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20 mars | 0h00

Himed Himma (FC 93) : "Il est temps de donner au N2 les moyens qui vont lui permettre d’éclore"

On poursuit aujourd’hui notre rubrique un jour-un club avec une figure du football amateur d’Ile de France, Himed Himma, coach du FC Bobigny-Bagnolet-Gagny.

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NATIONAL 2
On poursuit aujourd’hui notre rubrique un jour-un club avec une figure du football amateur d’Ile de France, Himed Himma, passé par l’Entente Sannois Saint-Gratien et la Jeanne d’Arc de Drancy notamment. Aujourd’hui, il est le coach du FC Bobigny-Bagnolet-Gagny, actuellement 4eme du groupe B de National 2 (avec un match en retard) au moment de l’arrêt des championnats. Bonjour Himed Himma, tout d’abord un petit mot sur la Coupe de France. Cette élimination à la dernière minute face au Red Star en coupe de France est-elle digérée ? Le match de coupe était agréable à disputer, contre un club pro qui plus est. Cerise sur le gâteau, c’était un vrai derby du 93 face à un club historique. Mais honnêtement, on retient vraiment plus le plaisir de retrouver le terrain et de jouer car la préparation a été très compliquée. On a été mis devant le fait accompli de reprendre très vite et d’enchaîner deux matchs de Coupe de France sans préparation, ce qui nous a valu deux blessures assez graves. Ce manque de préparation pose forcément un gros problème, et ce à plusieurs niveaux, psychologiquement notamment … Il y a un manque d’entrain et de motivation naturelle chez les joueurs. Quand vous ne savez pas pourquoi vous travaillez, ça crée un malaise. Tant que les joueurs n’auront pas une visibilité sur ce qui va se passer, ça sera très compliqué. C’est dommage que nous staff nous n’ayons pas d’informations concrètes à leur donner. De plus, 90% de nos joueurs travaillent à côté, c’est donc très compliqué à mettre en place. Il n’y a que de l’entretien pour éviter une reprise trop complexe. On continue donc de s’entraîner tant bien que mal, malgré le positionnement pas très clair de la part des instances. Mais en même temps ces dernières ne sont pas responsables, vu que cela vient directement du ministère. On essaye de s’entretenir comme on peut mais c’est compliqué, surtout au niveau mental, que ce soit pour les staffs et les joueurs. C’est une situation dramatique. Vous ne le cachez pas, vous êtes personnellement favorable à une reprise ? Moi je suis partisan pour reprendre et jouer. Retrouver la sensation d’être dans une période normale. Je ne parle même pas sur le plan sportif ou dans la comptabilité du classement. Le fait d’être sur le terrain c’est une preuve qu’on a l’impression d’exister et de vivre cette passion. Le format qui a été mis en place pour commencer le 13 mars n’est plus d’actualité. Plus on avance et moins cette possibilité ne pourra avoir lieu. Pour moi, le plus logique serait de finir la phase aller et de prendre les 4 meilleurs pour disputer des demi-finales et une finale. Ce serait plus logique qu’un classement au quotient en fin de phase aller. Mais le championnat de National 2 est-il assez armé pour assurer une reprise en toute sécurité ? Après le match de Coupe de France, on a enchaîné avec un match en retard face à Haguenau dans le strict respect du protocole. On a bien vu lorsque nous sommes arrivés là-bas que ce n’était pas comme d’habitude. C’était très sécurisé avec tout le protocole qui a été respecté, on a été encadré comme des joueurs professionnels. C’est pour ça que je n’ai pas compris le fait qu’on arrête. Ce qu’on nous demande et qu’on a appliqué, c’est comme ce qu’on demande à la N1. Nos joueurs sont testés toutes les semaines et ils sont responsables. N’est-ce donc pas le moment de penser à une réforme des championnats nationaux. Il y a des gens là pour ça et qui doivent réfléchir à ça.

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