien qu’au souffle ou à l’attitude, on ressent que l’on a énervé l’autre. Au début de notre carrière ensemble, j’étais plus offensif que lui. Maintenant, c’est l’inverse. L’élève a dépassé le maitre !

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