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4 février | 15h03
Hugo Cointard (US Lusitanos) : « S’offrir une finale en fin de saison face au Paris 13 »
A 24 heures du choc du groupe B de N2 opposant le 2ème, l’US Lusitanos au 3ème, le FC Fleury 91, nous sommes allés à la rencontre du portier de Saint-Maur. Arrivé l’été dernier, Hugo Cointard s'est très vite imposé dans les buts de la deuxième meilleure défense du championnat. Entretien sans filtre d’un joueur qui a la tête sur les épaules.
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Hugo Cointard, te voilà depuis six mois le gardien de l’US Lusitanos. Pourrais-tu revenir un peu sur ton parcours pour ceux qui ne te connaissent pas encore très bien ?
J’ai 26 ans, originaire de Vendée. Mon parcours a vraiment débuté lorsque j’ai intégré le FC Nantes en pré-formation mais c’est bien au Tours FC, que j’ai rejoint à 16 ans, que j’ai fini ma formation. J’y suis resté six saisons, jusqu’au monde pro. J’y ai été troisième gardien de l’équipe fanion pendant deux ans et j’ai d’ailleurs fait plusieurs bancs en L2. Après la fin de mon contrat, je suis retourné dans mes terres vendéennes, au sein du club des Herbiers en N1. J’y ai occupé le poste de deuxième gardien, tout en évoluant de temps en temps avec la N3. Malheureusement une blessure mal opérée au ménisque à freiné ma progression. J’ai un peu galéré à trouver un club par la suite mais j’ai réussi à finir la saison à Chartres en N2, effectuant 3 apparitions en trois mois chez eux.
Ensuite vient pour toi le grand saut à l’étranger …
Oui en effet, avec tout d’abord, via un ami agent franco-mexicain, un essai au Tigres, dans le club de Gignac, puis un second dans un autre club local, le CF Pachuca, mais malheureusement, cela n’a pas marché. Ensuite, j’ai tenté la Bulgarie, car je connaissais pas mal de joueurs évoluant là-bas, j’ai donc voulu voir par moi-même. J’ai commencé en seconde division de juin à décembre, au Strumska Slava. Cela s’est bien passé, j’ai enchaîné les rencontres (16m), et j’ai pu rejoindre la première division avec le Botev Vratsa.
Mon plan était vraiment de rentrer dans le circuit et de rebondir à chaque fois vers des meilleurs clubs. Mais malheureusement, ça s’est mal fini et j’ai voulu rentrer en France, afin de trouver un vrai projet qui me permettra d’effacer un peu cette déception en Bulgarie. Je suis donc retourné à Tours en N3 en tant que deuxième gardien, puis je me suis retrouvé l’année dernière à Béziers en N2 dans un beau projet.
Je n’ai pas hésité une seconde pour venir à Saint-Maur
Hugo Cointard, gardien de but de l'US Lusitanos
Ce parcours, qui a mis du temps avant de se concrétiser, est un exemple pour de nombreux jeunes footballeurs qui sortent de centres de formation …
Dans un club pro, on est vraiment chouchouté, un peu dans une zone de confort avec un cadre idéal pour réussir. Dès qu’on en sort, il faut s’accrocher car le retour dans le monde amateur fait mal, il faut donc beaucoup travailler. Même si de nombreuses fois on pense qu’on est pas récompensé, il ne faut rien lâcher, c’est primordial car le temps fait bien les choses et le destin aussi. Il faut également faire au feeling et ne pas avoir de regrets. Personnellement, même si en Bulgarie cela ne s’est pas passé comme je le souhaitais, je peux me dire que j’ai essayé et vu de moi-même. Il faut toujours essayer et ne pas oublier que c’est quand on y croit plus beaucoup qu’on se libère vraiment sur le terrain.
Peux-tu nous parler de ton arrivée à l’US Lusitanos ?
En premier lieu, j’ai prolongé cet été à Béziers car on m’avait proposé le poste de numéro un mais il y a eu beaucoup de changements, avec notamment le départ de nombreux joueurs … Le club avait clairement moins de moyens. Et puis j’ai reçu une proposition pour venir ici en région parisienne, je n’ai pas hésité une seconde. Sportivement parlant bien entendu, mais aussi au niveau familial car ma copine vit sur Paris. Saint-Maur est un club que je connaissais bien de réputation, qui joue le haut de tableau chaque année. Alors un projet ici avec le statut de numéro un m’intéressait énormément, cela va de soi.
Portier titulaire de la deuxième meilleure défense du championnat, Hugo Cointard est un élément clé dans la réussite du club Val-de-Marnais. (Crédit Photos : US Lusitanos)
Comment s’est passée ton adaptation, toi qui découvre une nouvelle région et qui n’avait pas évolué dans la peau d’un titulaire depuis deux ans et demi ?
Je ne connaissais personne quand je suis arrivé, à commencer par le coach Aderito Moreira, même si celui-ci connaissait très bien mon directeur sportif à Béziers, Alessandro Furtado. Après, il faut savoir que je suis quelqu’un d’ouvert, qui a pas mal bougé, donc j’ai toujours su m’adapter. Je tiens à remercier le groupe qui a su m’intégrer très rapidement, la façon dont on présente un joueur, est un élément qui fait toujours la différence. De plus, j’ai reçu la confiance du coach d’entrée, ensuite les résultats sont venus et on a créé une bonne dynamique. C’est vraiment une adaptation optimale.
Au point d’être le portier de la deuxième meilleure défense du championnat, également second au classement. Comment analyses-tu ce début de saison ?
On est toujours dans nos objectifs, à savoir jouer le podium et être dans la course jusqu’au bout. Il y a beaucoup de positif, on a réussi à faire des résultats dans des matches très compliqué, comme à Schiltigheim. Cette bonne première partie de saison n’est cependant pas le fruit du hasard, cela passe par beaucoup de travail à l’entraînement. On a un groupe hyper généreux qui n’hésite pas à faire des efforts tous ensemble. Peu importe qui on met sur le terrain, il y a toujours la même ligne directive et on est fixé sur le même objectif, cela fait la différence.
On aura un esprit de revanche face à Fleury, on va jouer pour gagner
Hugo Cointard, motivé comme jamais pour le choc de ce week-end opposant les Lusitanos aux Lions
L’ambition est donc d’aller chercher le Paris 13 Atletico (l’US Lusitanos, deuxième, possède actuellement sept points de retard sur les Gobelins, NDLR)
Nous, on y va étape par étape. On voulait en premier lieu passer deuxième, ce que l’on a réussi à faire, même si Fleury a encore un match en retard à jouer. Maintenant, on va essayer de créer une belle dynamique et aller chercher le Paris 13 Atletico, car on sait qu’ils ne pourront pas gagner toutes les rencontres. Il faut qu’on arrive à suivre la cadence, rester en embuscade et faire des meilleurs résultats qu’en phase aller. Il va falloir à tout prix gagner les matches face aux concurrents directs, afin de s’offrir à domicile une belle affiche face aux Gobelins en fin de saison (la rencontre se déroulera le 14 mai prochain lors de la 28ème journée, NDLR).
Justement, à ce sujet, ce samedi, c’est un gros choc à Chéron, contre Fleury. Peux-tu nous en parler ?
On a perdu le match aller, même s' il faut remettre les choses dans le contexte. Le groupe était très fragilisé par de nombreux cas de Covid. On a donc un esprit de revanche avec cette fois-ci un groupe au complet. On va jouer pour gagner, qui plus est à domicile, il faut absolument préserver cette deuxième place et remporter les rencontres face aux gros du championnat.
Gros travailleur à l'entraînement, Hugo Cointard ne laisse rien au hasard en ce qui concerne son poste de gardien de but. (Crédit Photos : US Lusitanos)
Tu as parlé des ambitions de l’US Lusitanos, quelles sont les tiennes à titre personnel ?
Je me donne chaque jour à fond, en essayant de toujours progresser. Forcément je suis ambitieux, si je n’ai pas lâché dans le foot c’est que j’ai toujours voulu atteindre le plus haut niveau. Mais aujourd’hui, je me mets beaucoup moins la pression qu’avant. Il faut savoir être patient, il y a plein d’exemples de réussites tardives, surtout chez les gardiens. Par exemple, Jean-Christophe Bouet, l’actuel gardien de Villefranche, qui n’a connu la N1 qu’à 28 ans et qui enchaîne à ce niveau depuis dix ans maintenant. Il a même fait une saison sur le banc en L1 avec Amiens et continue toujours d’être performant à son âge. Il n’y a pas de vérité.
Ce poste de gardien, si spécifique, peux-tu nous en parler un peu ?
Dès que j’ai commencé le foot, je me suis directement dirigé vers le poste de gardien de but, peut-être car j’ai débuté par le Rugby. Jouer avec les mains, le contact, se mettre au sol, cela m’a vraiment donné envie. C’est un poste incroyable. En fait c’est un peu un sport individuel dans un sport collectif, on s’entraîne souvent à part. On n’est même pas compté dans les dispositifs tactiques des équipes, 4-4-2 … ça fait 10, pas 11, c’est un poste tellement ingrat, une erreur ça coûte un but.
Tu dois acquérir par toi même cette confiance nécessaire pour évoluer en tant que gardien, être imperméable aux critiques. C’est un poste dur mais selon moi le plus complet. Je suis content de voir qu’il est d’ailleurs valorisé de plus en plus. Les clubs prennent conscience que si on veut avoir des ambitions, il faut avoir un grand gardien, voire deux comme au PSG, et ça c’est une bonne chose pour le futur.
Propos recueillis par Reynald Trunsard
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